Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Il m’a attrapé par le bras et m’a relevé doucement.

« Henry ! D’où est-ce que tu sors, bon Dieu ?

— De… de la mer, ai-je dit stupidement, comme si j’étais une putain de nymphe marine.

— Quoi ?

— J’étais planqué sur Cedar Island, chef… J’ai… piqué un Zodiac… J’ai… j’ai vu l’incendie… »

Il m’a considéré d’un air hagard ; il essayait de comprendre, ou alors il cherchait ce qu’il allait me dire. Je l’ai devancé.

« Mes mamans… elles sont où ? »

À son regard, j’ai pigé.

« Henry… tu ne peux pas savoir à quel point je suis désolé…

— Qu’est-ce qui s’est passé ? » j’ai crié.

Je sentais d’ici, à une bonne dizaine de mètres, l’haleine chaude du brasier. Bientôt, il ne resterait plus rien. Il a fait un geste en direction du feu. Des cendres noires voletaient partout, ainsi que des braises. L’air était souillé par une puanteur âcre.

Alors, c’est de moi-même que je suis tombé à genoux.

J’ai levé les yeux au ciel — vers le plafond des nuages sous lequel dansaient des nuées d’étincelles portées par le vent, pareilles à des milliers de lucioles.

J’aspirais au repos,

au sommeil,

à la mort…

Mes pensées étaient un chaos sans nom.

Mon cerveau, un incendie.

J’ai hurlé : « JE N’AI PLUS RIEN ! PLUS PERSONNE ! J’AI TOUT PERDU ! ELLES SONT TOUTES MORTES, VOUS ENTENDEZ ? »

Et je crois bien qu’à ce moment-là tout le monde s’est retourné.

Puis je me suis évanoui.

À Los Angeles, lorsque le taxi l’eut enfin déposé, Noah regarda la maison blanche au toit rouge qui se dressait là où Nichols Canyon Road décrivait un virage en épingle à cheveux. Il vit un miroir circulaire au bord de la chaussée, pour les véhicules qui descendaient des hauteurs de Mulholland Drive ; la maison surplombait la route, planquée derrière les arbres, en haut d’une rampe pour voitures — dans un paysage de collines escarpées, de ravines et de broussailles sans doute fréquentées par les coyotes, les lézards et les serpents.

Le portail était ouvert. Comme il n’y avait pas de sonnette, Noah grimpa la rampe abrupte jusqu’aux trois marches du perron, à droite du garage.

Le type qui vint lui ouvrir était en blue-jean et chemise longue sortie du pantalon. Noah reconnut l’homme des photos sur Internet, avec son petit bouc poivre et sel et ses épais sourcils noirs.

« Jeremy Hollyfield ?

— Qui le demande ? » dit l’homme avec un coup d’œil prudent en direction du sac de voyage.

Noah exhiba sa carte de détective privé.

« Je m’appelle Noah Reynolds. Je vous ai laissé un message sur votre répondeur. J’aimerais vous poser quelques questions concernant le Centre de la fertilité de Santa Monica, monsieur Hollyfield. »

Les yeux de l’homme se plissèrent.

« L’ex-centre, rectifia-t-il. Il a fait faillite en 2003… Pourquoi je devrais répondre à vos questions ?

— Parce que je viens de Seattle pour vous les poser…

— T’es à Los Angeles, ici, cousin ; on n’ouvre pas sa porte au premier venu…, répliqua Hollyfield.

— Alors, parce que mon client est riche, que vous êtes un homme couvert de dettes et qu’il y a une très belle prime à la clé si les informations nous intéressent… », répondit Noah.

Jeremy M. Hollyfield regarda la fiche tendue par Noah. Il était assis dans un fauteuil rouge à pieds dorés qui aurait pu appartenir à Barbra Streisand — ou à un rappeur. Dans le salon, nota Noah, prédominaient l’or, le léopard, les glands, le baroque et les tableaux de nus masculins.

« Le Centre de la fertilité de Santa Monica, dit Hollyfield, songeur, mon plus beau projet… »

Il balançait une pantoufle au bout de ses orteils nus. Quinze ans plus tôt, selon les informations que Noah avait dégotées sur Internet, Hollyfield avait créé une banque du sperme, dans le but évident de s’enrichir, pas de rendre service à la communauté, à en croire les tentatives successives — et invariablement infructueuses — de Jeremy M. Hollyfield pour faire fortune.

« Qu’est-ce qui n’a pas marché ? » demanda Noah.

La réponse lui importait peu, mais il voulait amener l’homme aux confidences. Il vit les traits de Hollyfield se durcir.

« Nous avons été attaqués à cause d’un… euh… problème médical sur un bébé… Disons que ce… euh… problème venait d’un de nos donneurs, vous voyez ? Pourtant, il avait été soumis à tous les tests possibles… »

Il manipula une grosse chevalière, puis la bague à son pouce droit.

« Sauf que le problème est apparu, hum-hum, ensuite… Et que le donneur s’est bien gardé d’en parler.

— Comment ça ?

— Eh bien, entre le moment où il s’est inscrit chez nous et le moment où il a fait ce don qui a permis de concevoir un enfant, il a contracté une maladie.

— Vous voulez dire qu’il n’était pas… testé à chaque don ? » demanda Noah, pantois.

Il vit Hollyfield se crisper.

« Nous avons perdu le procès… Ça a été le début de la fin… La clinique ne s’en est jamais relevée… Donc c’est l’identité du donneur 5025 EX qui vous intéresse, c’est bien ça ? » demanda-t-il pour changer de sujet.

Noah jeta un coup d’œil à la moquette élimée, aux taches d’humidité au plafond. Elles confirmaient ce qu’il avait trouvé en naviguant sur Internet : Jeremy M. Hollyfield était financièrement aux abois.

« Oui, vous avez conservé des archives ? »

Hollyfield hocha la tête. Ses yeux soudain réduits à deux fentes le firent ressembler à un gros crapaud. Noah devina qu’il soupesait ce qu’il allait bien pouvoir tirer de son visiteur.

« Je n’en crois pas mes oreilles, dit-il soudain. Je suis assis là, avec vous, mais je ne peux pas croire ce que je viens d’entendre. Vous me demandez de divulguer l’identité du donneur 5025 EX, c’est bien ça ? Vous savez que ce que vous me demandez est illégal ? »

Ah, ah , songea Noah. Elle est bien bonne, celle-là ! Il sourit aussi aimablement qu’il lui était possible, compte tenu de l’aversion que lui inspirait le personnage.

« J’en ai parfaitement conscience.

— Donc, je ne peux pas accéder à votre demande, vous le comprenez bien ?

— Personne n’en saura rien, à part mon client et moi.

— Même dans ces conditions… Que se passerait-il si tout le monde venait me demander… »

Jeremy M. Hollyfield paraissait profondément offusqué.

« Dix mille dollars… »

Les traits de Hollyfield s’adoucirent.

« Cinquante…

— Vingt, dit Noah.

— Quarante…

— Trente et le marché est conclu, fit Noah qui savait que c’était là le montant que sa banque réclamait à Hollyfield. Ces archives, vous les conservez où ?

— Ici même, répondit le petit homme en soupirant et en se levant. Je ne peux pas croire que je fais ça… Je ne peux tout simplement pas le croire. Vous savez, si je vous donne cette identité, c’est parce que j’imagine qu’il y a derrière tout ça un enfant malheureux qui cherche désespérément à savoir qui est son père. »

Noah n’en crut pas un mot. Une tentative pathétique pour déguiser sa rapacité en bonne action ; peut-être y croyait-il lui-même. Noah lui jeta un regard sévère. Hollyfield le précéda le long d’un couloir.

« Je vais culpabiliser pendant des semaines. Est-ce que je peux savoir ce que vous comptez faire de cette information, au moins ? demanda Hollyfield d’un ton geignard.

— N’en faites pas trop, Jeremy », le tança Noah.

Le couloir déboucha sur un garage spacieux. Une vieille Ford Mustang était garée au milieu, une Honda Goldwing à côté, reposant sur sa béquille. Il y avait des taches d’huile sur le sol, des outils Craftsman accrochés au mur et un classeur métallique dans un coin. Jeremy Hollyfield s’en approcha et l’ouvrit. C’est pas vrai, se dit Noah. Le meuble n’était même pas verrouillé !

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