Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Sur ce sol inégal rendu glissant par les feuilles mortes, Noah craignait de se bousiller une cheville. Il ne voyait pas grand-chose au milieu des ténèbres, de la pluie qui redoublait et des buissons qui se débattaient sous les assauts du vent. Autour de lui, les rafales soulevaient les feuilles et elles le frôlaient comme des vols de chauves-souris. Noah plissa les yeux à cause des gouttes dures et froides qui frappaient son visage. Sur sa gauche, entre les arbres, il apercevait les bateaux dans la marina : la houle commençait à les chahuter. À l’extérieur de la baie, c’était encore pire — la mer était blanche, les vagues se ruaient contre les rochers et le grain tordait les arbres du bord de mer comme s’il voulait les déraciner.

Que comptait faire Henry ?

S’aventurer en mer par un temps pareil était suicidaire aux yeux de Noah qui n’avait pas le pied marin.

Il parvint à un virage, cent mètres environ au-dessus de la baie, et ce qu’il vit le paralysa.

Henry était en train de tirer un kayak vers les flots noirs. Il l’avait extrait d’un coin sombre, sous le remblai, où il y en avait plusieurs, comme des haricots dans une boîte.

C’était de la folie !

Noah essuya son visage trempé et héla Henry, les mains en porte-voix. Mais la voix du vent couvrit la sienne. Il chercha son souffle, respira un bon coup et recommença. Cette fois, le gamin parut l’entendre, car il leva la tête dans sa direction.

Un instant, il se tint immobile, sur la minuscule grève pleine de caillasse, à contempler Noah.

Puis il reprit sa progression vers le rivage, courbé en avant, tirant le kayak derrière lui. Noah le vit jeter son sac à l’intérieur et entrer dans l’eau, sans même se déchausser. Même ici, dans cette partie abritée de la baie, les vagues secouaient méchamment l’embarcation.

Arrête, tu vas te tuer !

Noah fit un pas de plus et le sol boueux se déroba sous ses pieds. Il jura en s’étalant de tout son long et ressentit une fulgurante douleur à la cheville gauche. Il se reçut sur la paume droite, sur un rocher qui affleurait au bord de la sente, et une nouvelle douleur le transperça du poignet jusqu’au coude — mais du diable s’il allait rester là à ne rien faire ! Il se releva et continua de descendre la pente, en boitillant et en sautillant, agitant les bras tel un sémaphore.

« Henry ! Ne fais pas ça ! Reviens ! »

Mais déjà le kayak s’éloignait, sèchement balancé par la houle — en direction de la bouche avide d’une mer affamée.

36.

Dans la tempête

J’ai compris que je me dirigeais vers les emmerdes en m’approchant de l’entrée de la baie — quand le vent s’est brusquement intensifié.

Il avait beaucoup forci au cours des dernières heures. Je m’en rendais compte ici bien plus qu’à terre. Il se ruait vers moi en hurlant à travers la passe et la forte houle de la baie s’est transformée en vagues moutonnantes qui se sont mises à ballotter le kayak dès que j’ai eu dépassé les derniers rochers.

J’ai cru qu’on m’avait jeté dans le tambour d’une machine à laver.

Ça secouait dans tous les sens et je me cramponnais à ma pagaie.

Les vagues passaient par-dessus bord, me rinçant copieusement ; elles remplissaient peu à peu l’embarcation, car il n’y avait pas de jupe.

Le ciel noir déversait des torrents d’eau glacée qui pilonnaient la coque et mon crâne.

Je pagayais la bouche ouverte à présent, les yeux plissés, à la recherche d’oxygène.

J’ai porté le regard au loin et j’ai frémi : la mer n’était plus qu’une vaste étendue blanche et verte, écumante et ondulée, et des nuages se déplaçaient rapidement dans ma direction, changeant sans cesse de forme, tantôt chevaux cabrés, tantôt trains lancés à toute allure, cathédrales, champignons atomiques, fumées, dans les profondeurs de la nuit. J’ai pagayé plus fort. Je scrutais le dessin flou des îles en face, à une distance qui, d’ordinaire, se parcourt assez rapidement. Mais, cette nuit-là, j’avais l’impression de faire du surplace.

T’es un peu mal barré là, mec, tu le sais ?

La petite voix cherchait à m’intimider mais je me refusais à l’écouter.

Putain, ça remue vachement…

T’as pas l’impression que ce courant t’entraîne du mauvais côté, mon pote ?

J’ai gueulé, au milieu de toute cette eau, loin des côtes maintenant.

Mais la voix poursuivait : Tu sens cette odeur… tu la sens ? C’est celle du Pacifique…

Va te faire foutre , ai-je pensé en ramant.

Frissonnant.

Rincé par les rafales.

Ballotté par les vagues.

Puis le vent a paru mollir un peu, la pluie a semblé se calmer. J’ai respiré, fermé les yeux. C’est à ce moment qu’une énorme vague déferlante a soulevé le kayak et m’a fait chavirer. J’ai senti la coque s’incliner brutalement et, avant même d’avoir compris ce qui m’arrivait, j’avais dessalé.

J’ai tenté d’esquimauter — de donner un coup de pagaie sur l’eau pour remettre le kayak à l’endroit —, mais une deuxième vague m’est passée par-dessus.

Bon sang ! D’habitude, je suis rodé à l’exercice mais là, dans cette nuit infernale, pleine de tumulte, j’ai perdu tous mes repères et j’ai paniqué.

J’ai bu la tasse, toussé, recraché ; je me suis débattu.

Je suis parvenu à me libérer d’autant plus facilement que je n’avais pas besoin de tirer sur la sangle d’arrachage pour enlever la jupe — j’ai simplement poussé mes fesses hors de l’ouverture — et, l’instant d’après, je nageais à la surface des vagues qui m’emportaient.

J’ai aperçu mon kayak qui filait rapidement vers le large, son ventre pâle tourné vers le ciel, dans la direction opposée, et j’ai décidé de fuir ce merdier à la nage.

Le vent du large rugissait autour de moi, les nuages s’accumulaient, les embruns me cinglaient tandis que je…

Petit à petit à mon insu mon cerveau sest déconnecté de toute réalité trop - фото 4

Petit à petit, à mon insu, mon cerveau s’est déconnecté de toute réalité trop dérangeante et je me suis mis à flotter dans une…

bienveillante étrangeté

Quelque chose me poussait en avant… Je ressentais de nouveau la douleur très vive à l’épaule que Darrell avait martyrisée, mais mon corps aurait pu être fendu en deux que j’aurais continué de nager. Je gardais les yeux rivés sur l’horizon des îles comme la mire d’un fusil.

Et, tout à coup, dans cette longue et venteuse nuit, j’ai eu la sensation de n’être plus seul.

J’ai tourné la tête et je l’ai vue — tout près.

À moins de dix mètres

Son grand aileron noir fendait les eaux. Dans ma direction.

Nom de Dieu de bordel de merde

J’ai aussitôt arrêté de nager. Je suis resté aussi inerte que possible et, quand l’orque est passée tout près de moi, j’ai senti son onde de choc. Son grand corps noir et blanc m’a dépassé comme la coque d’un navire et j’ai deviné son œil minuscule à l’avant de la tache blanche. Puis elle s’est éloignée et j’ai suivi longtemps des yeux son aileron sans oser me remettre à nager, de peur d’attirer son attention par mes vibrations.

Ce n’est qu’au bout de longues minutes que j’ai repris ma progression. La panique ne m’avait pas quitté. Ma nage est devenue frénétique, chaotique. Soulevé, emporté par les vagues, les creux de trois mètres, les crêtes écumantes, toussant, hoquetant, grelottant, à demi noyé, j’ai nagé, nagé…

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