Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Je ne vous crois pas.

Il s’efforça d’arborer son sourire le plus innocent mais il se savait peu doué pour ça. « Si, si, je vous assure, c’était ouvert. » Elle le toisait d’un air ouvertement sceptique. À nouveau, le stylo émit son grignotis fébrile :

Que voulez-vous ?

« J’enquête sur la mort de Naomi Sanders, dit-il en articulant avec soin. Je suis journaliste… »

La réponse écorcha rageusement le bloc : Foutez le camp .

Il leva les mains. « D’accord. Je m’en vais. »

Il passa devant elle ; elle avait les sourcils froncés, un petit air d’oiseau inquiet et un corps d’échassier — il imagina des os creux, des mouvements lents, une certaine indolence. « Encore désolé. Bonne journée. » Il avait son téléphone portable pendant au bout de son bras gauche, en mode appareil photo… Quand il se retourna pour lui serrer la main — elle refusa de prendre la sienne —, il le déclencha.

Le déclic retentit pour lui seul dans la pièce silencieuse.

Il l’entendit verrouiller la porte derrière lui.

Le grand panneau rouge brillait dans la nuit nuageuse : « PACIFIC STORAGE. 800.44.STORE. 1 $ le premier mois. » Après le lycée, j’avais laissé Charlie, Johnny et Kayla prendre le ferry pour Glass Island et attendu celui pour le continent ; puis j’avais roulé vers le sud sur la 5 jusqu’à la sortie « Mukilteo/Whidbey Island Ferry », à la hauteur d’Everett.

Ensuite vers l’ouest sur la 526, pour emprunter la sortie au bout d’un kilomètre et tourner à gauche au feu, sur l’Evergreen Way.

Au bout de deux autres kilomètres, le phare qui servait de symbole aux succursales Pacific Storage était enfin apparu sur ma droite.

Le phare à l’entrée était un vrai-faux phare, sa lanterne lançant des éclairs vers le ciel nuageux. Un vent violent soufflait quand je me suis garé sur le parking devant l’accueil. Il faisait claquer les drapeaux et agitait la rangée d’arbustes rabougris ; il était chargé d’humidité mais il ne pleuvait pas.

Le jeune mec derrière le comptoir — à peine plus vieux que moi — avait l’air de s’emmerder comme un rat mort. Il a levé ses yeux ensommeillés et rouges de son smartphone. J’ai posé la clé et la facture sur le comptoir sans rien dire à part « Salut ». Il s’est tourné vers l’écran de l’ordinateur, a pianoté un truc, m’a regardé.

« Ce box n’est pas à votre nom et ce n’est pas votre photo d’identité là-dessus, a-t-il fait remarquer d’un ton suspicieux.

— Il est au nom de Liv Myers, j’ai dit. C’est ma mère. C’est elle qui m’envoie. Voici la clé du box et la facture. Appelez-la si vous voulez, vous avez son numéro. »

Il a hésité, bâillé et une immense paresse l’a envahi.

« Non. C’est bon. »

Il a appuyé sur un bouton derrière le comptoir et j’ai entendu le moteur du portail se mettre en route dans mon dos.

« Vous pouvez me montrer où c’est ? »

Il a eu un petit rictus — il aurait sans doute préféré continuer à envoyer ses textos. « Bien sûr, mon pote… C’est un box de cinq pieds sur dix, c’est ça ? » J’ai acquiescé. On est ressortis ; nous avons franchi le portail et il m’a montré un bâtiment bas immédiatement après, avec une porte en fer.

« Tu prends ce couloir. Les petits box sont là. Le tien doit se trouver vers le fond. »

Il s’est dépêché de retourner à ses textos.

J’ai franchi la porte. Le couloir était étroit, éclairé au néon. Assez curieusement, les murs étaient peints en noir et les portes d’un gris sombre — de sorte que la lumière des tubes fluorescents, déjà faiblarde, était presque entièrement absorbée et qu’une pénombre désagréable régnait tout le long de ce boyau. Sur chaque porte, une grosse clenche en métal fermée par un cadenas.

Le box 181 était l’avant-dernier dans la rangée de gauche, après un carrefour d’où partait un deuxième couloir à angle droit.

J’étais seul là-dedans…

Je pouvais entendre les battements de mon cœur et, quelque part dehors, étouffés, les aboiements d’un chien.

Mon téléphone indiquait 17 h 39. J’avais envoyé un texto à mes mamans pour leur dire que je restais faire mes devoirs chez Charlie.

J’ai marché jusqu’à la porte, mes pas réverbérés par l’écho ; je me suis immobilisé devant.

Ma main était glissante de sueur quand j’ai introduit la clé trapue dans le cadenas. Je n’y avais pas pris garde jusqu’alors, mais mes aisselles aussi étaient humides, sous mon tee-shirt et ma polaire.

J’ai inspiré un bon coup.

Tiré sur la clenche.

Puis j’ai attrapé la poignée et j’ai remonté la porte, qui a couiné en s’enroulant.

J’ai tâtonné dans l’ombre à la recherche d’un interrupteur et la lumière d’un néon a éclaboussé le réduit. Un vrai capharnaüm… Comme si une vie entière avait été entassée là, j’ai vu :

— un tas de chaises en osier empilées sens dessus dessous ;

— des coussins aux motifs bizarres ;

— des lampes à abat-jour emballées dans du papier à bulles transparent ;

— des jouets ;

— une imprimante ;

— un congélateur ;

— un terrarium dans lequel subsistaient un peu de substrat et quelques fausses fougères ;

— un étui à violoncelle couvert d’éraflures et d’autocollants, un ballon de football, un casque de moto rouge et même un mannequin qui donnait l’impression d’être mort prisonnier au cœur de ce bric-à-brac…

Une partie de l’espace était occupée par des cartons empilés contre le mur de gauche.

Quelque part à l’extérieur, une voiture a klaxonné.

J’ai écarté les toiles d’araignée qui peuplaient l’espace vacant et elles se sont enroulées, gluantes, autour de ma main, comme un voile de mariée — ou de veuve. J’ai attrapé le premier carton, celui tout en haut de la pile, l’ai déposé sur le sol en ciment à l’extérieur.

Je ne sais pourquoi mon visage était couvert d’une pellicule de sueur, fraîche dans les courants d’air.

Je l’ai essuyée avec ma manche.

En ouvrant le carton, accroupi dans l’allée centrale, j’ai entendu la porte métallique émettre un bruit rouillé.

Un type a fait son entrée. Myope. En salopette.

Il a marché dans ma direction, puis s’est arrêté et a glissé sa clé dans un cadenas, à cinq mètres de distance.

J’ai plongé la main dans le carton.

Des photos, parfois encadrées, parfois non. Des photos de Liv et de France plus jeunes, des photos de moi…

La porte du type s’est enroulée bruyamment. Après quoi, il a remué ciel et terre dans son box, à cinq mètres de là, et j’ai entendu une série de chocs violents et de coups plus sourds et même le bruit d’un objet qui tombait et se brisait.

« Fait chier ! Saloperie de bordel de merde ! »

J’ai reporté mon attention sur les photos, le cœur serré. Je n’avais presque aucun souvenir des moments heureux qu’elles avaient immortalisés : car il y avait à l’évidence du bonheur dans ces regards et ces sourires. Un bonheur simple. À commencer par le mien. J’ai dix ans et je pose devant le requin des studios Universal, assis dans le wagonnet de l’attraction, près de France. J’ai sept ou huit ans et je me baigne dans une piscine — la nôtre ? — tandis que maman France bronze, lunettes noires sur le nez, un roman de Clive Barker dans les mains. Le même âge ou presque et c’est Noël devant le sapin, mes deux mamans en pyjama agenouillées autour de moi (qui a pris cette photo, je n’en ai aucun souvenir). Une longue route droite sous un soleil de plomb, à travers un pare-brise poussiéreux, maman Liv au volant ; je suis assis à côté d’elle et je me retourne vers l’objectif à l’arrière pour faire le clown, des lunettes trop grandes sur le bout du nez, un chapeau de dame enfoncé jusqu’aux sourcils (cette expédition-là, je m’en souviens : nous avions quitté Los Angeles par l’est, à travers le désert).

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