Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Puis le prêtre s’est approché du lutrin.

« La vie est brève, a-t-il déclaré dans le micro, et l’ambiance s’est de nouveau chargée de gravité. La nuit nous attend. Nous n’avons pas demandé à naître, nous ne demandons pas à mourir. Nous sommes là pour souffrir, et nous faisons souffrir aussi. Certains plus que d’autres… »

Le ministre du culte a posé les yeux sur nous et a levé un bras, chacun de ses mots aussi distinct que le bruit de la batte frappant la balle.

« Le diable rôde. Vous vous demandez comment une si belle enfant, une jeune fille si pure (mes mâchoires ont joué sous la peau de mes joues et j’ai résisté à la tentation de lorgner à nouveau Harding), si honnête, si serviable, si aimée de tous, a pu subir un sort aussi odieux. Je ne le sais pas. Je n’ai pas de réponse à vous fournir. Nous ne sommes pas là, aujourd’hui, pour comprendre. Ce monde est incompréhensible. Et pourtant sa violence, ses massacres, ses injustices, ses horreurs n’ont qu’une seule origine : nous . Nous sommes les seuls responsables. Dieu nous a laissé cette liberté. Et ce fardeau… »

Les mots « nuit », « naître », « mourir » nous ont transpercés comme des clous dans un cercueil ; on se serait cru dans un de ces films de Bergman que mes deux mamans adoraient se repasser. L’homme au col romain a repris son souffle — et nous avec.

« La mort est toujours un scandale, a-t-il dit. Celle d’un enfant, d’une jeune fille de seize ans est un double scandale. Naomi, à jamais présente dans nos cœurs, symbole de vie et d’enthousiasme, symbole d’ avenir … Cela nous paraît si illogique, si injuste. »

Je n’ai pas écouté le reste. C’était plus que je n’en pouvais supporter. Mes oreilles se sont fermées sans même que je m’en rende compte et mon esprit est parti ailleurs. J’ai pensé au maître chanteur… À Darrell Oates, à Jack Taggart, à Nate Harding, une nouvelle fois… La mort de Naomi était-elle à chercher de ce côté-là ? Son assassin se cachait-il derrière un de ces masques de théâtre ? Ou bien fallait-il le chercher parmi les passagers du ferry, ce soir-là ?

La cérémonie a duré environ deux heures. Des lecteurs se sont succédé au lutrin ; il y a eu des chants. Tout le monde espérait que les grandes portes de chêne allaient s’ouvrir et la mère de Naomi apparaître, mais elle n’est pas venue. À n’en pas douter, son absence était dans toutes les têtes. Était-elle seulement en vie ? Avait-elle quelque chose à voir avec ce qui était arrivé à sa fille ? Ces questions, tout le monde se les posait. Nous avons assuré le dernier voyage de Naomi au cimetière l’après-midi — quelques courtes prières, un peu de pluie, beaucoup de vent et tout a été fini.

Je n’ai pas pleuré, ni au cimetière ni à l’église. À la sortie de la messe, Liv et France m’ont entouré puis, après l’inhumation, elles ont filé en vitesse. À la fin, j’étais vidé, anéanti. Cette journée, c’était l’acte de décès définitif de Naomi. La vision de son cercueil dans l’église avait été encore plus éprouvante que celle de son cadavre sur la plage. À distance, les caméras de télévision filmaient tout — en permanence braquées sur notre île.

Charlie, Johnny, Kayla, Shane et moi, nous nous sommes dirigés vers nos voitures, Paulie et Ryan nous suivant en retrait.

« Rendez-vous au magasin à 18 heures », a dit Charlie.

À cet instant, un immense éclair a fait sursauter tout le monde et, devant nos yeux ébahis, un vieil arbre qui se trouvait à l’autre bout du terrain de base-ball a été fendu par la foudre. Des cris se sont élevés. Je suis sûr qu’il y en a eu certains pour y voir un signe. Mais je regardais déjà ailleurs. Le grand type vêtu de noir, celui qui ressemblait à une statue de l’île de Pâques, il se tenait un peu plus loin, près de sa Crown Victoria — et il ne matait pas le vieil arbre : il me zieutait, moi.

« Alors, c’est là que vous vous réunissez », a dit Shane.

Et il est entré dans le magasin. Il y était déjà venu, bien sûr, de jour, mais il n’en regardait pas moins partout, un petit sourire aux lèvres, comme s’il découvrait l’endroit pour la première fois. Il en a fait lentement le tour, humant les parfums d’épicerie, flânant entre les rayons, s’est arrêté devant celui des M&M’s, des Kit Kat, des Milk Duds, des Bazooka et des Skittles, a ouvert une boîte de Twinkies, en a pris deux avant de marcher jusqu’aux tables du fond.

« C’est cool, le soir, comme endroit. »

Il s’est assis, a déchiré l’emballage et a porté le Twinkie à sa bouche. On l’a entendu mastiquer. Charlie n’a rien dit. J’ai bu une gorgée de Coca qui a pétillé sur ma langue.

« Il y a un truc qu’il faut que je vous dise, ai-je déclaré, la maigre clarté des vitrines de bières et de sodas peignant nos visages de couleurs sourdes. Il y avait Naomi sur cette vidéo…

— Quoi ? »

L’exclamation — incrédule — était venue de Kayla. Elle a reposé sa canette. Même dans l’ombre, je pouvais discerner le scepticisme dans ses yeux.

« Tu en es sûr ? Si j’ai bien suivi, tous les participants portaient des masques…

— Crois-moi, Kayla. Je n’ai pas eu besoin de voir son visage pour savoir que c’était elle… »

Elle n’a rien ajouté. Mais elle avait pris un air buté et méfiant. Pendant un moment, aucun de nous n’a parlé. Les images de la vidéo continuaient de me brûler le cerveau. Puis Shane a ouvert la bouche.

« Moi aussi, il y a quelque chose que je ne t’ai pas dit, Henry… (Il a hésité.) Au sujet de cette vidéo… »

Nous l’avons fixé à travers la pénombre, il a passé une main dans ses cheveux.

« Eh merde ! (Il a cogné du poing sur la table.) Bon… autant que vous le sachiez : moi aussi, j’ai participé à ces… soirées … Une ou deux fois… Et puis, je les ai envoyés se faire foutre, tous ces tordus et ces vieilles peaux…

— Tu as quoi ?

— Ils m’ont proposé de la thune, s’est-il justifié. Beaucoup. Enfin, suffisamment… »

J’ai repensé à l’amitié qui liait Shane et Naomi.

« Elle était présente quand tu…

— Non ! Non, je te le jure, jamais ! Je l’ai jamais vue là-bas !

— Comment ça a commencé ?

— Par la pharmacienne, a-t-il répondu.

— Explique-toi !

— C’est elle qui m’a approché en premier. » L’espace d’un instant, je me suis demandé s’il n’affabulait pas. La pharmacienne était la cougar sur laquelle tous les mecs du bahut fantasmaient. Une très belle femme, pas loin de la quarantaine, un corps d’enfer. Et, comme l’avait dit Charlie une fois : « Elle a des yeux qui sentent la chatte. »

« Approché ? Comment ça, “approché” ?

— Sur le ferry, un jour en mai ou juin, elle m’a plus ou moins dragué, je te jure… J’avais décidé de sécher le sport… C’était en milieu d’après-midi : le ferry était presque vide… » Il nous a adressé un sourire juvénile, un sourire qui le rajeunissait d’au moins cinq ans.

« Elle est venue s’accouder à côté de moi, sur le pont supérieur. Elle m’a demandé comment allait ma mère (la mère de Shane était atteinte de sclérose en plaques) et comment se passait le lycée. Elle était vachement bronzée et canon, ce jour-là… Elle souriait et je voyais la bretelle de son soutien-gorge parce que celle de son débardeur avait glissé sur son bras… On a bavardé, mais c’était plus qu’un simple bavardage : elle flirtait carrément, ouais. En partant, elle m’a glissé son numéro de téléphone. Elle m’a dit de l’appeler si j’avais besoin de quoi que ce soit, elle a même dit qu’elle espérait que je l’appellerais, et un de ses seins s’est appuyé contre mon bras quand elle a dit ça.

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