Bernard Minier - Une putain d’histoire
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- Название:Une putain d’histoire
- Автор:
- Издательство:XO Éditions
- Жанр:
- Год:2015
- Город:Paris
- ISBN:978-2845637566
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
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« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »
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Là-dessus, nous sommes devenus carrément hystériques, les joues inondées de larmes de joie, bourrant le tableau de bord et les dossiers des sièges de coups de poing, nous balançant d’avant en arrière, unis dans le rire mais aussi dans la peur — la peur qui attendait son heure, juste au-dessous, telle une source souterraine qui rejaillit plus loin…
Il faisait soleil lorsque nous avons débarqué du ferry à Anacortes, une heure plus tard, et les rires s’étaient tus depuis longtemps. On a gagné le continent par la 20, empruntant le double pont qui relie Fidalgo Island à la côte. Au printemps, lorsque éclosent les tulipes par milliers, la région est une explosion de couleurs.
Burlington…
Sedro-Woolley…
On a regardé défiler les panneaux…
À Concrete, nous nous sommes arrêtés en face de l’église de l’Assemblée de Dieu pour pisser au bord de la route. Nul doute que l’angoisse qui montait en nous n’était pas étrangère à ce besoin. En remontant en voiture, j’ai maté l’église, furtivement — comme si nous nous apprêtions à nous aventurer, tels des conquistadors, sur un territoire abandonné de Dieu.
Nous avons dépassé l’Eatery Drive-Inn et le campement Clark’s, sur les berges de la Skagit, avec ses chalets, ses fanions multicolores et ses guirlandes de Noël à l’entrée — et, pendant un instant, la gaieté qui émanait du lieu nous a donné envie de nous arrêter et de renoncer à cette expédition suicidaire.
À partir de Marblemount, bicoques aux toits effondrés, casses automobiles, taudis et stations-service abandonnées se sont succédé, tandis que les branches des arbres au bord de la route se couvraient de mousse comme des manchons de fourrure verte sur des bras noueux. La rivière coulait, large et turbulente, entre deux murailles d’arbres, et la brume à sa surface ressemblait à de la fumée. Une force malsaine — comme un irrésistible appel au déclin et à la mort — émanait de cet endroit, même en plein soleil. Puis les montagnes se sont faites de plus en plus proches, de plus en plus hautes, leurs sommets enneigés et emplumés de nuages.
« Naomi, a brusquement dit Charlie, la première fois que je l’ai vue, c’était au magasin, j’avais sept ans et j’aidais ma mère à tenir la caisse. » Nous avons tous chassé la peur de nos esprits pour écouter la suite. « Elle arrivait à peine au comptoir, elle m’a souri et elle a demandé : “C’est à toi, ce magasin ?” Et moi, tout fier, j’ai répondu : “Oui”, et alors elle a dit : “Tu es un menteur : il n’est pas à toi, il est à tes parents.” Je suis devenu tout rouge et je me suis énervé, j’ai dit : “Non ! Il est à moi aussi !” Et là, elle a dit : “Prouve-le.” “Comment ?” j’ai demandé. “Fais-moi cadeau des bonbons…” »
Nous avons tous ri. Et chacun y a été de sa petite anecdote sur Naomi. Au début, c’était amusant, et puis ça a rendu l’atmosphère pour le moins pesante.
Il était près de midi lorsque nous avons quitté la North Cascades Highway qui mène au lac Diablo et franchi la Skagit sur un grand pont métallique. La petite route s’est tout de suite mise à grimper le flanc de la montagne, parmi les sapins.
Ce paysage presque riant n’occultait pourtant pas mon sentiment que nous roulions vers une catastrophe. Mais il était trop tard pour faire demi-tour, et pour rien au monde je n’aurais avoué à mes compagnons de route que j’avais envie de prendre la poudre d’escampette.
Tandis que les rayons du soleil clignotaient sur le pare-brise, entre les branches, je leur ai jeté un coup d’œil dans le rétroviseur : Charlie se rongeait les ongles, sourcils froncés ; Johnny matait dehors mais son regard était absent, aussi vide que celui d’un zombie. Plus personne ne parlait.
Seul Shane paraissait vivant dans cette voiture.
Il n’en était pas moins de plus en plus nerveux, les doigts de sa main gauche jouant une partition de Dave Grohl ou de Lars Ulrich sur sa cuisse, fumant cigarette sur cigarette près de la vitre ouverte, avant de jeter les mégots par la fenêtre.
« C’est là », a-t-il dit soudain.
Il y avait une grosse barrière en bois sur la droite, entre deux troncs, d’où partait une piste forestière. Une demi-douzaine d’écriteaux « PROPRIÉTÉ PRIVÉE », « ENTRÉE INTERDITE », « CHASSE INTERDITE », « FRANCHISSEMENT INTERDIT », « RESTEZ EN DEHORS », « CHIENS MÉCHANTS » étaient cloués sur la barrière et sur les troncs alentour — et cette profusion d’avertissements et de menaces avait une résonance indubitablement dissuasive.
« Tu es déjà venu ? » ai-je demandé.
Il a hoché la tête, les mâchoires serrées. Puis il est descendu. Il y avait une chaîne pour maintenir la barrière fermée mais pas de cadenas. Il a défait la chaîne, a ouvert la barrière et m’a fait signe de passer. Dans le rétroviseur, je l’ai vu caler la barrière en position ouverte avec un morceau de bois. Après quoi, il est revenu s’asseoir sur le siège passager.
« À partir de maintenant, va falloir faire vachement gaffe, les mecs. »
Sur le bord de la piste, les signes de « civilisation » ont commencé à s’accumuler : cadavres rouillés de machines à laver, de fours micro-ondes, batteries de voitures, jouets abandonnés par des enfants — puis des carcasses de voitures sur le côté mais aussi entre les arbres, transformant la forêt en une vaste décharge à ciel ouvert. J’ai aperçu un raton-laveur. La sente a décrit un premier lacet, un deuxième, grimpant toujours plus, et les silhouettes des baraquements sont apparues.
Et soudain, une ombre a fondu sur nous.
Une masse puissante a heurté la carrosserie, qui a tremblé sous le choc, des griffes ont raclé la vitre et on a tous sauté en l’air. Un american staffordshire terrier — avec son poitrail massif, son poil beige pâle si ras qu’on aurait dit la peau à vif, sa tête de boxeur carrée et aplatie, ses petites oreilles repliées comme des serviettes sur une table de gala et surtout ses yeux ronds, noirs, sans éclat, bien séparés, posés sur des méplats symétriques, qui lui donnaient un regard terne et effrayant de chien de l’Enfer tandis qu’il hurlait et s’égosillait à s’en mettre la gorge en sang.
« Bordel ! » a glapi Charlie quand un deuxième monstre a bondi de son côté, à quelques centimètres de son visage.
J’ai senti mon palpitant s’affoler et ma jauge de sang-froid entrer dans la zone rouge quand j’ai immobilisé la voiture devant les baraques, sur le terre-plein poussiéreux cerné par les bois. Il n’y avait pas âme qui vive — et ça m’a paru encore plus flippant que si les Oakes au grand complet avaient été réunis pour célébrer en famille l’arrivée des « Jeunes et Joyeux Inconscients de Glass Island »… Les deux principaux corps d’habitation étaient deux bâtiments en rondins qui nous surplombaient, adossés à la pente et presque incorporés à la forêt. Une longue terrasse courait devant et reliait les deux édifices entre eux. Elle était posée sur de gros pilotis qui disparaissaient dans la végétation et faisait le tour de plusieurs hauts pins encerclant les bâtiments et ombrageant leurs toitures. Sur ces dernières, la mousse poussait sous forme de boules vertes grosses comme de moelleux oreillers. La balustrade en bois était fermée par un filet, peut-être pour de jeunes enfants. Un fauteuil à bascule attendait, inoccupé, sur la terrasse, dans un rayon de soleil oblique qui l’éclairait comme un projecteur. Aux alentours, noyées dans la jungle des hautes fougères, il y avait des carcasses — Ford, vans, Chevrolet, tous recouverts d’une épaisse couche de crasse marron — et aussi des roues, des remorques, des bicyclettes rouillées et même une vieille caravane posée sur le toit d’une camionnette au bord du terre-plein comme une vigie — et je me suis demandé si ce n’était pas précisément à ça qu’elle servait, car j’ai entrevu une échelle et, de là-haut, la vue devait porter sur toute la vallée jusqu’à Marblemount.
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