Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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« Tu fermes ta gueule et tu écoutes maintenant, t’entends ?

— Oui.

— Sinon ton pote, là, il va crever. Tu piges ? »

J’ai entendu Charlie gémir tout près. Et aussi le bruit des vagues.

« J’ai compris, oui.

— Bien. T’es où, connard ?

— Sur le ferry, je rentre.

— Combien de temps ?

— On arrive dans un quart d’heure… à peu près.

— Très bien. Il te reste une chance de sauver ton copain. Une seule. Tu piges ?

— Oui.

— Alors, voilà c’que tu vas faire… »

Il a ménagé une petite pause dramatique, comme on dit au théâtre, puis :

« Tu vas rouler jusqu’au phare, tu vas garer ta voiture en bas et tu vas monter là-haut, t’as compris ?

— Oui. J’ai compris.

— Répète… »

J’ai répété.

« Et t’avise pas de prévenir les keufs. Parce que si j’entends la moindre sirène, je balance ton pote dans le vide, t’entends ? Je le pousse en bas. Parce que j’ai plus rien à perdre, moi… plus rien à perdre, putain… grâce à vous … »

Un long frisson m’a parcouru. Son ton était sépulcral, définitif, implacable.

« J’arrive, j’ai dit, de la glace dans les veines. Ne lui faites rien… s’il vous plaît . »

Il a raccroché sans répondre.

La mer était grosse ; les vagues entraient dans le port quand on a accosté. Le vent soufflait de plus en plus fort, la pluie transformait les rues en ruisseaux ; j’ai remonté Main Street bien trop vite — heureusement, aucune voiture du shérif ne traînait dans le coin — jusqu’au carrefour. J’ai aperçu la façade du Ken’s Store & Grille à travers les averses, puis j’ai tourné dans Eureka Street, comme si je rentrais chez moi, mais, au lieu de ça, j’ai foncé droit vers le nord, les battements rapides des essuie-glaces accompagnant ceux de mon cœur.

Le téléphone. Il tira Jay de son sommeil. Les basses du club voisin pulsaient à travers les murs. Il se tourna dans son sac de couchage posé sur un matelas, à même le sol, et tendit le bras pour attraper l’appareil qui vibrait sur le plancher.

« Ouais ?

— M’sieur Szymanski ? »

Jay reconnut la voix d’un des jeunes gars qui travaillaient dans la nouvelle cellule.

Il regarda le réveil. Vingt-trois heures trente. Fut aussitôt en alerte.

« Qu’est-ce qu’il y a ?

— Il se passe un truc pas clair, vous devriez peut-être venir voir…

— Quel genre de truc ?

— Henry, on dirait qu’il a des ennuis… »

Jay se redressa. Il n’y avait pas de rideaux aux fenêtres. La lueur des néons du restaurant vietnamien au-dessous traversait les vitres. Elle peignait les murs de couleurs criardes. Des voix montaient de la rue, celle des nombreux étudiants en goguette sur la 18 e Rue.

« Quel genre d’ennuis ?

— Il a reçu un coup de fil bizarre il y a moins d’une demi-heure…

— Une demi-heure ? » releva Jay.

Il calcula. Il était 20 h 30, heure du Pacifique, là-bas, sur Glass Island.

« Euh, oui… J’étais sorti me chercher un Coca… Quand je suis revenu, j’ai vérifié s’il y avait eu une activité pendant mon absence et il y avait cet appel… Je vous le fais écouter ?

— Vas-y. »

Le front de Jay se plissa et ses traits se durcirent. « Bordel ! s’écria-t-il avant même la fin de l’enregistrement. J’arrive ! Prévenez M. Augustine immédiatement ! S’il répond pas, insistez ! »

Jay bondit hors de son sac de couchage, le téléphone à la main. Il chercha le numéro de Reynolds. Un répondeur accueillit son appel.

« Bordel ! » répéta-t-il.

Il se précipita dans la salle de bains, ouvrit grand le robinet d’eau froide du lavabo et passa la tête sous le jet. Il s’habilla en vitesse et attrapa son blouson au vol. Son téléphone se mit à sonner alors qu’il dévalait l’étroit escalier et poussait la porte vitrée donnant sur le trottoir, tout en boutonnant sa chemise. La nuit était fraîche, mais la 18 e Rue grouillaient d’étudiants et de touristes entrant ou sortant de Madam’s Organ, du club Heaven & Hell ou du Smoke & Barrel.

« Jay ? Tu m’as appelé ?

— Noah ? Il faut que tu fonces au phare ! Oui, le phare de l’île, à Limestone Point… Sans délai ! Je t’expliquerai dans la voiture… FONCE ! Et appelle-moi dès que t’es en route !

— Hein ?… OK, OK ! J’y vais, je te rappelle ! »

Jay tourna sur lui-même. Des voix, des rires, des cris, des voitures qui passaient en klaxonnant : putain de quartier… Il s’était plu ici dix ans auparavant. Mais plus maintenant. Un étudiant ivre le heurta. Jay le repoussa violemment et l’étudiant s’écroula par terre. « Hé ! » cria la fille qui l’accompagnait. Il ne prêta pas la moindre attention à ses vociférations scandalisées, pénétra dans le restaurant vietnamien, traversa la salle. « Phong, prépare-moi un de ces cafés dont tu as le secret ! Magne ! Ça urge ! »

Je fonçais dans la nuit ; les branches basses des sapins, muraille verte, compacte et détrempée, défilaient dans la clarté des phares. J’ai fait irruption sur le littoral nord. Le chaos de la mer et des rochers en contrebas, le bruit du ressac, le dessin tourmenté, plein de caps et de criques, de la côte à cet endroit.

Sa lueur au loin, au-delà des arbres — mais je ne le voyais pas encore…

Un dernier virage, j’ai contourné les bois et il est apparu : c’était un de ces phares blancs typiques comme on en voit tout le long des côtes de Californie, de l’Oregon et de l’État de Washington : mince, élancé, avec une plate-forme métallique à son sommet sur laquelle reposait une lanterne dans une guérite peinte en rouge. Il y avait aussi une petite maison inhabitée depuis perpète. Je roulais bien trop vite. À cause de ce temps de chien, tout était flou, brumeux, plein de lueurs et de couleurs qui bavaient les unes dans les autres.

J’ai foncé et freiné, dérapé en me garant, soulevant une gerbe de gravillons au bord de la route. J’ai bondi hors de la voiture et couru. En une seconde de pure folie, mon regard a embrassé tous les détails : l’énorme pinceau du phare creusant un tunnel de lumière à son sommet, à travers les nuages, l’océan déchaîné se ruant sur les rochers comme un boxeur ivre de coups, les geysers d’écume, les cris des oiseaux de mer hystériques, et surtout, surtout, Charlie attaché au garde-fou, tout là-haut, face au vide, à l’extérieur

De là où j’étais, je voyais la pointe de ses chaussures qui dépassaient de la plate-forme.

« Henryyyyy ! » a-t-il hurlé.

Pas de monstrueux 4 × 4 Super Duty en vue. J’ignorais comment Darrell s’était démerdé pour rejoindre l’île incognito — peut-être bien par la mer, malgré la tempête. J’ai droppé sur la levée de terre, de sable et de gravier entourée de gros rochers qui mène au phare. La maison et lui sont encerclés par un muret bas. Je l’ai franchi ventre à terre, la porte du phare était ouverte… Pendant un court instant, j’ai pensé au piège que me tendait Darrell. Mais avais-je le choix ? Je ne doutais pas qu’il fût capable de balancer Charlie dans le vide.

Je suis entré.

Les marches : elles s’enroulaient en spirale à l’intérieur et seul un garde-corps métallique qui m’a paru salement mince vous protégeait d’une chute mortelle. Tout là-haut, j’ai vu de la lumière. Mon cœur cognait comme un malade.

J’ai commencé à grimper. Ce putain d’escalier m’a semblé vachement instable, pour tout dire. Ma main agrippait la rambarde mais j’avais l’impression qu’il m’aurait suffi de la secouer un peu pour l’arracher. Dieu jouait de la flûte à bec dans ce tube, car le vent chantait à mes oreilles.

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