Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Je donne un dernier coup de pagaie, j’arrache la jupe du kayak et je m’en extrais pour prendre pied sur la petite plage, au pied du ponton sous lequel pendent des stalactites de glace ; je retire ma combinaison ruisselante. Le ciel est si blanc, si virginal que je me sens purifié de tous mes péchés.

Les ruines noircies de la maison là-haut — au-dessus du ponton et de l’escalier — ont disparu. Elles ont été rasées par les bulldozers. Il y a un panneau « à vendre » du côté de la route ; il est là depuis plus d’un an. Ce matin, la neige s’est déposée sur le terre-plein désert comme un pansement sur une vilaine plaie. Au lever du jour, toute l’île, paralysée et léthargique, ressemblait à un gigantesque brise-glace. Les sapins eux-mêmes étaient alourdis par la neige, le toit du Ken’s Store & Grille blanc quand je suis passé devant, de même que le carrefour en haut de Main Street et d’Eureka Street, où les premières voitures avaient laissé des traces noires.

Je gravis les marches, le kayak sur l’épaule, l’autre main sur le bois froid de la rampe. Je jette un dernier coup d’œil derrière moi, au détroit, à la mer, aux autres îles qu’on devine à peine à travers les rafales de neige, et je dois retenir une vraie larme. Je contourne l’espace vide où se trouvait ma maison, et j’y vois une métaphore de ma vie actuelle. J’en ai presque la nausée. J’arrime le kayak, remonte dans la voiture de location et retourne vers East Harbor.

Mon téléphone sonne et quelqu’un en a changé la sonnerie et c’est Goodbye Yellow Brick Road d’Elton John.

Quand vas-tu redescendre ?
Quand vas-tu atterrir ?
J’aurais dû rester à la ferme.
J’aurais dû écouter mon vieux.

Jay, enfant de putain , je pense.

Bien sûr, il n’y a personne au bout du fil…

Mais le message est clair.

Il neige encore plus dru quand j’entre dans East Harbor. Je vire devant le Ken’s Store & Grille pour descendre Main Street vers le port et j’ai de nouveau cette grosse boule à l’estomac. Je ralentis dans la rue blanche. J’ai laissé pousser ma barbe, je porte un bonnet et je roule à bord d’une voiture de location aux vitres embuées autour de laquelle la neige tourbillonne : il y a peu de chances que quelqu’un me reconnaisse, mais on ne sait jamais.

Tandis que j’avance tout doucement sur la chaussée glissante, chaque détail, chaque vitrine de Noël ramène à la surface une anecdote, un souvenir.

Je débouche sur le parking et c’est là que je le vois.

Charlie .

Pour un peu, je ne l’aurais pas reconnu. Marrant : lui aussi, il s’est laissé pousser la barbe. Et il a minci. Il revient du Blue Water Ice Cream Fish Bar (« Appelez et récupérez votre commande Blue Water, 425-347-9823 »), un gobelet de café à la main, celle d’une fille dans l’autre. Ou plutôt d’une jeune femme. Très jolie. Je suis sûr de ne pas la connaître. Ils s’assoient dans un 4 × 4 flambant neuf, Charlie au volant. Il tourne la tête vers la gauche et s’adresse à l’occupante du véhicule voisin. Je devine des boucles rousses et des lèvres qui s’agitent, de là où je suis, planqué à l’arrière des voitures. Kayla … Mon regard se déplace et j’aperçois la nuque de Johnny à côté d’elle. Tous ont quelque chose de changé. Même vus d’ici. Ils ont l’air plus adultes, plus sereins…

Ils ont triomphé de la vie, ils ont triomphé du malheur.

Je les observe qui bavardent d’une voiture à l’autre — et qui rient. Comme nous avant… Mon téléphone sonne, je refuse de répondre, il insiste. Je finis par le saisir.

« Allô ?

— Beau spectacle, hein ? me dit Jay. Ne prends pas ce ferry, Henry, tu entends ? Prends le suivant… »

Puis il raccroche. Va te faire foutre , je pense, je ne suis pas à toi

J’ai laissé les voitures monter à bord, comme Jay me l’avait demandé ; je suis resté seul sur le parking. À attendre le suivant. Dans un peu plus d’une heure… Je ne voulais pas prendre le risque de tomber sur eux, d’avoir à leur raconter ma vie aujourd’hui.

Le vent souffle sur le parking désert, avec ma voiture de location au milieu, et la silhouette du ferry s’éloigne vers l’entrée de la baie. Le drone qui tourne là-haut embrasse sans doute tout le tableau. Je les imagine à notre table habituelle. De quoi parlent-ils maintenant qu’ils sont presque des adultes ?

Il y a si longtemps que je n’ai pas parlé à quelqu’un de mon âge…

Remerciements

Je me souviens d’un personnage d’ Indian Killer , un roman de Sherman Alexie, auteur américain et authentique Indien Cœur d’Alène et Spokane, disant à son très inauthentique professeur blanc de littérature indienne à l’université de Seattle : « Comment Wilson pourrait-il montrer un aspect authentique et traditionnel du monde indien alors qu’il n’est lui-même ni authentique ni traditionnel ? Il y a ici de vrais Indiens qui écrivent de vrais livres indiens, Simon Ortiz, Roberta Whiteman, Luci Tapahonso entre autres. » Tout ça pour dire que ceci n’est pas un authentique roman américain : c’est un authentique hommage au roman américain (et aussi au cinéma américain) écrit par un auteur français. Et c’est surtout un roman sur l’adolescence et la peur de l’âge adulte — lesquelles ont quelques traits communs, où qu’elles se passent. En ce sens, il est authentique. En ce sens seulement — et ce malgré le soin apporté.

Pour créer mon île fictive, je me suis inspiré de quatre îles bien réelles : trois d’entre elles se trouvent dans l’État de Washington : Orcas Island, San Juan Island et Whidbey Island. La quatrième, à quelque quatre-vingts kilomètres au nord, est canadienne et se situe en Colombie-Britannique ; elle s’appelle Bowen Island. C’est celle dont le relief, avec ses deux petites montagnes, évoque le plus celui de Glass Island, bien qu’Orcas compte aussi une montagne, le mont Constitution, dans le Moran State Park.

Je dois ici remercier tous ceux qui, sur place — ainsi qu’à Seattle, à Bellevue, à Bellingham et à Vancouver —, m’ont aidé à comprendre un peu ces territoires, m’ont apporté leurs lumières et, en particulier, tous les membres des forces de l’ordre en activité ou à la retraite qui m’ont ouvert leurs portes et qui ont bien voulu partager leur expérience : ils ont tous des opinions et des points de vue différents sur leur pays, leur métier, le rôle et l’action de leur gouvernement, aussi ne sauraient-ils être tenus pour responsables des opinions et propos mis dans la bouche de mes personnages. En aucune façon. Merci donc à Marvin E. Skeen, chief criminal investigator à la tête de la HITS unit (Homicide Investigation Tracking System) auprès de l’attorney général de l’État de Washington, à Mike Cate, ex-enquêteur du Bellevue Police Department et président d’un chapitre des Blue Knights, à Verlin L. Judd, ex-membre du Seattle Police Department, et à son épouse Donna Lee ; merci à eux pour les balades dans et autour de la cité émeraude . Merci à Bernd Kuerschner, membre en activité du SPD pour ses nombreuses anecdotes, et à Jim Ritter pour m’avoir permis de monter dans sa voiture de patrouille. J’ai envers Allison Kahl, notre guide à Bellingham, une dette importante, car c’est elle qui m’a aidé à comprendre les adolescents et maintes autres choses essentielles pour l’écriture de ce livre. Et je dois remercier son compagnon, Constantine Papadakis, fixer bénévole auprès des forces de police du comté de Whatcom. Merci à tous les deux pour les soirées au Dirty Dan Harris et au Dos Padres : le flétan était délicieux et la tequila bienvenue. À Bellingham, je remercie également le shérif Jeff Parks et Spencer Kope, criminal analyst au Whatcom County Sheriff’s Office, pour ses explications détaillées sur les gangs. Ma reconnaissance va à Rob Nou, shérif du comté des îles San Juan, qui m’a fait visiter ses services. Si les bureaux du shérif de Glass Island ont une certaine parenté avec les siens, le personnage de Bernd Krueger ne lui ressemble guère. À Vancouver, je remercie Mike Servais, des services de protection de la Gendarmerie royale canadienne (je n’ai pas oublié l’histoire fabuleuse des courses de baignoires à moteur — malheureusement, elle n’avait pas sa place ici) et, last but not least , Karen Frost, ex-membre des Stups et de la brigade financière de la police de Vancouver, ex-agent en uniforme dans les réserves indiennes et dans les petites villes rurales de l’Alberta, sans qui rien n’eût été possible. « IPA », Karen ! Merci à Michael et à John pour nous avoir accueillis dans leur merveilleux Wildwood Manor sur les îles San Juan : le paradis des biches, des aigles chauves et des renards roux — qui a en partie inspiré la maison de Liv et de France. Je dois également remercier John Gallagher pour son livre Perfect Enemies , écrit en collaboration avec Chris Bull, à l’époque où il était le correspondant national de The Advocate et du magazine Time , ouvrage qui traite de la « guerre » que se livrent certains mouvements religieux et les mouvements gays aux États-Unis. Merci enfin à Dan, hôte attentionné du Lodge at the Old Dorm, sur Bowen Island — un autre lieu qui a nourri mon imagination au moment de bâtir la maison de Liv et de France.

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