Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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« Darrell, va faire une copie de cette clé et donne-la au petit, a ordonné le Vieux. Ensuite, emmenez-les au-dessus du lac, Hunter et toi, et… faites en sorte qu’ils n’aient jamais, jamais , envie de revenir, pigé ? (Darrell a hoché la tête d’un air entendu : apparemment, l’expression au-dessus du lac avait fait mouche ; Charlie, Shane, Johnny et moi, nous avons échangé un regard.) Mais pas de conneries, c’est compris ? » a ajouté le Vieux.

Il s’est ensuite tourné vers Shane.

« Toi, t’es déjà venu… »

Le Vieux s’est légèrement penché en avant dans son fauteuil.

« Tu es donc responsable pour les avoir amenés ici sans notre autorisation. Tu vas rester avec moi… On va parler, tous les deux, en attendant leur retour… Tu comprends bien que tu ne peux pas faire n’importe quoi, que ça mérite une punition, tu comprends ça, petit ? »

Je crois bien que je n’avais jamais vu Shane aussi pâle, aussi décomposé.

« Oui, m’sieur », a-t-il articulé et, tout à coup, j’ai eu très peur pour lui.

19.

Une semaine plus tôt

Noah glissa une pièce dans deux boîtes à journaux devant le Blue Water Ice Cream Fish Bar, sur le parking des ferries, à East Harbor, puis il retourna vers sa Crown Victoria gris métallisé, le Seattle Times et le Islands’ Sounder à la main.

Le vent salé soulevait ses cheveux gris, ainsi que les pans de son manteau noir, et s’agrippait à son pantalon — noir également — comme des doigts d’enfant. Noah se rassit derrière le volant et prit son café dans le porte-gobelet, en regardant les collégiens descendre du bus scolaire, leurs sacs en bandoulière, troupe indisciplinée et chahuteuse se dirigeant vers la passerelle pour piétons. Comme tous les matins. Ceux-là étaient trop jeunes … Il y avait aussi, comme tous les matins, le type en gilet jaune qui s’apprêtait à faire la circulation : un visage de poivrot, des yeux injectés, la peau constellée d’un réseau de veinules bleues sur le nez et les pommettes. À moins que ce teint fleuri ne fût dû à l’air du large.

Noah reporta son attention sur les autres habitués : une grande femme aux longs cheveux gris et aux traits chevalins, un gros type en costume qui avait l’air d’un cadre de banque, un barbu en chemise de bûcheron avec une casquette d’Orcas Island, un couple dans la trentaine qui, trois matins de suite, s’était disputé dans sa voiture, la femme criant sur l’homme qui rentrait la tête dans les épaules, serrait les dents et fronçait les sourcils. D’autres encore. Et puis il y avait ce groupe d’ados. Ils arrivaient à bord d’un vieux pick-up GMC et d’une vieille Ford : deux très jolies filles, l’une rousse, l’autre brune, et trois garçons — un rouquin, un rondouillard qui devait être le rigolo de service et un autre… plus mince, plus sombre… Le rouquin sortait avec la rouquine ; le ténébreux avec la jolie brune. À part ça, ils avaient l’air de drôlement bien s’entendre, tous les cinq. Visiblement, ils se connaissaient depuis longtemps. Ça se sentait à la façon simple et naturelle qu’ils avaient de communiquer. Il y avait d’autres adolescents du même âge qui attendaient le ferry mais, sans savoir pourquoi, l’attention de Noah revenait toujours à ceux-là en particulier. Parce qu’ils dégageaient une aura de secrets partagés. Parce qu’ils étaient à l’évidence unis comme les doigts de la main. Et aussi pour une autre raison.

À bord du ferry, Noah s’était connecté au wifi, puis il avait passé en revue un certain nombre de groupes Facebook créés par les ados d’East Harbor et de Glass Island. De fil en aiguille, il avait pu identifier quatre des cinq jeunes gens : Charles Scolnick, Johnny Delmore, Kayla McManus, Naomi Sanders. Quatre sauf un … Le troisième garçon — le ténébreux — semblait n’avoir aucune existence sur Internet : pas de profil Facebook à son nom, pas de blog, pas de compte tweeter, aucune appartenance aux différents clubs de l’île — et il n’apparaissait pas non plus sur les photos de classe…

Quel ado de seize ans fait ça ? Quel ado de seize ans est à ce point invisible sur la Toile ?

Sauf si on lui avait ordonné de l’être

La fois suivante, Noah s’était approché du poivrot au gilet jaune. Il lui avait offert une cigarette.

« Quel temps ! Fait pas chaud, hein ? »

Le gilet jaune avait tapé dans ses mains.

« Vous êtes pas d’ici, vous, hein ?

— Non, c’est vrai. Je cherche un commerce à acheter dans le coin, avait répondu Noah. En fait, je viens de vendre mon bar à Seattle. Ça marchait au poil, mais trop de boulot et des horaires impossibles… Et j’aimerais bien en ouvrir un ici : un truc sympa avec des cuivres et des boiseries, de la bonne musique et surtout de la bonne bière et du bon scotch, vous voyez ? »

Le poivrot voyait très bien. Une telle perspective allumait déjà une lueur dans ses yeux injectés.

« Dites, le gamin là-bas, celui avec les cheveux bruns, j’ai l’impression de le connaître, on dirait le fils de mes amis, les Webster. »

Le poivrot avait rigolé.

« Ça m’étonnerait. Ce gosse-là, il vit avec deux mamans. Un ado élevé par deux femmes, vous pouvez imaginer ça ?… S’appelle Henry. Henry Walker… »

Noah avait appelé Jay et lui avait rapporté l’histoire. Il était sûr que Jay et Augustine allaient mettre en branle toute la puissance de l’Agence — un peu comme de bombarder un moustique avec une arme thermonucléaire : s’il y avait quelque chose à trouver sur ce gosse, ils le trouveraient.

Une fois à bord, Noah continuait de les observer, l’air de rien, accoudé au bar avec son mauvais café. Puis il faisait un tour et se faufilait entre les passagers, en laissant traîner une oreille…

Malgré cela, il n’avait pas beaucoup avancé. Cette île n’aimait pas les étrangers. À part un ou deux ivrognes et la pipelette qui tenait le magasin de souvenirs, les habitants ne s’épanchaient pas facilement. Difficile de leur tirer les vers du nez. Mais il fallait voir le bon côté : il avait une chambre avec vue sur la baie — splendide les rares fois où elle n’était pas noyée dans le brouillard ou la pluie —, l’air était moins pollué qu’en ville, et c’était mieux payé et infiniment moins dangereux que d’enquêter sur un membre des gangs, sur des bikers défoncés avec leur propre marchandise ou sur un policier ripou.

Trois jours plus tard, Noah Reynolds eut pour la première fois, en ouvrant le journal, le sentiment que quelque chose se passait. Il y avait cet article à la une du Seattle Times :

Une jeune fille assassinée à Glass Island

Et, surtout, le lendemain, ce nouvel article avec la photo au-dessous.

C’était la fille brune, pas de doute : celle qui sortait avec l’ado ténébreux. Ils l’avaient appelée Naomi. C’était bien elle : Naomi Sanders. Son nom écrit dans le journal. On avait trouvé son cadavre sur une plage de Glass Island. Assassinée … Ça changeait tout ! En sortant sur le balcon de sa chambre, ce matin-là, il put le constater : l’armada des journalistes télé, radio et presse écrite avait déjà débarqué. Ils erraient autour de la marina et dans le centre comme des fourmis qui ont trouvé un accès au garde-manger. Dorénavant, il pourrait se fondre plus facilement dans la foule des nouveaux venus, mais pas sûr que ça facilite ses investigations auprès d’îliens déjà viscéralement méfiants.

Il fallait qu’il parle à Bernd Krueger. Le plus vite possible.

20.

Diablo

« Ralentis », a dit Hunter Oates.

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