Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Quand il reporta son attention sur la maison, la porte d’entrée était ouverte. Un type dans la quarantaine se tenait sur le seuil.

« Doug ? dit-il.

— Oui ? »

Noah sentit son pouls s’accélérer un peu. Enfin, peut-être, de la chance… Il s’avança lentement sur la petite allée, entre deux palmiers nains éclairés par des spots. Doug était plus petit que lui, comme la plupart des gens. Ses cheveux bouclaient sur ses oreilles, sa peau était bronzée sous une barbe de six jours — et il avait des singes sur sa chemise. On est à L.A., se dit Noah. Ses yeux d’un brun chaud se plissèrent derrière ses lunettes carrées à monture noire tandis qu’il examinait Noah avec son sac de voyage, debout près d’une jarre en terre cuite où flottaient des lis d’eau.

« Je m’appelle Noah Reynolds, je suis détective privé, annonça Noah de cette voix raisonnable qu’il employait toujours pour rassurer ceux qui recevaient sa visite. J’aimerais vous poser quelques questions…

— À quel sujet ?

— Henry, ça vous dit quelque chose ? »

Le regard derrière les lunettes lui fournit la réponse.

« Peut-être…

— Il a seize ans aujourd’hui. Ses mamans s’appellent Liv et France…

— Qui vous envoie, monsieur Reynolds ?

— Quelqu’un qui pense qu’il n’est pas coupable de ce dont on l’accuse.

— Et de quoi est-ce qu’on l’accuse ?

— De meurtre. »

Il vit une lueur s’allumer dans les yeux de Doug.

« Que savez-vous d’autre au sujet de ses mamans et de moi ? »

Noah soutint le regard attentif et décontracté. « Que vous êtes le donneur du sperme qu’elles ont utilisé quand elles ont voulu concevoir un enfant par insémination artificielle. »

Doug Clancey eut un mouvement du menton et le précéda sous le porche de sa maison. L’intérieur était moderne, épuré. Il ne restait rien de celle des années 20, à part les murs extérieurs. « Scotch, bourbon ?

— Rien, merci. »

Noah attendit que Doug se fût servi une large rasade. Un coup d’œil lui suffit pour deviner que le bonhomme vivait seul. Il y avait de la vaisselle dans l’évier, l’ordinateur était allumé sur le comptoir de la cuisine, devant le seul tabouret, et Noah vit qu’il était connecté à un site de discussion en ligne.

« Alors, monsieur Reynolds, dit Doug en se retournant, un verre à la main, qu’est-ce que vous voulez savoir ? »

Noah lui tendit la fiche du donneur 5025 EX extraite des archives de Jeremy Hollyfield. Doug la prit.

« C’est vous, n’est-ce pas ?

— Je croyais que cette information était confidentielle… Comment vous l’êtes-vous procurée ?

— Vous avez donné votre sperme aux mamans d’Henry, vous le saviez apparemment : quand j’ai évoqué son nom tout à l’heure, vous avez réagi. Pourtant, en tant que donneur anonyme, vous n’étiez pas censé connaître la destination de votre sperme, je me trompe ?

— C’est un peu plus compliqué que ça.

— C’est vous le père ?

— C’est un peu plus compliqué que ça… »

J’ai avalé le café et la barre de Kit Kat, puis j’ai dit à Krueger :

« Est-ce que quelqu’un peut le prévenir que j’arrive ?

— Tu as bien réfléchi ? a dit Platt. Tu es en train de traverser la pire épreuve de ta vie, Henry. Tu es extrêmement fragile. Vulnérable. Et tu ne sais rien de cet homme, de ce qu’il te veut. Pourquoi il apparaît maintenant, après tout ce temps ? Tu en as une idée ? Pourquoi il ne s’est pas manifesté avant ? Tu devrais peut-être attendre…

— Attendre quoi ? j’ai rétorqué. Je n’ai plus de famille, plus de toit, plus rien. Il est tout ce qu’il me reste.

— Tu peux venir chez nous, si tu veux, a dit Platt, qui était marié et qui avait deux filles. Le temps de te remettre sur les rails et de réfléchir à ton avenir… Prends le temps qu’il faudra. »

J’ai été surpris par sa proposition et, durant une seconde, elle m’a touché au point que j’ai eu du mal à garder mon sang-froid. Mais j’ai secoué la tête.

« Merci… C’est très généreux de votre part… mais je crois que c’est le moment ou jamais, qu’il faut que je le fasse, que j’aille à la rencontre de mon… père . Laissez-moi seulement quelques minutes.

— Bien sûr. »

Je suis allé me réfugier dans les toilettes, je me suis assis sur les W-C et là, les coudes sur les genoux et les mains derrière la nuque, j’ai chialé. Secoué par des sanglots hystériques. Emporté par une vague de chagrin immense. J’ai versé des larmes de gosse sur mes mamans, sur Naomi, sur tout ce que j’allais laisser derrière moi : Charlie, Johnny, Kayla, l’île… Cette vie qui avait été la mienne pendant sept ans. Je pleurais si fort que je m’en étouffais presque ; mes larmes trempaient le devant de mon tee-shirt.

Je voulais me soulager maintenant pour ne pas craquer devant lui . Je voulais qu’il voie combien son fils était fort. Quand mes larmes se sont enfin taries, j’ai séché mes joues avec le rouleau de papier hygiénique et j’ai tiré la chasse. En ressortant, j’ai rincé mon visage à l’eau froide ; je l’ai ensuite essuyé avec un pan de ma chemise. Je me suis regardé dans la glace, j’ai attendu que mes yeux gonflés soient secs, j’ai respiré un bon coup, et puis je les ai rejoints.

« Je peux vous demander ce que vous faites dans la vie, Doug ? »

Assis dans un fauteuil de cuir noir, Noah vit Doug sourire.

« Je sais que ça ne se voit pas, mais je suis chercheur. Je dirige le CNSI, le California NanoSystems Institute, un département de recherche intégré sur les nanotechnologies, dans lequel collaborent des chimistes, des biochimistes, des physiciens, des mathématiciens, des biologistes… mais je ne voudrais pas devenir ennuyeux.

— Donc, vous étiez leur voisin et leur ami ?

— Oui. (Pendant une seconde, Doug parut loin.) Nous étions vraiment très complices, vous savez… très proches… Elles étaient bien plus que des amies, en fait… Mes sœurs, ma famille… Nous étions tous les jours les uns chez les autres, on vivait quasiment ensemble. Il n’y a que la chambre à coucher qu’on ne partageait pas. J’aurais fait n’importe quoi pour elles et inversement — on s’adorait… Vous savez : comme dans Friends . Ou dans cette autre série : The L World . »

Noah ne savait pas ; il ne regardait jamais les séries télé.

« Et elles ont décidé d’avoir un enfant ?

— Oui… Elles ne voulaient pas faire appel à une banque du sperme, à une de ces entreprises qui font ça uniquement pour le fric, ni même à une société d’utilité publique. Non, elles voulaient connaître intimement le donneur. Alors, elles ont passé en revue les hommes de leur entourage et… d’après elles, j’étais… eh bien, le meilleur choix… »

Il avait conclu par un sourire modeste à la fin, mais Noah devina que ce n’était pas de la vanité travestie en humilité ; plutôt un embarras sincère à se mettre en avant.

« Mais bien sûr, en ce temps-là, je n’étais qu’un jeune chercheur fauché. Je me souviens qu’elles prenaient l’affaire très au sérieux : elles notaient scrupuleusement les périodes d’ovulation ; elles avaient installé un grand tableau dans leur salon ; dans la colonne “plus”, les qualités qu’elles voulaient pour leur donneur. Dans la colonne “moins”, les défauts rédhibitoires : faible, suiveur, hypocrite, velléitaire, borné, radin, snob, arrogant, stupide, chauve, conservateur , etc. Un jour, je me suis approché du tableau, j’ai passé en revue les deux colonnes et j’ai dit : “C’est tout moi.” Et là, elles se sont regardées et elles ont dit : “Mince, c’est vrai ! tu ne veux pas être notre donneur ?” Et là, je leur ai avoué que je donnais déjà mon sperme ; je leur ai parlé du Centre de la fertilité de Santa Monica…

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