Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Trente-deuxième.

Il alluma toutes les lampes de la suite, balança le sac de voyage sur le lit, défit le col de sa chemise et, ignorant la vue, ouvrit le minibar et attrapa un jus de fruits.

Il consulta sa montre.

Vingt-trois heures quinze. Il lui restait une dernière chose à vérifier.

Une minute plus tard, assis au bord du lit, il était au téléphone avec le directeur indien du casino.

Il regarda à travers la baie, finalement. Apparemment, le monde continuait de tourner sur son axe, les voitures et les taxis de tracer leur route sur les échangeurs géants de L.A., l’espèce humaine de se précipiter vers son extinction.

Mais ici, dans cette suite, le temps s’était arrêté.

43.

Réveil

Jay réveilla Henry à 3 heures du matin.

« Lève-toi.

— Quoi ?

— Lève-toi et habille-toi. »

Il lança les vêtements du gamin sur le lit.

« Qu’est-ce qui se passe ? demanda celui-ci.

— Dépêche-toi, dit Jay sans répondre. Je t’attends dans la pièce d’à côté. Et évite de faire du bruit. »

44.

« Monte »

Henry rejoignit Jay dans les salons une minute plus tard ; presque toutes les lumières étaient éteintes, à part deux petites lampes près des fauteuils.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

Jay l’attrapa par le bras et l’entraîna vers la porte de la suite.

« Une minute ! dit Henry en renâclant. Où est-ce qu’on va ?

— Tu verras… »

Henry essaya de se libérer.

« Pourquoi mon père n’est pas là ? Il est au courant ? »

Jay se retourna face à lui ; il approcha sa bouche de l’oreille d’Henry.

« Je sais tout. Alors, si tu tiens à rester le fils de ton père, t’as intérêt à me suivre…

— Je ne comprends rien.

— Suis-moi, et tu comprendras. »

Cette fois, Henry obéit. Jay y vit la preuve que Noah et lui ne s’étaient pas trompés.

Ils prirent l’ascenseur. Henry jeta un coup d’œil discret à Jay. Absorbé par ses pensées, celui-ci gardait le silence.

Lorsqu’ils émergèrent du hall de l’hôtel, la nuit était noire et humide, hostile, et la pluie les doucha. De l’autre côté de la route, dans la lueur des lampes, la mer était grosse et les vagues se balançaient bruyamment contre les rochers. Ils marchèrent jusqu’à la petite marina, descendirent les degrés de pierre et atteignirent un ponton éclairé et luisant.

« Où est-ce que vous m’emmenez ? gueula Henry pour couvrir le vacarme de la tempête.

— Tu as peur de quoi ? Que je te jette à la baille ? Tu es le fils de Grant Augustine », ironisa Jay.

Il franchit la coupée arrière d’un petit canot à moteur de six mètres, avec un cockpit en partie vitré et une minuscule cabine. Le bateau tanguait et roulait dans tous les sens.

« Monte, dit-il.

— Non. »

Une arme apparut dans le poing de Jay.

« Largue les amarres et monte. »

45.

Au large

Henry était trempé. Il avait le vent dans le nez et il grelottait. À la barre, Jay semblait insensible au froid. La mer secouait et Henry devait se cramponner au milieu des embruns.

Finalement, Jay coupa les gaz et le canot s’enfonça dans les flots, aussitôt chahuté par les vagues. Les averses les enveloppaient ; même Glass Island était invisible. La seule chose qu’il voyait à travers ces rideaux de pluie, en dehors de la surface de la mer dans les parages immédiats du bateau, c’était la lueur du phare, comme une flèche de lumière d’un blanc aveuglant dans un tableau impressionniste composé de traits et de points.

Henry considéra Jay, son visage maigre, son regard fiévreux, et il eut l’impression d’avoir face à lui un animal — un loup, un coyote —, pas un homme.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Henry ? demanda Jay. (Et ses yeux brillèrent d’un éclat dangereux.) Tu as l’air tout pâle. »

Henry regarda de nouveau Jay sans rien dire ; il tremblait de froid, de peur.

« J’ai beaucoup aimé ton histoire, ce soir », dit Jay.

Il attrapa un thermos dans un compartiment, dévissa le bouchon et se servit dans le gobelet avant de le porter à ses lèvres. Henry sentit l’odeur du café arriver jusqu’à lui, mêlée à celle de la pluie. À travers l’orage, la flèche de lumière du phare dut pivoter vers eux, derrière lui, car, pendant un instant, elle illumina le visage de Jay qui cligna des yeux, ébloui, avant que tout ne retombe dans la pénombre.

« Une longue nuit nous attend. Tu en veux ? »

Ils étaient seuls à bord tous les deux, mais Jay était plus fort et plus aguerri — et il était sur ses gardes. Henry fit signe que non.

« Quel talent de conteur ! Tu devrais envisager une carrière d’écrivain… »

Jay avala une nouvelle gorgée en le regardant. Henry entendait le clapot des vagues contre la coque et ses cheveux trempés dansaient autour de ses joues. Il vit que l’arme était réapparue dans la main libre de Jay. Il s’efforça de soutenir le feu de ce regard brillant, cerné d’ombres, et, tout à coup, il eut une révélation qui l’emplit d’horreur : il allait mourir — cette nuit.

« Quel roman ! Passionnant, édifiant, émouvant… Une putain d’histoire, oui… Mais tu n’as pas pu t’empêcher de nous laisser quelques petits indices par-ci par-là : ta fascination pour les orques, par exemple, ces prédateurs tout en haut de la chaîne alimentaire… Et tous ces films d’horreur dans ta chambre… Tes préférés ? Tu l’as dit toi-même : La Malédiction, L’Exorciste, Ring… Rien que des histoires de gamins maléfiques ! Tous ces indices que tu nous as laissés ! Tu t’es bien amusé ce soir, Henry ? Tu te crois plus malin que tout le monde, hein ? »

Henry l’observait, bouche bée, d’un air interrogateur. Sa lèvre inférieure tressautait. Il songea à cette nuit sur le ferry, là où tout avait commencé — une nuit pareille à celle-ci.

« Je ne comprends pas…

— Grant qui retrouve son fils après toutes ces années, un fils innocenté du crime dont on l’accusait — quel conte de fées… »

La lumière du phare incendia de nouveau le bateau ; le pinceau lumineux frappa Jay pour la deuxième fois, et celui-ci leva devant lui la main qui tenait l’arme. Henry avait toujours la lumière dans le dos.

« Sauf que Grant et Meredith n’ont jamais eu un fils mais une fille , n’est-ce pas, Henry ? dit Jay à voix très basse quand la lumière eut disparu.

— Quoi ? »

À cause du bruit des vagues, Henry se demanda s’il avait bien entendu.

« Ton groupe sanguin est O négatif. Or celui de Grant Augustine est AB+. En aucun cas, un père AB+ ne peut avoir un fils O négatif… En revanche, celui de Naomi était AB+.

— Foutaises ! rétorqua Henry. Il existe des cas… très rares, mais ils existent…

— Ah ouais ? Une chance sur combien de millions ? Et même : admettons… Sauf que ce bon vieux Doug — tu te souviens de Doug ? votre voisin et le meilleur ami de tes mamans — n’a jamais entendu parler de Meredith… Et que, selon lui, tu n’avais pas deux ou trois ans quand tes mères t’ont adopté — mais sept. Tu paries combien que, si on fait une comparaison ADN entre Grant et toi, directe celle-là, elle sera négative ? Tes parents s’appelaient Georgianna et Tim Mercer. Ils sont morts noyés quand tu avais sept ans. Et puisque tu n’es pas le fils de Grant, mais que cet enfant dont tu es le père et que Naomi portait est bien son petit-fils, j’en conclus que le fragment de l’ADN de Grant que ce fœtus a en lui ne vient pas de toi mais d’elle… Naomi s’était confiée à toi, c’est ça ? Elle t’avait dit qu’elle était la fille de Grant Augustine et elle t’avait raconté toute l’histoire de Meredith, sa mère, pas vrai ? Mais, dans ce cas, si nous envisageons cette hypothèse, pour quelle raison Meredith a-t-elle fait croire à Grant qu’elle avait eu un fils et non une fille ? »

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