Bernard Minier - Une putain d’histoire
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- Название:Une putain d’histoire
- Автор:
- Издательство:XO Éditions
- Жанр:
- Год:2015
- Город:Paris
- ISBN:978-2845637566
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
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« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »
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Noah lança un enregistrement de la séquence.
« Je suis inquiète pour Henry, dit la brune. Lovisek m’a appelée pour me demander si Henry se sentait mieux, je ne savais pas quoi répondre… »
La brune, qui s’appelait Liv Myers, saisit une bouteille sur le bar (Noah plissa les yeux : Jack Daniel’s), elle se servit une généreuse rasade dans un verre carré.
« J’ai compris qu’Henry avait séché les cours cet après-midi. » Elle renifla. « Il n’était pas ici… Où est-ce qu’il est allé ? Tu en as une idée ? »
Les sourcils de la blonde remontèrent au milieu de son front et ses mains s’ouvrirent en signe d’ignorance.
« Il ne va pas bien, France, dit la brune. Pas bien du tout… Je suis très inquiète… » La blonde se lança dans un long discours gestuel et la brune dut se concentrer pour le suivre.
« Quoi ? Quand ça ? »
La blonde répondit, une réponse incompréhensible aux yeux de Reynolds.
« Tu en es sûre ? »
La blonde hocha vigoureusement la tête.
« Pourquoi Henry fouillerait-il dans nos vieux papiers ? (Signe d’ignorance de la blonde.) Tu en es vraiment sûre ? (Hochements de tête véhéments.) Tu les as peut-être changés de place sans t’en rendre compte… (Mouvements de gauche à droite et air exaspéré.) D’accord, d’accord… Qu’est-ce qu’il pouvait bien chercher ? (Haussement d’épaules et de sourcils.) »
Noah restait là à regarder. Fasciné par ce qu’il voyait.
Une scène ordinaire…
Mais que restait-il d’ordinaire quand nos opinions, nos discours, nos colères, nos échanges privés, familiaux et amicaux étaient massivement interceptés ? Que restait-il d’ordinaire quand la vie de chaque citoyen était mise à nu et scrutée par des gens cachés dans l’ombre ? Le matériel employé par Noah n’avait rien d’extraordinaire. Et même le plus cancre des hackers de la planète aurait pu venir à bout sans difficulté du mot de passe d’un réseau wifi. Une fois dans le réseau, c’était comme si toutes les portes et fenêtres étaient grandes ouvertes, comme si les murs étaient de verre, comme si vous étiez là, au milieu d’eux — couples, familles, célibataires —, invisible… Cet Edward Snowden qui faisait la une des journaux en cet automne avait déclaré que les bébés qui naissaient aujourd’hui ne sauraient jamais ce que les mots « vie privée » voulaient dire.
Noah activa une autre caméra : le couloir desservant les pièces du rez-de-chaussée. La porte du fond était ouverte. Derrière, il aperçut un meuble de rangement métallique, un meuble à tiroirs pour dossiers suspendus. Son attention s’accrut.
Aucun gadget ne lui permettrait de voir ce qui se trouvait dans ces tiroirs. Même si l’une des deux femmes en ouvrait un, la caméra était trop loin. Il allait devoir entrer …
Il éteignit l’ordinateur et retourna à l’hôtel.
31.
Brouillard
Toute la nuit, le brouillard s’est pressé contre ma fenêtre. Je n’ai jamais aimé ces nuits où il remonte de la mer, sentant l’iode, s’insinuant dans les rues, investissant l’île, l’isolant du reste du monde, faisant s’évanouir les étoiles et toutes les formes dans sa blancheur, hormis les lunes pâles des lampadaires et les sinistres yeux rouges et verts des feux de circulation. J’ai toujours l’impression que quelque chose pourrait en surgir. Quelque chose ou quelqu’un …
Maman France, le maître chanteur…
Était-ce possible ? Il y avait forcément une explication à son geste. Peut-être le maître chanteur avait-il au contraire déposé dans cette poubelle quelque preuve du pouvoir qu’il détenait sur elles.
Ne leur fais pas confiance. Elles mentent.
Ainsi, c’était Charlie qui m’avait envoyé ce message. Charlie qui avait été accueilli chez nous un nombre incalculable de fois. Charlie que mes deux mères avaient toujours traité pour ainsi dire comme un deuxième fils, comme mon frère — ce qu’il était pour moi, jusqu’à ce soir.
La tristesse me mordait les flancs. Elle rendait ma respiration oppressée et faisait peser sur ma poitrine un poids dont j’avais l’impression qu’il ne s’allégerait jamais.
Je n’arrivais pas à dormir. J’avais peur aussi — d’un avenir qui ne pouvait être que catastrophique. Il me semblait que le refuge, l’abri qu’avait constitué l’île pendant toutes ces années n’en serait plus un très longtemps. Qu’il me faudrait bientôt le quitter. Pour aller en prison ? Où en était l’enquête de la police ? Avaient-ils trouvé d’autres pistes ? Je n’avais plus de nouvelles du chef Krueger.
J’ai écouté le silence de la maison. Tout était calme. Regardé les chiffres rouges du réveil luire dans la pénombre : 2 h 02. Mes mamans roupillaient depuis un bail. Allumant la lampe de chevet, je me suis penché vers le tiroir de la table de nuit et j’ai attrapé la petite torche électrique ; j’ai repoussé les draps et le couvre-lit, enfilé mon peignoir par-dessus mon pyjama.
Pieds nus, je me suis avancé jusqu’à la porte. Au-delà, tout était silencieux. Et obscur. Toutes les lumières éteintes, à part la mienne. Maman France et Liv dormaient deux portes plus loin. J’ai marché jusque-là. Collé mon oreille au battant. Pas un bruit, à part un très léger ronflement. J’ai hésité, mais je savais que leur porte ne grinçait pas, aussi l’ai-je ouverte. J’ai contemplé leurs deux visages endormis dans la faible clarté qui venait de la fenêtre. L’un paisible et sans expression (Liv), l’autre (France) sourcils froncés, tourmenté jusque dans son sommeil, donnant l’impression que, dans ses rêves, elle luttait contre quelque ennemi intérieur. J’ai écouté leurs respirations, et j’ai refermé la porte.
Quand j’étais rentré après avoir attendu Charlie dans le passage, Liv m’avait demandé où j’étais passé. Il y avait une nuance de méfiance dans sa voix. Et, clairement, dans ses yeux, du soupçon.
L’escalier…
Mes orteils nus sur le tapis ; le miroir au-dessus de la cheminée a capturé mon reflet en train de descendre les marches.
Le grand séjour baignait dans une pénombre laiteuse à cause du brouillard plaqué contre les vitres. On aurait dit du coton. Le pinceau de la torche a glissé sur les murs, faisant naître de grandes ombres dans les coins.
J’ai traversé silencieusement le séjour, jusqu’au couloir qui mène à leurs bureaux, tandis que le pinceau du phare passait sur le mobilier et les murs. Pour la deuxième fois en quelques jours, je suis entré dans celui de Liv, où se trouve le meuble à tiroirs métallique dans lequel elles classent tous leurs papiers. J’avais l’intention de le fouiller plus méthodiquement, cette fois. En entrant, je n’ai pas allumé le plafonnier ni la lampe en verre multicolore posée sur l’antiquité qui lui sert de table de travail ; j’ai deviné la forme sombre du sorbier derrière les lames des stores et les langues de brume qui léchaient la vitre.
Le tiroir a grincé faiblement quand je l’ai ouvert. J’ai plongé le faisceau de ma torche à l’intérieur comme un dentiste examinant une bouche aux dents cariées et j’ai commencé à passer en revue les dossiers suspendus. Je ne sais pas ce que je cherchais, au juste. Si, dans les films, ceux qui font ça sont dotés d’un instinct très sûr ou d’une chance insolente, ce ne fut pas mon cas. Je passai l’heure suivante à sortir des chemises, à examiner la paperasse qu’elles contenaient. Pour que dalle. Factures de téléphone, d’électricité, de bois, de la société de surveillance, réservations de clients pour l’année prochaine, comptabilité du bed and breakfast , relevés de banque… Je tâtonnais dans le brouillard, à la recherche d’une chose dont j’ignorais la nature, mais dont je supposais que, quand je le verrais, je comprendrais l’importance… Sauf qu’il n’y avait rien de tel dans ces tiroirs. À part une grande enveloppe scellée et sans inscription, mais je n’avais pas le temps de l’ouvrir et de la recoller ensuite. J’ai refermé les tiroirs et je me suis approché du vieux bureau.
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