Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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— Jeremy Hollyfield…

— Oui. Un bel escroc, si vous voulez mon avis… Il se présentait comme s’il était la Mère Teresa des couples de lesbiennes alors qu’il ne pensait qu’à faire du pognon. »

Noah commençait à comprendre le choix des mamans d’Henry : en plus d’un physique avantageux et d’une tête bien faite, Doug était un type sympathique, faisant preuve d’une assurance à toute épreuve mais sans aucune arrogance.

« Voilà pourquoi vous connaissez le nom d’Henry… Votre fils… »

Doug secoua la tête, une ride barrant son front.

« Non, non, attendez, vous n’y êtes pas du tout : l’histoire n’est pas finie… Bref, tout s’est mis en place. C’était France qui devait porter l’enfant. Après plusieurs tentatives ratées, elle a fini par tomber enceinte. (Noah vit Doug redevenir songeur.) Je me souviens comment elle préparait la maison pour la venue de l’enfant… lui achetait des vêtements, des jouets… Mais elle a fait une fausse couche… Elles ont un temps envisagé que ce serait Liv qui le porterait, puis elles ont finalement opté pour l’adoption.

— L’adoption… », répéta doucement Noah.

Son changement d’attitude n’échappa pas à Doug.

« On en arrive au point crucial, je me trompe ? »

Noah acquiesça.

« Là aussi, ça a été long et compliqué. Je vous passe les détails. C’est loin, mais c’est une période de ma vie que je n’oublierai jamais. Je m’en souviens parfaitement — bien plus nettement, en vérité, que les années qui ont suivi leur départ. Enfin, bref : un soir, je suis rentré du boulot et elles étaient là, dans mon salon — avec Henry. »

« C’est bon, ai-je dit à Krueger. Je suis prêt… »

Le shérif m’a lancé un regard quasi paternel. Lui et Platt m’ont encadré comme deux gardes du corps — étrange trio : l’un plus petit, l’autre plus grand que moi — et ils m’ont accompagné vers la porte blindée et le sas. Puis nous avons franchi la dernière porte, et j’ai senti la pluie sur mon visage. Les flashes des photographes ont crépité et un type s’est approché, caméra sur l’épaule. Des micros se sont tendus, mais le shérif les a repoussés.

« Nous ferons une déclaration plus tard. Laissez passer s’il vous plaît ! »

On a franchi tant bien que mal la petite foule.

Et c’est là que je vous ai vu.

42.

Réunis

« Oui », dit Grant Augustine.

Il revit cet instant où Henry était apparu en haut des marches, sortant des bureaux du shérif. Ce… miracle . Grant se tenait de l’autre côté de la rue, Jay à côté de lui.

Et il l’avait vu.

Pour la première fois en chair et en os.

Son fils .

Henry.

Il l’avait vu fendre la petite foule pour venir jusqu’à lui. Il avait l’air atrocement fatigué, les traits tirés, les yeux cernés d’ombres profondes — mais Grant avait perçu cette force intérieure qu’ils partageaient, cette volonté farouche de faire face à tout, quoi qu’il en coûte, de se relever toujours, et il avait éprouvé une fierté irrationnelle.

Son fils s’était arrêté à moins d’un mètre de lui. Il fixait Grant, guettant la moindre de ses réactions. Le silence avait duré plusieurs secondes.

« Tu sais qui je suis ? » avait finalement dit Grant.

Henry avait hoché la tête. Grant avait alors fait un pas de plus et il l’avait pris dans ses bras. Ils s’étaient étreints — père et fils — comme s’ils s’étaient quittés une semaine plus tôt. Appuyés l’un contre l’autre, sous la pluie, sans un mot. Après quoi, Grant l’avait écarté pour essuyer le sang qui coulait de sa narine.

« Je suis tellement navré qu’on se retrouve dans des circonstances pareilles. Tellement désolé… Mes plus sincères condoléances, Henry. »

Henry n’avait rien dit — pas un mot, pas un geste. Il fixait Grant.

« J’ai un endroit où tu pourras te reposer, loin de la presse et de la foule, si tu veux. C’est tout près d’ici… »

Nouveau hochement de tête.

Grant avait fait signe à Jay — qui avait ouvert un grand parapluie — et ils s’étaient mis en marche sous la corolle crépitante. Ils avaient remonté la rue vers le terrain de base-ball, transformé pour l’occasion en héliport. Grant avait posé une main sur l’épaule de son fils. Ils n’étaient que deux inconnus l’un pour l’autre. Ils n’étaient pas encore une famille. Mais une possibilité venait d’apparaître : les circonstances — si tragiques fussent-elles — leur avaient dégagé le chemin. Grant n’avait pas le souvenir de s’être déjà senti aussi ému. Un nouvel horizon, un tournant dans l’existence, une vie différente — tout homme qui atteignait son âge en rêvait.

« Je me souviens quand vous m’avez pris dans vos bras, dit Henry en face de lui. Ce que j’ai ressenti, c’était… indescriptible.

— Tu peux me tutoyer, tu sais », dit Augustine, la gorge nouée.

Ils étaient assis dans la suite ultramoderne du Deer Beach Resort et, tandis que la tempête gémissait dehors, ici tout était étonnamment silencieux. Les petites lampes dispensaient une clarté douce, apaisante, et laissaient les coins dans l’ombre. L’atmosphère était intime, tranquille, propice aux confidences.

« Ensuite, nous sommes montés dans cet hélico et nous avons quitté Glass Island, poursuivit Henry. Je ne sais pas… j’avais l’impression que nous étions les seuls survivants d’une guerre, d’une apocalypse nucléaire, qu’on ne laissait que des ruines derrière nous, tandis que nous survolions East Harbor… Et, comme dans ces films de genre, vous voyez, à la fin tout semble de nouveau possible, tous les futurs ouverts. C’est bizarre, ce sentiment d’exaltation que j’ai éprouvé en même temps que la douleur. Je me souviens que je vous regardais — que je te regardais —, que tu fixais un point droit devant toi et que tu avais ce petit sourire aux lèvres. Et je me demandais : qui est cet homme ? c’est lui, mon père ? Tout ça est si neuf pour moi… si… embrouillé.

— Oui, dit Grant en souriant. Je comprends. Quand je pense que c’était il y a quelques heures à peine… Tu dois être épuisé, Henry. Mais je suis heureux que tu m’aies raconté cette histoire. Même si elle est terrible, je comprends mieux, à présent, ce qui s’est passé. Et j’en suis désolé, mon fils… »

Grant vida son verre avant de déplacer son regard d’Henry vers Jay. Ce dernier dévisageait le gamin sans un mot, mais la curiosité perçait derrière son masque d’impassibilité. Grant consulta sa montre : 23 h 15. Cela faisait près de trois heures qu’Henry parlait et leur racontait son histoire. Trois heures qu’ils étaient suspendus à ses lèvres. Trois heures qu’ils buvaient ses paroles.

Le téléphone de Jay vibra sur la petite console en verre, dans le halo de la lampe. Jay se pencha sur l’écran. C’était Noah. Il avait déjà appelé deux fois dans la soirée.

« Je reviens, dit-il en se levant.

— Prends tout ton temps, dit Grant. En attendant, on va bavarder, Henry et moi, et puis on ira se coucher. Ç’a été une dure journée pour tout le monde. »

Il souriait avec tendresse, son regard illuminé de l’intérieur.

Vingt-deux heures, le même soir, à Los Angeles.

« Quel âge avait-il ? »

Les yeux de Doug couvaient Noah à travers ses lunettes, mais ils regardaient une page de sa vie qui avait été tournée il y a longtemps de ça et qui, néanmoins — Noah le devinait —, en demeurerait à jamais l’un des chapitres les plus mémorables.

« Sept ans quand je l’ai vu pour la première fois.

— Sept ans, vous êtes sûr ?

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