Bernard Minier - Une putain d’histoire
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- Название:Une putain d’histoire
- Автор:
- Издательство:XO Éditions
- Жанр:
- Год:2015
- Город:Paris
- ISBN:978-2845637566
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
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« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »
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Je n’ai pas tardé à déchanter : sa messagerie était vide.
Mes poils ne s’en sont pas moins hérissés sur ma nuque, en prenant conscience de ce fait… Pourquoi l’avait-il vidée ? Je me suis surpris à éprouver une sorte de malaise devant ce petit fait en apparence insignifiant… Avait-il peur que la police mette son nez dedans ? Apparemment, il n’avait pas encore eu le temps de supprimer son compte. Il avait agi avec précipitation, avant de partir pour le lycée.
Un frisson m’a parcouru, mon malaise a augmenté. Que voulait-il cacher — et à qui ?
Puis j’ai vu quelque chose qui m’a glacé le sang comme un courant d’air nocturne dans un cimetière. J’ai eu soudain envie de vomir. Le nom inscrit en haut à droite de l’écran n’était pas celui de sa messagerie habituelle — celle qu’il consultait sur sa tablette. Ce n’était pas elle que je venais d’ouvrir. Ce n’était même pas un nom, d’ailleurs. Rien qu’une suite aléatoire de caractères :
29.
Réserve
Je tremblais de fureur et de frustration en redescendant Main Street à pied. J’avais mal à la tête et je me suis dirigé vers la pharmacie tandis que, déjà, les vitrines s’illuminaient. Toute la ville était noyée dans un épais brouillard au travers duquel les lumières, les phares des voitures et les lanternes du port se diffractaient, comme un système de planètes et de lunes évoluant dans un espace gazeux.
C’était ça, les hivers sur Glass Island.
Charlie…
Oh non, Charlie, pas toi … Aucune trahison n’aurait pu être plus douloureuse que celle-là ; j’avais été trahi par la fille que j’aimais — et, à présent, c’était au tour de mon meilleur ami, de mon frère : de Charlie… C’était là une pensée terrible, affreuse.
Je suis entré dans la pharmacie brillamment éclairée et j’ai marché jusqu’au comptoir, les cheveux ruisselants, les semelles flic-floquant sur le carrelage. C’est la pharmacienne qui m’a accueilli et je n’ai pu m’empêcher de penser à tout ce que je savais sur elle, désormais. Elle portait un pull en cachemire et un jean serré et son rouge à lèvres était du genre glossy . Son regard était comme une caresse et, pendant un instant, je me suis vu la giflant et la frappant, la tirant par les cheveux et la jetant au sol, l’obligeant à cracher tout ce qu’elle savait.
J’ai demandé du paracétamol et elle est allée m’en chercher.
En ressortant du magasin, je me suis enfoncé dans le passage étroit qui sépare la pharmacie du bâtiment suivant. De l’herbe poussait entre les dalles et j’ai attendu dans la pénombre, le cœur gonflé à bloc d’une colère noire comme du pétrole et d’une tristesse non moins obscure. Je l’ai vu remonter la rue dans le brouillard, tête basse, son sac sur le dos, son skate à la main. La fureur a rougeoyé comme des braises dans mon ventre. Je lui ai fait un signe ; Charlie a levé la tête, m’a aperçu.
« Henry ? Qu’est-ce que tu fous là ? »
Je lui ai fait signe d’approcher, je me suis reculé dans l’étroit et sombre passage. Il a fait un pas dans la ruelle, un deuxième.
Alors, je l’ai chopé par le col et je l’ai frappé.
Noah gara sa Crown Victoria sur le parking. Il pénétra dans le casino en passant sous la monumentale charpente en bois de l’entrée. Dès qu’il eut franchi les portes, il s’arrêta comme s’il avait rencontré un mur, immédiatement agressé par le vacarme et l’odeur.
Sous les lustres, les machines à sous tintaient, cliquetaient et gazouillaient des dizaines de tonalités électroniques différentes tandis que fruits, animaux, gladiateurs et dieux grecs défilaient sur leurs écrans. Noah promena un regard étourdi autour de lui. À vue d’œil, il y en avait des centaines. La plupart des joueurs étaient des femmes blanches entre quarante et soixante ans ; elles n’étaient pas là pour rigoler : elles pianotaient les combinaisons sur les écrans tactiles ou les gros boutons, piochaient dans des gobelets des pièces qu’elles enfournaient dans les machines à un rythme effréné — comme si elles nourrissaient un bétail d’une espèce particulièrement vorace. Quand elles gagnaient, des jingles stridents retentissaient. Quant à la tabagie ambiante, elle ne devait guère aider à garder la clientèle en vie ; Noah pinça les narines : l’enfer devait avoir la même odeur pour les non-fumeurs. La loi indienne autorisait visiblement à fumer comme un pompier dans les lieux publics.
Noah ne s’était rendu qu’une seule fois dans un casino indien avant ce jour-là, celui des Tulalip, le long de l’Interstate 5. Plus habitué à lire sur fond de musique classique qu’à ce déferlement sonore, il pressa le pas le long de l’allée centrale. Les tables de black-jack et de poker se trouvaient au milieu. C’était donc ici que la mère de Naomi travaillait… Il scruta les joueurs mais, à cette heure-ci, ils étaient peu nombreux. Aucun n’attira son attention. Il retourna vers le bar et dit qu’il avait rendez-vous avec le directeur ; le barman passa un coup de fil puis lui montra un large couloir sur la droite, après le bar.
Noah foula l’épaisse moquette multicolore. Contrairement à la réserve indienne qui l’entourait, le casino affichait tous les signes de la prospérité. Autrefois, celle de la nation Lummi avait reposé sur la pêche au saumon. Pendant des siècles, les eaux de la baie de Bellingham et des îles environnantes avaient regorgé de poisson lors des montaisons annuelles. Mais cette économie s’était effondrée avec la concurrence des fermes d’élevage et les conséquences désastreuses de la surpêche et de la disparition de l’habitat naturel des saumons. Aujourd’hui, les revenus dégagés par le trafic de drogue étaient supérieurs à ceux de la pêche sur le territoire de la réserve. Le Conseil tribal avait même remis au goût du jour un châtiment ancestral pour les trafiquants : le bannissement. Alors, il restait les casinos, songea Noah. Depuis les années 80, ils apportaient une source de revenus supplémentaire à la trentaine de réserves indiennes qui existaient autour de Seattle, mais l’argent attire toujours les vautours — et, sur l’ensemble du territoire, les casinos indiens en rapportaient plus que Las Vegas et Atlantic City réunis.
Noah frappa à la porte marquée DIRECTION. Une voix grave lui répondit :
« Entrez. »
Le directeur, un Indien Lummi, se leva, ferma le bouton de sa veste et fit le tour de son bureau. Il approchait le mètre quatre-vingt-dix et devait peser dans les cent kilos, mais Noah ne vit aucune surcharge pondérale au-dessus de sa ceinture. Ses cheveux épais grisonnaient mais ses sourcils étaient restés très noirs et il avait les traits nets et les pommettes hautes des Amérindiens.
« Bonjour, c’est moi qui vous ai téléphoné, dit Noah.
— Oui… le privé… »
Il n’y avait aucune connotation négative dans sa voix.
« C’est au sujet de Sheila Sanders, c’est ça ? Une sale histoire, sa fille morte, elle disparue… Asseyez-vous. »
Le directeur regagna sa place. Derrière lui, par la fenêtre, Noah aperçut la plaine et, au-delà, les sommets enneigés de la chaîne des Cascades se détachant sur le ciel sombre du soir.
« La police vous a interrogé ? »
Le directeur fit un signe affirmatif.
« Ils m’ont cuisiné pendant cinq heures. À deux reprises. Tout le monde était là, un vrai débarquement : le shérif de Glass Island, la police du comté de Whatcom, notre police Lummi, la patrouille d’État, tout le monde… Sans doute que, dans leurs esprits, les mots Indien et criminel vont ensemble. Mais ce n’est pas ici que Naomi, la fille de Sheila, est morte, pas vrai ? Vous êtes au courant de la façon dont cette gamine a été tuée ?
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