Bernard Minier - Une putain d’histoire
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- Название:Une putain d’histoire
- Автор:
- Издательство:XO Éditions
- Жанр:
- Год:2015
- Город:Paris
- ISBN:978-2845637566
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
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« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »
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Les deux femmes s’étaient affrontées… D’abord verbalement. Puis, le ton montant, elles s’étaient battues… Et, à un moment donné (« Une seconde que je n’oublierai jamais, Henry »), la mère de Naomi était tombée en arrière au milieu des rochers. Un accident, à en croire ma mère. Liv avait paniqué en voyant le corps inerte et le sang et elle avait couru jusqu’à sa voiture.
C’est à ce moment-là que Naomi avait surgi de leur véhicule — à l’instant où Liv démarrait. (Lorsqu’elle m’a dit ça, j’ai songé que la mère de Naomi l’avait sans doute ramassée à la sortie du ferry : ainsi, toutes nos supputations sur ce qui s’était passé à bord étaient vaines…) Et que Naomi s’était jetée en travers de sa route… Liv avait perdu les pédales, elle lui avait foncé dessus ( bordel de merde , ai-je pensé), persuadée — selon elle — que Naomi allait s’écarter, et le choc avait été très violent. Était-ce la vérité ? Ce serait à la justice d’en décider, ai-je pensé froidement. Quoi qu’il en soit, elle avait dû cacher le corps dans les rochers ; elle s’était emparée des clés du mobil-home et de leur voiture. Elle avait garé cette dernière dans les bois, derrière le mobil-home, s’était glissée à l’intérieur et avait trouvé l’argent, consciente que la police pourrait remonter jusqu’à elles grâce aux billets. Elle était ensuite repartie à pied — près d’une heure de marche — récupérer sa propre voiture et elle avait mis l’argent dans le coffre. Elle n’avait pas encore décidé ce qu’elle en ferait, le brûler ou l’utiliser.
Elle était retournée à la maison et elle avait attendu que maman France dorme — maman France prend un somnifère tous les soirs. Elle avait ensuite pris le bateau pour rejoindre les corps, c’est alors que lui était venue l’idée d’abandonner celui de Naomi sur la plage d’Agate Beach avec un vieux filet de pêche qui traînait depuis longtemps dans le hangar à bateaux, et de la tirer d’abord sur les rochers pour effacer les traces du choc avec la voiture. (« Une idée qui avait l’air bonne sur le moment, mais qui a bien failli tourner mal quand le filet s’est pris dans les rochers. ») Quant à la mère de Naomi, elle avait l’intention de la balancer dans la flotte, tout simplement. Mais, à sa grande stupéfaction, la marée avait déjà emporté le corps ! Pendant des jours, elle avait attendu avec angoisse qu’il réapparaisse, mais la mer l’avait semble-t-il avalé. Sans doute finirait-il par s’échouer quelque part.
Ou peut-être pas…
La mer, par ici, a de ces mystères. Entre la baie Désolation au nord et Olympia au sud, il existe des milliers d’îles, de bras de mer, de détroits, de criques, de canaux, imbriqués les uns dans les autres, formant un système d’une complexité inouïe. Et, au large, le Pacifique… Si vous voulez faire disparaître un corps, un conseil : venez chez nous.
J’ai éclaté d’un rire grinçant et dément, les yeux débordants de larmes à cette idée, ma main droite pilotant le moteur vibrant du Zodiac.
J’allais tout raconter au shérif. Je l’avais dit à maman Liv. « De toute façon, c’est moi qui l’aurais fait si jamais ils avaient décidé de te mettre en prison », m’avait-elle répondu d’une voix éteinte. Je ne sais pas si je la croyais. Auparavant, j’aurais pensé qu’elle avait fait tout ça pour nous protéger. France et moi. Comme une louve défend ses petits. À présent, je me rendais compte à quel point je l’avais haïe autant qu’aimée — et cela valait aussi pour France, dont l’indulgence n’avait d’égale que sa faiblesse, sa soumission à la tyrannie de Liv. Pourquoi avait-il fallu que je tombe entre leurs mains ? De tous les foyers qui auraient pu m’accueillir, il avait fallu que m’échussent ces deux névrosées. Je vous déteste ! ai-je hurlé. Seul le vent m’a répondu. Je me rapprochais en bondissant de Glass Island quand j’ai aperçu la grande lueur dans la nuit, le long de la côte, au nord d’East Harbor…
Une lueur orangée et palpitante, surmontée d’une dense colonne de fumée qui aurait sans doute été noire en plein jour mais qui était légèrement plus claire que la nuit. La lumière de l’incendie se reflétait sur le ventre des nuages auxquels, en grimpant, la fumée épaisse finissait par s’incorporer.
J’ai cru devenir fou : c’est ma maison qui brûlait !
J’ai brusquement changé de cap. Orienté le nez du Zodiac vers notre ponton. Foncé au-dessus des vagues. D’autres lueurs, rouges et bleues, sont venues s’ajouter à celle de l’incendie, tandis que je gagnais la côte avec une lenteur exaspérante, par bonds successifs.
Je voyais la maison grandir et les hautes flammes qui dévoraient sa toiture. Des colonnes de fumée et d’escarbilles s’échappaient des fenêtres. Les pompiers étaient déjà sur place, car, de là où j’étais, je distinguais l’arceau clair des lances à incendie. Une partie de l’eau se transformait aussitôt en vapeur. La maison était en bois. Avant l’aube, elle ne serait plus qu’un tas de ruines.
J’ai bondi sur le ponton sans plus me préoccuper du Zodiac et je me suis étalé sur les planches glissantes avant de me relever et de grimper les escaliers quatre à quatre, trébuchant à plusieurs reprises.
J’ai hurlé quelque chose comme « maman ! maman ! » — je ne m’en souviens plus très bien, à vrai dire ; c’était une drôle de nuit, et tout le monde semblait un peu à l’ouest, en dehors du coup, comme une équipe de football qui se prend une branlée. Les flics, les pompiers, les badauds : tous s’agitaient, mais l’impression générale était celle d’une défaite annoncée…
J’ai fait en courant le tour de la maison, ou de ce qu’il en restait, au milieu des pompiers casqués qui allaient et venaient sans me voir — le foyer, énorme, aveuglant, nous transformait tous en ombres gesticulantes — ; j’ai enjambé de gros tuyaux qui serpentaient dans l’herbe comme des pythons, pataugé dans la boue qui chlinguait la cendre humide.
Les poutres calcinées et encore chaudes sifflaient sous la pluie. Ailleurs, le feu se renforçait, il ronflait, craquait, respirait ; il semblait vivant, il cherchait son propre chemin ; on eût dit qu’il luttait pied à pied contre les efforts des pompiers et les colonnes d’eau déversées sur lui par les lances à incendie. Deux armées face à face…
L’autre sensation était le boucan — ou plutôt le dense tissu sonore qui m’entourait, fait de sons plus aigus que graves : cris, appels, bruit des dévidoirs et des roulettes couinant dans la boue, mugissements lancinants des sirènes, crépitement des flammes, sifflements de la vapeur, cataractes déversées par les lances… Au milieu de tout ce charivari, je me sentais étrangement seul, comme si j’avais crevé l’écran d’un cinéma pour entrer dans le film.
J’ai regardé partout si je voyais mes mamans. Je me suis précipité en tous sens à la recherche d’une ambulance, d’une civière, de la tache dorée d’une couverture de survie.
J’ai fait irruption à l’avant et un autre incendie, bleu et rouge — celui des gyrophares —, a explosé sur ma face et m’a cisaillé les nerfs optiques. J’ai cligné des yeux comme un hibou, la bouche ouverte, et des mains m’ont saisi, tiré en arrière, puis mes bras ont été tordus.
« À genoux ! a gueulé quelqu’un derrière moi. À genoux ! » Et j’ai senti qu’on me forçait à m’agenouiller dans l’herbe détrempée, entendu qu’on me lisait mes droits Miranda, tandis que des bracelets métalliques se refermaient autour de mes poignets — et puis la voix du chef Krueger est intervenue :
« Mais qu’est-ce que vous foutez ? Vous êtes malades ou quoi ? Otez-lui ces putains de menottes ! »
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