Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Il m’a lâché, livide. Mes poumons ont aspiré l’air humide à grandes goulées, en émettant un bruit rauque de soufflet. J’ai mis les mains sur mes genoux. Il semblait désorienté, ça ne se passait pas du tout comme il l’avait prévu.

« Qui tu vas balancer en premier, Darrell ? » j’ai demandé.

Il a froncé les sourcils, perplexe. Puis, l’espace d’une demi-seconde, il a tourné ses pupilles hallucinées vers Charlie.

« C’est lui qui va crever en premier… Tu vas le regarder tomber… »

Je respirais difficilement. J’avais le torse incliné, le menton baissé.

Je l’ai relevé.

« Ensuite, ce sera… »

La grosse pierre dans ma main l’a frappé de plein fouet à la tempe. Je l’avais ramassée en bas et mise dans ma poche, au pied du phare, profitant des deux secondes où, là-haut sur la plate-forme, il avait disparu de mon champ de vision et moi du sien. J’ai mis tout ce qui me restait de forces, tout mon poids, toute mon énergie désespérée dans le mouvement de balancier de mon bras ; il a vacillé, ébranlé par la violence de l’impact. J’ai vu la surprise agrandir ses yeux en amande, ses yeux limpides et fous, à l’instant où je le frappais une nouvelle fois avec la pierre, en plein sur le pif. Qui a explosé — purement et simplement.

En même temps, pareil à un bélier, j’ai foncé sur lui tête la première. Je l’ai attrapé comme un joueur de football et, profitant de mon élan, l’ai propulsé vers la balustrade. Il était lourd, puissant. Mais sa tempe et son nez pissaient le sang et il était momentanément sonné : il a été emporté par mon impulsion.

Ses mains ont essayé de trouver une prise, de m’agripper, et il aurait sans aucun doute pris le dessus avec un peu plus de temps devant lui et l’esprit plus clair.

Mais du temps il n’en avait pas — et ses mains n’ont rencontré que le vide.

Pendant une micro-seconde, il n’y a plus eu que les bruits de la pluie, du vent, de l’océan — et même eux ont cessé, se sont tus. Le silence qui a suivi m’a procuré une sensation de calme et de force inouïe. J’ai perçu la peur de Darrell et elle m’a fouetté les sangs, réconforté, ragaillardi. Puis Darrell est passé par-dessus bord — la tête, le torse, le bassin, les jambes… — et je l’ai vu

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34.

Drone

« Putain, Henry, qu’est-ce que t’as fait ? » T’aurais préféré que ce soit toi ? Je l’ai pensé mais je n’ai rien dit. J’ai repris mon souffle, plié en deux. J’avais atrocement mal à l’épaule et à l’abdomen.

« Sors-moi de là », a-t-il supplié ensuite.

Tout son corps était agité de tremblements, ses jambes jouaient des castagnettes, et j’ai eu peur qu’il ne perde l’équilibre en le détachant.

« Tiens-toi bien, OK ? »

Il a opiné. J’ai eu du mal à défaire les nœuds gonflés par la pluie. J’ai dû m’acharner dessus avec les ongles un moment.

« Ça y est. Fais gaffe. Je te détache… »

Charlie a empoigné les barreaux, ses jointures blanches. Il s’est lentement retourné vers moi, tournant le dos à la mer rugissante, aux rochers et au cadavre de Darrell en bas. Je le tenais fermement par les bras. Il est passé encore plus lentement par-dessus le garde-fou. Une fois de l’autre côté, il s’est appuyé sur moi.

« Merci », a-t-il expiré.

Puis il s’est laissé glisser sur la plate-forme métallique, assis le dos contre le phare. Il a hoqueté, ses yeux grands ouverts, terrorisés, larmoyants.

A éclaté en sanglots bruyants.

J’ai posé une main sur son épaule.

« Charlie, il faut qu’on se tire d’ici vite fait. »

Il a hoché la tête — mais sans cesser de pleurer.

« Oh, putain, Henry…, a-t-il dit, tremblant de tout son corps. Oh, putain de bordel de merde, Henry !… Quelle saleté de chiottes de putain de film d’horreur, pas vrai ? »

Puis il s’est mis à hurler : « Qu’est-ce qu’on va faaaiiiire ? Il est mort, bordel ! Il est foutrement mooort ! »

J’en étais assez foutrement conscient, je dois dire.

Mais, en somme, l’hystérie de Charlie me faisait du bien. Son spectacle exorcisait celle qui menaçait de me gagner. Elle m’interdisait d’y céder, m’obligeait à garder mon sang-froid. Je l’ai attrapé doucement par le bras. « Allez, viens… »

Il s’est laissé faire, s’est relevé. Il est tombé dans mes bras. « Aïe ! j’ai gueulé, en sentant la douleur dans ma clavicule — et je me suis demandé si elle n’était pas cassée ou déboîtée.

— Henry, on est toujours amis, pas vrai ?

— Aussi sûr que tu les aimes avec de vrais nichons, mon pote », j’ai dit.

Fouetté par l’urgence, Noah conduisait vite. Il avait rappelé Jay et Jay lui avait rapporté le coup de fil reçu par Henry. Et lui avait expliqué qui étaient les Oates…

Merde, un rendez-vous en haut d’un phare ! Qui pouvait avoir envie de se précipiter dans un piège aussi grossier ?

Le rideau de pluie s’entrouvrit devant lui pour laisser voir le phare. Il se gara au pied du grand cylindre blanc et jaillit hors de sa voiture.

La pluie le gifla aussitôt. Noah leva les yeux ; il n’y avait personne là-haut. La plate-forme était vide. Puis il vit la silhouette allongée un peu plus loin sur les rochers, au pied du phare, et il tressaillit . Bon sang ! Il était arrivé trop tard ! Il se rua vers elle. Parvenu à cinq mètres environ, il ressentit un énorme soulagement : ce n’était pas Henry… Ce n’était pas son copain Charlie non plus… Bien que le corps se fût écrasé et disloqué — une jambe décrivant un angle bizarre, le mollet plié à angle droit par rapport à la cuisse mais pas dans le bon sens, l’arrière du crâne explosé, comme la coquille d’une noix prise dans un casse-noix, répandant sur les rochers un sang presque aussi sombre que le résidu d’une marée noire —, il s’agissait très visiblement d’un homme adulte et Noah en déduisit qu’il avait devant lui tout ce qui restait de Darrell Oates. En somme, une fin logique pour quelqu’un dont la vie avait ressemblé à une longue chute dans le vice et le crime.

Il n’y avait aucun véhicule à proximité. Ce qui signifiait qu’Henry et son pote Charlie étaient déjà repartis.

Noah s’avança vers la porte ouverte, son arme à la main, et entra dans le phare.

Il vit tout de suite les traces humides et sablonneuses sur les marches métalliques. Deux pointures différentes … Les services du shérif n’auraient aucun mal à les identifier. Il grimpa jusqu’à la plate-forme. Comme il s’y attendait, il n’y avait personne. Et, à l’extérieur de la guérite vitrée, la pluie effaçait déjà les indices, à part les bouts de corde encore attachés aux barreaux. Noah les défit et les fourra dans sa poche. Il essuya les barreaux avec sa veste. Jeta un bref coup d’œil à l’océan démonté et rentra dans la cabine. Redescendit l’escalier, effaçant marche après marche, du bout de sa chaussure, les empreintes de pas laissées par les deux ados. Cela ne lui prit pas si longtemps que ça, mais les siennes seraient beaucoup plus difficiles à identifier… Après quoi, il mit ses pas dans ceux des deux gamins, faisant à deux reprises le trajet entre le phare et le bord de la route — même si, là aussi, la pluie battante faisait son travail. Enfin, il roula sur les ornières laissées par la voiture d’Henry, avant de s’éloigner.

Henry et Charlie avaient réussi à pousser ce type par-dessus la rambarde.

Sacré exploit…

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