Bernard Minier - Une putain d’histoire
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- Название:Une putain d’histoire
- Автор:
- Издательство:XO Éditions
- Жанр:
- Год:2015
- Город:Paris
- ISBN:978-2845637566
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
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« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »
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Je suis revenu à la charge.
« Tu es sûr que tu ne veux pas parler de ce qui s’est passé ? »
Il m’a alors saisi par le col, m’a soufflé au visage : « Si j’ai un conseil à te donner, c’est de retourner à ta place », d’une voix si dure, si pleine de menaces, qu’elle m’a fait l’effet d’une gifle.
J’ai obéi.
La traversée vers Glass Island, alors que l’orage était descendu des montagnes, a été aussi sinistre qu’un cortège funèbre. Personne ne parlait. De temps à autre, je me tournais vers Shane. Il ne nous voyait pas. Il regardait droit devant lui et, par instants, ses lèvres tremblaient.
En arrivant devant la maison, j’ai hésité. J’avais eu beau me nettoyer dans les toilettes du ferry, mes vêtements étaient toujours trempés et crottés et la douleur dans mes côtes si vive que j’avais du mal à me tenir droit. J’ai garé la voiture un peu plus loin et je me suis glissé sous l’averse jusqu’à la véranda. J’ai jeté un œil par la fenêtre. Personne. C’était quitte ou double… En ouvrant tout doucement la porte, j’ai entendu la voix de Liv monter du salon par-dessus le bruit de la pluie : « Non, c’est un téléphone à carte prépayée, je l’ai acheté aujourd’hui… »
Je me suis demandé de quoi elle parlait. En même temps, le ton de sa voix — feutré, dissimulateur — m’a mis la puce à l’oreille. J’allais grimper directement à l’étage, mais je me suis ravisé et je me suis immobilisé en bas de l’escalier.
« Je crois qu’ils sont sur nos traces, je crois qu’ils nous ont retrouvées… J’ai fait une bêtise, Frank, j’ai été stupide… »
À qui diable parlait-elle ? Et de quoi ? Son ton était non seulement celui de quelqu’un qui complote, mais aussi de quelqu’un qui a peur.
« Qu’est-ce qu’on va faire ? Tu as une idée ? »
J’ai eu le désagréable sentiment que non seulement je n’aurais pas dû épier cette conversation, mais que le faire risquait d’avoir des conséquences désastreuses pour nous tous. Et puis, j’ai repensé à tout ce qui s’était passé depuis quarante-huit heures et j’ai senti une curiosité incontrôlable me gagner.
« Frank, on ne peut pas continuer de parler de ça au téléphone. Demain au Shirley’s à 16 heures, d’accord ? »
J’ai noté l’heure et le lieu dans un coin de mon cerveau. Puis je me suis éclipsé.
22.
Funérailles
Il y avait la foule des grands jours pour les funérailles de Naomi, le lendemain. La municipalité d’East Harbor et la paroisse St. Francis avaient décidé de prendre à leur charge les obsèques en l’absence de parents pour le faire : le service religieux était prévu à 11 heures dans l’église catholique mais, une heure avant, le petit parking était déjà plein, occupé non seulement par les habitants de l’île venus en nombre, mais aussi par les véhicules de presse, dont trois cars-régies qui jetaient une note profane avec leurs grandes corolles paraboliques.
La tempête s’était encore renforcée ; le ciel avait pris la couleur de la cendre, rafales et embruns tourbillonnaient dans les rues d’East Harbor comme des mauvais génies persécutant les passants, faisant gémir les enseignes et claquer les drapeaux. Aussi les personnes venues assister au service funèbre couraient-elles se réfugier dans les ténèbres de l’église. Les bancs à l’intérieur étaient déjà blindés quand nous sommes entrés mais — Charlie en tête — nous avons remonté l’allée centrale et obligé quelques personnes à se pousser un peu pour prendre place au deuxième rang. Il régnait une atmosphère électrique — moins du recueillement que de la nervosité — due sans doute à la façon dont Naomi était morte, et j’ai senti de nombreux regards peser sur mes épaules. J’ai cherché des yeux la mère de Naomi. Elle n’était pas là . Personne ne l’avait vue depuis la mort de sa fille… Je savais qu’au lycée les langues se déliaient et que les hypothèses les plus folles circulaient. Où était-elle passée ? J’étais sûr que tout le monde à l’intérieur de l’édifice ne pensait qu’à cette absence. Dans les rangées de droite, j’ai aperçu le shérif Krueger et ses adjoints : Chris Platt, Nick, le frère de Charlie… Les parents de celui-ci étaient juste derrière ; la mère de Charlie a tourné la tête vers moi et m’a fait un sourire. J’ai ensuite cherché Liv et France et, quand je les ai eu trouvées, France m’a regardé longuement, tendrement, et je me suis senti moins seul. Tout le lycée de Pencey Island était là aussi, massé dans les derniers rangs, les filles me foudroyant du regard depuis le fond, et j’étais convaincu que leurs téléphones portables les démangeaient dans leurs poches. Il y avait même de jeunes Indiens Lummi qui avaient connu Naomi enfant, quand toute la famille vivait sur la réserve, à l’ouest de Bellingham.
La voûte en bois de l’église St. Francis évoque la coque renversée d’un bateau. On y a accompagné dans sa dernière sortie plus d’un pêcheur mort, devant un cercueil vide, et il y a une plaque à la mémoire des disparus en mer sur un côté — dont la liste est à peine moins longue que celle du port de Ballard. Le cercueil de Naomi n’était pas vide mais scellé. Il n’y aurait pas d’exposition… Le type des pompes funèbres n’avait pas pu faire de miracles, et je me suis fait la réflexion que j’étais peut-être le seul à part les flics à avoir vu son visage après . Posée sur deux tréteaux, la bière croulait sous les monceaux de fleurs — œillets, roses blanches, lis orange — et un grand portrait en noir et blanc se dressait à côté, sur un chevalet. Elle souriait sur cette photo. Elle était belle, lumineuse. Ses lèvres brillaient d’un doux éclat et elle nous fixait sans détour. J’ai dû détourner les yeux. J’avais mal, dans mon âme et dans mon corps — qui gardait le souvenir des coups de Darrell. Je ressentais un étourdissement, une sensation de flottement, comme si mes vêtements étaient remplis d’air.
Momentanément ébloui par un rayon de soleil qui avait réussi à percer nuages et vitraux, j’ai tourné la tête et je l’ai aperçu : Nate Harding — cheveux teints en noir, petit bouc à la Méphisto. Il portait un fin pull noir trop ajusté sous une longue veste en porc suédé presque incongrue pour la circonstance. Comme s’il avait senti mon coup d’œil, sa tête a pivoté et nos regards se sont accrochés. Il n’a pas détourné le sien. Il m’a fixé et il m’a semblé voir un léger sourire errer sur ses lèvres. Pendant un instant, les braises de la colère se sont rallumées au fond de mon ventre.
Mes yeux ont continué de parcourir l’assistance. « Des gens bien comme il faut », avait dit Darrell Oates. Presque tout East Harbor était présent. Parmi eux se trouvaient forcément ceux que j’avais aperçus sur la vidéo, ces corps d’hommes et de femmes mûrs, ridés, ces corrupteurs qui se tenaient aujourd’hui dans l’église, crachant silencieusement leur mépris à la face du Christ que je voyais là-bas, sur le mur, le menton pendant sur la poitrine, portant le fardeau de l’humanité, et — quoique j’entretinsse avec la religion une relation distanciée — j’ai ressenti leur présence comme une épine dans ma chair. Comme une injure à la face de Dieu. J’ai de nouveau contemplé Nate Harding : à présent, il écoutait les intervenants, un calme insupportable posé sur ses traits.
Le premier a été Jim Lovisek. Il a parlé d’une voix pleine de compassion et de retenue de la Naomi brillante, excellente élève, s’investissant dans les activités annexes du lycée, et il a ému l’assistance en évoquant sa propre fille morte à l’âge de treize ans. « Naomi, a-t-il dit, est sans doute celle qui m’a fait le plus penser à elle, elle lui ressemblait beaucoup. » J’ai tourné la tête une nouvelle fois et j’ai surpris des regards humides, qui fixaient le vide, des mouchoirs dans des poings serrés, j’ai perçu des reniflements discrets. Kayla a ensuite pris la parole. Elle a parlé de façon amusante de « sa meilleure amie », son « âme sœur », « insupportablement perfectionniste », « horriblement tatillonne », « affreusement moralisatrice » et « géniale, tout simplement », puis leurs interminables discussions à treize ans pour savoir « qui, de Robert Pattinson et de Daniel Radcliffe, était le plus cool »… L’auditoire a ri, l’atmosphère s’est détendue. Merci Kayla. Un représentant de la nation Lummi a évoqué les séjours fréquents qu’elle avait faits dans la réserve quand elle était plus jeune, et comment les autres enfants l’adoraient.
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