Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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— J’en ai entendu parler, oui.

— Elle a été… traînée dans un chalut … comme un vulgaire saumon. Une fille qui descend des Lummi par son père… les Lummi qui ne sont pas des Indiens des Plaines, je vous le rappelle, mais pêcheurs de père en fils depuis des milliers d’années… sauf aujourd’hui, où ils en sont réduits à devenir croupiers dans des casinos, entrepreneurs ou trafiquants de drogue… Une fille d’Indien Lummi noyée dans un foutu filet de pêche, au cul d’un bateau, vous voyez où je veux en venir ? » Il releva la tête. « Vous croyez que le tueur est raciste, monsieur Reynolds ? »

Jusqu’à cet instant, Noah n’avait jamais envisagé cette hypothèse. D’ailleurs, il n’y croyait toujours pas : le père de Naomi était mort il y a longtemps et Naomi vivait loin de la réserve. Elle n’avait plus aucun lien avec elle.

« Ou pêcheur, hasarda-t-il.

— Vous insinuez que ça pourrait être l’un des nôtres ?

— Il y a plus de trois cent mille bateaux immatriculés entre Seattle, Vancouver et Victoria, objecta Noah. Combien sont des bateaux de pêche, d’après vous ? »

Le directeur haussa les épaules en signe d’ignorance.

« Je leur ai suggéré d’explorer cette piste, insista-t-il néanmoins, et ils m’ont regardé comme si je leur avais montré un étron sur ma moquette.

— Parlez-moi de la mère de Naomi… »

Le directeur se rejeta sur son siège. Son regard se perdit dans ses souvenirs.

« Une belle femme, une très belle femme… et elle n’avait pas la langue dans sa poche. »

Selon le directeur, la mère de Naomi était une excellente professionnelle, et sa beauté attirait les joueurs masculins, toujours plus nombreux aux tables qu’aux machines à sous. À part ça, c’était quelqu’un qui se liait peu. Elle ne s’était fait aucun ami parmi le personnel du casino. Le directeur avait tenté une fois ou deux d’en savoir plus sur sa vie — et Noah comprit qu’il l’avait plus ou moins draguée —, mais elle l’avait poliment éconduit.

« Est-ce qu’elle parlait de sa fille ?

— Oui, c’était même le seul sujet qui l’intéressait. Elle était très fière de ses résultats scolaires. Elle disait que Naomi irait loin, pas comme elle… »

Noah vit le visage du directeur s’assombrir.

« Et Henry ? dit-il.

— Qui ça ?

— Le petit ami de la victime… Est-ce qu’elle vous en avait parlé ? »

Le directeur secoua la tête.

« Non, jamais… En revanche, depuis quelque temps, elle se faisait du souci, ça se voyait…

— Du souci pour quoi ? »

L’Indien le fixa.

« Pour sa fille, je crois. Elle avait arrêté d’en parler… Quand j’abordais le sujet, elle l’évitait soigneusement. Quelque chose s’était passé, si vous voulez mon avis. Et cela la préoccupait énormément…

— Est-ce qu’elle avait quelqu’un dans sa vie ?

— Non, pas à ma connaissance. Je suis convaincu que non. C’était quelqu’un d’extrêmement solitaire. (Le regard du directeur se troubla.) En même temps, elle pouvait mettre des tenues un peu olé olé parfois, du moins aux yeux de certains… Faut dire qu’elle détestait les bigots, les coincés, les hypocrites et les donneurs de leçons. C’était un sacré bout de femme, vous pouvez me croire… »

Noah comprit que son employée modèle était loin de le laisser indifférent. Y avait-il eu une histoire entre eux ? Il se promit de vérifier.

« Est-ce que vous avez une idée de l’endroit où elle peut être ? Est-ce qu’elle vous avait parlé d’un bungalow, d’un bateau ou d’un endroit où elle pourrait se planquer ?

— Ils m’ont tous posé la question, vous vous en doutez. Je vous répondrai ce que je leur ai répondu : si vous voulez mon avis, c’est six pieds sous terre que vous la trouverez — ou alors au fond de la mer. »

Charlie a touché sa lèvre fendue et regardé le sang sur ses doigts.

« T’es complètement malade ! »

Il y avait plus de colère que de peur dans sa voix.

Je me suis penché sur lui. Il était encore au sol, dans l’ombre du passage, et le néon à l’angle de la pharmacie bariolait son visage de couleurs vives.

« Qu’est-ce qu’il te prend, putain !

— J’ai trouvé ta messagerie, Charlie…

— De quoi tu parles ?

— Ta deuxième messagerie, celle que tu utilises pour envoyer des messages anonymes… »

Il a levé vers moi des yeux incrédules.

« T’es entré dans ma chambre ? Quand ça ? Pourquoi t’as fait ça ?

— Peu importe…

— Peu importe ? Ah non, pas d’accord ! Moi, ça me paraît vachement important, figure-toi !

— Tu m’envoies des messages anonymes, Charlie ? Je croyais que t’étais mon meilleur ami…

— Pas des, un , a-t-il rectifié. Meilleur ami, tu dis ? Alors, pourquoi tu t’introduis chez moi pendant que je suis au bahut, bordel ? C’est quoi, cette histoire ?

— Tu ne réponds pas ? Le maître chanteur, c’est toi ?

— Quoi ? Va te faire mettre ! s’est-il écrié.

— T’as toujours été jaloux des autres, ai-je poursuivi — et je n’en revenais pas de ce que j’étais en train de dire. T’as toujours rêvé d’être à notre place, à Johnny et à moi, et de te taper Naomi et Kayla… Tu crois que je ne sais pas que tu en pinçais pour Nao ? »

J’ai lu la plus grande stupeur dans ses yeux.

« Au bahut, c’est pareil. T’aurais aimé être le capitaine des équipes, le mec que toutes les filles admirent… Alors qu’aucune ne te calcule… Tu fais quoi, le soir, dans ta piaule, quand tu te retrouves seul, Charlie ? »

Dans son regard, je discernais l’incrédulité. La fureur. Et la douleur. Une douleur atroce. Nous nous étions souvent disputés par le passé, mais je n’avais pas souvenir de lui avoir jamais parlé de cette façon.

« Réponds, Charlie : pourquoi tu m’envoies des messages anonymes ?

— Je voulais te mettre en garde, putain ! a-t-il bégayé au bord des larmes. C’est tout !

— Me mettre en garde contre quoi ?

— Au sujet de Liv et de France, tiens ! »

J’ai lâché son col et je me suis reculé. Il en a profité pour se remettre debout. Il a appuyé son dos aux planches de la pharmacie, a touché sa mâchoire. J’ai vu de petites taches de sang sur son col.

« Tu m’as frappé, Henry ! Tu te rends compte de ce que tu viens de faire : tu deviens dingue !

Me mettre en garde contre quoi ? »

Charlie respirait presque aussi fort qu’un asthmatique en pleine crise.

« J’ai pensé à quelque chose, mais je voulais pas t’en parler… J’avais peur que tu me détestes après ça…

— Explique-toi. »

Il a hésité. « Ça concerne France… »

Je me suis raidi.

« Un truc que ma mère a vu à propos de France…

— Putain, accouche, merde ! »

Il m’a dévisagé tristement. « Tu sais, ma mère, elle aime bien se coller à la fenêtre de sa chambre et regarder la rue quand elle arrive pas à dormir. De là-haut, on voit tout Main Street jusqu’au port. »

Je n’ai rien dit — mais j’ai pensé que c’était exactement à cause de ça que j’étais entré chez lui. La tension irradiait tout mon corps, dans l’attente de la suite.

« Une fois, je l’ai entendue causer avec mon père à l’arrière du magasin, ils savaient pas que j’étais là et j’ai entendu prononcer le nom de ta mère, alors je me suis approché… »

Il a reniflé, a essuyé son nez.

« Je l’ai entendue dire : “Je suis sûre que c’était France.” Mon père a dit un truc du genre : “À une heure du matin ?” Et ma mère a répondu que oui, que c’était bien la voiture de France. Elle venait de chez vous. Elle s’est garée devant le magasin de pêche et elle est descendue. Il pleuvait des cordes. Elle portait un coupe-vent, mais ma mère a bien vu ses cheveux blonds sous la capuche et sa silhouette, c’était elle… Ensuite, ma mère a dit que France avait ouvert l’une des poubelles alignées dehors, à l’angle de Main Street et d’Argyle Avenue, qu’elle avait quelque chose à la main quand elle a ressorti le bras de la poubelle. Peut-être un paquet ou une enveloppe, ma mère était pas trop sûre, elle était trop loin pour voir… Ensuite, la tienne est remontée dans sa voiture et elle est repartie vers chez vous, Henry. »

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