Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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— C’est au sujet de cette jeune fille trouvée morte sur une plage… »

Le légiste joignit le bout de ses doigts sous son menton.

« Et… ?

— Elle était enceinte…

— C’est exact.

— Vous allez faire des comparaisons ADN pour le compte de l’attorney des îles San Juan ?

— Encore exact.

— Donc vous conservez l’ADN du fœtus quelque part… »

La paupière tombante de Shatz frémit légèrement, signe de son intérêt.

« Où tu veux en venir, Noah ?

— À ceci… »

Reynolds sortit de sa poche une petite enveloppe plastifiée blanche. Arrivée par vol spécial le matin même. Il avait été la récupérer une heure plus tôt.

« Qu’est-ce que c’est ? demanda le légiste.

— Un échantillon d’ADN.

— Pardon ?

— Je veux juste une comparaison des marqueurs génétiques de cet ADN avec celui du fœtus… »

Le silence se fit, troublé par le grondement d’un avion décollant ou atterrissant. Les marqueurs génétiques utilisés en médecine légale étaient au nombre de quinze à vingt, un peu comme les points de convergence des empreintes digitales.

« Bon Dieu, Noah, tu te rends compte de ce que tu me demandes ?

— Personne n’en saura rien, tu as ma parole.

— Sauf le propriétaire de cet ADN… Qui est-ce ? Le père du fœtus ? Tu te rends bien compte que ça pourrait être une information importante pour l’enquête ?

— Je sais. Et je la partagerai moi-même avec Krueger le moment venu, si la comparaison est positive… Pas le père, le grand-père

— Je ne comprends pas…

— Tout ce que tu as besoin de savoir, c’est que cet homme pense être le père du petit ami de la victime, mais il n’en est pas encore tout à fait sûr. »

Shatz observait fixement Noah, l’œil allumé cette fois.

« Et donc, si ce fœtus est bien son petit-fils…, compléta-t-il avec un moulinet de la main, cela voudra dire que le petit ami est bien son fils… À supposer qu’elle soit enceinte de son petit ami, note bien… À ce sujet, j’ai déjà envoyé au labo une demande de comparaison entre l’ADN de celui-ci et celui du fœtus : sur réquisition de Krueger. Mais, évidemment, même si cette comparaison est positive, ça ne répondra pas à ta question, poursuivit Shatz en hochant la tête. Contrairement à ça, ajouta-t-il en montrant le sachet blanc. Qui est-ce, Noah ? J’ai besoin de savoir. Pas question de faire ça sinon…

— Grant Augustine.

— Ce nom ne me dit rien.

— Un homme d’affaires qui se présente aux élections de gouverneur en Virginie, tu vois le problème ?

— Comment est-il relié à ce gosse ?

— Ce gosse est élevé par deux mamans, qui l’ont soi-disant adopté. On les soupçonne de l’avoir plutôt enlevé à la naissance. Une longue histoire… Disons que notre enquête nous a menés jusqu’à ce garçon. Ce type, Grant Augustine, cherche son fils depuis seize ans, Fraser, tu imagines ? Tu as peut-être entre les mains la solution au désespoir qui ronge un père depuis seize longues années… Un père à qui on a enlevé son enfant, qui ne l’a pas vu grandir, qui ne savait même pas jusqu’à une date récente s’il était vivant… »

Shatz éleva une main, l’air de dire : n’en fais pas trop, tout de même .

« Est-ce qu’il veut le retrouver ou est-ce qu’il a peur que le scandale éclate avant les élections ?

— Il veut retrouver son fils. Il n’y a rien qu’il désire plus au monde. Penses-y. Tu as juste à faire une petite comparaison. Avant les autres. Tu me dois bien ça.

— Je ne te dois rien du tout.

— On a fait du bon boulot, tous les deux…

— C’est vrai. »

Shatz tendit le bras par-dessus son bureau, Noah mit le sachet dans sa main.

« Juste un oui ou un non, dit le légiste. Rien d’autre… Et après, tu me racontes toute l’histoire. »

On s’est retrouvés à la pause.

« Pour l’instant, personne ne se souvient de ce que Naomi a fait à bord, a dit Charlie. Mais on est loin d’avoir posé la question à tout le monde. On a fait passer le mot : si quelqu’un a vu quelque chose, qu’il vienne nous en parler d’abord. »

Des mouettes piaillaient, copeaux blancs dans la grisaille. Un vent coupant cherchait à s’infiltrer sous nos vêtements. L’hiver était arrivé.

« Bah, ils pensent tous que c’est moi, de toute façon, ça m’étonnerait qu’ils vous aident… »

J’ai repensé au message trouvé sur Facebook : Ne leur fais pas confiance. Elles mentent… Et au type avec qui Liv s’était entretenu. Ce détective… Est-ce qu’elle disait la vérité ? En classe, je me suis repassé les paroles d’Harding : « C’est quelqu’un qu’on ne soupçonne pas. Pas du tout… D’après moi, c’est quelqu’un qui passe relativement inaperçu. Discret, effacé. Et aussi quelqu’un qui a accès à certaines informations… »

Et, de nouveau, cette question : le maître chanteur et l’assassin étaient-ils une seule et même personne ?

À la cafétéria, j’ai picoré dans mon assiette. Charlie, Johnny, Kayla et deux autres filles de la classe faisaient les frais de la conversation, mais ça n’était plus comme avant : les rires étaient devenus rares et on évitait certains sujets.

Autour de nous régnait le brouhaha habituel mais, de temps en temps, je surprenais des œillades soupçonneuses et les conversations baissaient brusquement de quelques décibels à une table voisine, signe qu’on était en train de parler de moi.

Tout cela m’était de plus en plus insupportable.

En piquant dans mon bœuf thaï et mon riz au curry, j’ai soudain pensé à la mère de Charlie. À cette heure, elle devait être derrière sa caisse du Ken’s Store & Grille, avec son mari qui préparait les repas en cuisine et Wendy qui servait bières et cafés à son comptoir, à l’autre bout du magasin. J’ai ressenti comme une démangeaison. Très souvent, je l’avais surprise à la fenêtre de sa chambre, qui me regardait partir en me faisant un petit signe. Charlie m’avait dit un jour que sa mère passait un max de temps derrière cette fenêtre. Et, en y repensant, c’est vrai qu’aussi loin que je me souvienne, cette fenêtre et sa silhouette étaient associées dans ma mémoire. C’est quelqu’un qui passe relativement inaperçu, discret, effacé. La mère de Charlie derrière sa caisse, son père en cuisine, Nick au bureau du shérif… La démangeaison a augmenté. La maison était vide… Charlie m’avait parlé de l’alarme du magasin, qu’ils activaient uniquement pendant la haute saison. J’ai revu la grande cour délimitée par la haute palissade en planches et les bois dans le fond — j’avais joué dans cette cour des centaines de fois, puis elle était devenue un terrain de jeux trop exigu pour des ados, surtout à la belle saison, quand la mer, les criques et les autres îles nous appelaient, à portée de pagaie… Stupide, stupide, stupide , me suis-je dit. N’y pense même pas … Mais j’y pensais, justement. Le sourire diaphane, immatériel de sa mère, sa silhouette discrète, ses cheveux châtains où commençaient à apparaître quelques fils gris… C’est quelqu’un qui passe relativement inaperçu… discret… effacé… Et aussi quelqu’un qui a accès à certaines informations… Dans le magasin, mine de rien, son doux regard était toujours en mouvement, suivant discrètement les clients, plus efficace qu’une caméra de surveillance. À combien de confidences avait-elle eu droit derrière sa caisse ? On lui faisait spontanément confiance ; il ne serait venu à l’idée de personne qu’il y eût en elle une once de malignité, de méchanceté, de malveillance. C’était inconcevable. Tu es en train de devenir cinglé , m’a prévenu une petite voix en moi.

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