Bernard Minier - Une putain d’histoire
Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Minier - Une putain d’histoire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2015, ISBN: 2015, Издательство: XO Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Une putain d’histoire
- Автор:
- Издательство:XO Éditions
- Жанр:
- Год:2015
- Город:Paris
- ISBN:978-2845637566
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Une putain d’histoire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »
Une putain d’histoire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Une putain d’histoire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
— Des preuves en possession de l’autre maître chanteur ?
— C’est ça. »
La pluie a giflé d’un coup les vitres du 4 × 4, et je l’ai entendue chanter sur la tôle.
« Comment se les est-il procurées ?
— Ça, c’est la question à un million de dollars, mec. Si je le savais, je saurais qui c’est…
— Je vous ai entendu dire que les flics allaient débarquer, quand j’étais planqué dans les bois.
— Ça paraît logique, non ? Jack était à bord du ferry, et moi aussi, comme tu l’as fait remarquer. Et il a une sale réputation sur Glass Island, avec son passé et sa façon de vivre seul comme un con au fond des bois…
— Il n’y a pas que ça, ai-je insisté. Vous aviez l’air plutôt sûr de votre coup… »
De nouveau, il m’a dévisagé — puis il a souri, comme s’il s’apprêtait à m’en raconter une bien bonne.
« Quelqu’un nous a prévenus…
— Prévenus ?
— Que les services du shérif allaient fouiller la baraque de Jack à l’aube et les bois avec. C’est Jack qui a reçu le premier mail du corbeau sur son ordi, au sujet de nos petites affaires. Ensuite, j’ai reçu le même. Alors, je voulais m’assurer qu’il faisait bien ce qu’il fallait avec ce foutu ordinateur. Avant que les keufs ne débarquent…
— Quelqu’un au sein du bureau du shérif ? » ai-je dit, incrédule.
Il m’a jeté un coup d’œil méfiant.
« T’as pas besoin d’en savoir plus, gamin. Et arrête de me baratiner, p’tit con. Voilà, tu sais tout c’que t’as besoin de savoir. Y a rien d’autre… Maintenant, tu descends et tu te casses. Si jamais j’entends encore parler de vous…
— Et vous n’avez pas une petite idée de l’identité du maître chanteur ? » ai-je insisté.
Il a hésité. A secoué la tête.
« Pas la moindre, a-t-il lâché en soupirant. J’ai essayé de le trouver, c’t’enculé, tu peux me croire : j’ai essayé, mais c’est un gros malin. Les livraisons ont chaque fois des modes opératoires différents ; la première fois, je devais laisser ma caisse ouverte avec l’enveloppe dans la boîte à gants, sur le ferry, et monter au bar. La deuxième fois, tu penses, j’avais collé une webcam dans la bagnole mais il m’a appelé avec un numéro masqué, il m’a demandé de jeter le fric dans une poubelle d’East Harbor et de repartir par le prochain ferry. J’avais un type à moi qui est resté sur l’île et qui a surveillé la poubelle toute la putain de journée et même la nuit suivante. Personne ne s’est pointé. Finalement, les éboueurs sont passés et le fric a fini dans la benne ! C’t’enculé m’a rappelé et m’a dit que si je lui refaisais un coup pareil, les flics auraient les preuves de nos trafics dans l’heure. Puis il a exigé le triple de la somme…
— Sa voix, elle était comment ? Jeune ou vieille ?… Homme ou femme ?… »
Je le sentais s’échauffer à mesure qu’il parlait. Cette histoire le foutait en rogne, mais le fascinait aussi.
« J’en sais foutre rien, moi… Je reçois que des textos et des mails. Il est pas stupide. Peut-être que je le connais, c’est ce que je me suis dit. Mais je vais te dire autre chose, petit : si je chope ce fils de pute, il va regretter d’avoir été mis au monde par sa catin de mère. Parce que je vais le faire souffrir, et pas qu’un peu : je lui arracherai les yeux avec une cuillère, à ce sac à merde, et après je pisserai dedans, et je ferai des courroies de radiateur avec ses intestins. Et tout ça avant qu’il ait eu le temps de crever… »
Ça ne paraissait pas être des paroles en l’air, même s’il en rajoutait sûrement. Il s’est penché, m’a ouvert la portière.
« Allez, dégage… Hé, Walker ! a-t-il lancé quand j’ai eu mis pied à terre, ne m’encule pas, t’entends ? Surtout, n’essaie pas de m’enculer, p’tit con. »
Le vent a soulevé mes cheveux. J’ai opiné. Avertissement inutile : vouloir doubler les Oates, c’était comme s’amuser avec de la nitroglycérine ou du C4. Hunter m’a donné une grande tape dans le dos qui m’a secoué les os et il a pris ma place sur le siège passager. Les portières ont claqué et le Super Duty a fait marche arrière à toute vitesse. Puis ils ont décrit un demi-tour serré en faisant hurler les pneus et je les ai regardés s’éloigner.
J’ai marché lentement vers la Ford, le cerveau vide. Une seule image y demeurait, l’une des jeunes femmes nues et masquées sur la vidéo : sa peau était scarifiée.
21.
Le chemin du retour
On a très peu parlé sur le chemin du retour. Quand Charlie et les autres ont voulu savoir ce qu’on s’était dit, Darrell et moi, et ce qu’il y avait sur la clé USB, j’ai parlé de la vidéo, du maître chanteur, de la partouze — mais j’ai omis de leur parler de Naomi.
Son souvenir me rendait malade. Je n’arrivais pas à décoller cette image de ma rétine et de mon cerveau : Naomi nue et masquée au milieu de ces hommes et de ces femmes qui avaient le double ou le triple de son âge … J’atteignais les derniers virages avant Concrete quand j’ai dû immobiliser la Ford en urgence et me précipiter dehors pour vomir.
Mais le pire était Shane : j’avais craint de le retrouver salement amoché, mais je ne voyais aucune blessure sur lui. Du moins, apparente… Car, pour le reste, il avait le teint grisâtre et son regard était comme vacant, perdu quelque part ou peut-être tout simplement resté là-haut. À bord du ferry, il a choisi de s’asseoir à l’écart, de l’autre côté de l’allée, ses poings serrés sous la table. Il semblait fatigué, triste, éreinté. Il regardait droit devant lui et tout son langage corporel nous invitait à nous tenir à l’écart. J’ai pourtant quitté notre table pour m’asseoir à côté.
« Retourne là-bas, Henry. Je veux être seul… »
Sa voix maîtrisée — mais sous laquelle affleurait une tension colossale — a fait courir un frisson tout le long de ma colonne vertébrale.
« Qu’est-ce qui s’est passé là-haut, avec le Vieux ? » j’ai demandé.
Il a tourné la tête vers moi. L’éclat noir et mat de ses yeux m’a répondu — et il m’a fait froid dans le dos.
« Tu as entendu ce que je t’ai dit ? » Mais il a paru soudain se souvenir d’un truc. « Tu n’as pas tout raconté, a-t-il ajouté. Qu’est-ce que tu as vu sur cette vidéo qui t’a mis dans cet état ? »
Je lui ai dit ; je l’ai vu s’assombrir encore plus si c’était possible, ses pupilles se sont éteintes. J’ai cru un instant qu’il allait me saisir par le col et me traiter de menteur. Il a secoué la tête. « Putain, Naomi avec ces porcs… J’arrive pas à le croire… Tu es sûr que c’était elle ?
— Est-ce que tu crois que je t’en parlerais, sinon ? Qu’est-ce que tu crois ? Ça me fout en l’air autant que toi… C’était elle, Shane, il n’y a pas le moindre doute… »
Il a donné un violent coup de pied dans la banquette opposée.
« On va aller voir cet enculé de Nate Harding et on va lui faire cracher le morceau… », a-t-il lancé.
J’ai acquiescé.
« Demain, après les funérailles, j’ai dit. Ça ne nous empêchera pas d’honorer son souvenir, pas vrai ? »
Il m’a regardé tristement, a approuvé.
« Sûr… Ce n’était pas la Naomi qu’on connaît, de toute façon… C’est impossible… Ils ont dû la droguer ou quelque chose comme ça… »
J’ai hoché la tête. Mais je n’étais pas aussi affirmatif que lui. Je revoyais ses sautes d’humeur, ses silences, ses absences — et toutes ces marques sur sa peau… Il y a autre chose dont je n’ai pas encore parlé : les derniers temps, Naomi avait changé. Il n’y avait pas que l’automutilation. C’était un changement en profondeur. Elle était devenue plus sombre, plus secrète, moins spontanée ; même Johnny, entre deux volutes d’herbe lui enfumant la cervelle, l’avait noté. Ses pupilles vitreuses traversées d’un éclair de lucidité, il m’avait un jour donné un coup de coude et dit : « Qu’est-ce qu’elle a ? » J’ai oublié à quel sujet c’était, mais je me souviens de la réponse de Kayla : « Ses règles, probablement. Putain, elle est carrément bizarre en ce moment… »
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Une putain d’histoire»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Une putain d’histoire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Une putain d’histoire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.