Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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— Oui.

— Parlez-moi de lui.

— C’était un enfant génial… Intelligent, charmeur, inventif… très attachant… Ce gamin, il était doué pour tout, c’était incroyable ! À neuf ans, il savait se servir d’un ordinateur mieux que certains adultes.

— Vraiment ?

— Oui. (De nouveau, Doug sentit un surcroît d’intérêt chez Noah.) C’est important ?

— Peut-être… »

Ils échangèrent un regard. Doug avait l’air trop désinvolte alors que Noah le sentait plus tendu que tout à l’heure.

« Est-ce que ses mères lui interdisaient d’aller sur Internet ? demanda le détective du ton le plus anodin qu’il put. De mettre des photos sur Facebook ? Ce genre de choses… »

Doug fronça un peu les sourcils.

« Parce que c’est ce qu’elles font ? Vraiment ? Ça voudrait dire qu’elles ont beaucoup changé, dans ce cas… Ce n’était pas du tout leur genre… Elles lui passaient tout, je leur disais que ce n’était pas lui rendre service. D’ailleurs, il y a eu des problèmes…

— Quel genre de problèmes ?

— Comme je vous l’ai dit, c’était un gamin très attachant, joueur… et très intelligent. Mais ce n’était pas seulement ça… »

Une voiture passa dans la rue ; la lueur de ses phares fit glisser des ombres contrastées sur les murs, qui se déplacèrent d’un bord à l’autre de la pièce. Les vitres devaient être épaisses, car Noah n’entendit pas le moindre bruit. Doug se leva pour fermer les stores.

« Est-ce que vous vous êtes déjà demandé à quoi rimait votre vie ? Ce qu’on en fait ? Quelle trace on laissera ? Un matin, on se réveille et on se rend compte que tous nos rêves ont foutu le camp et qu’on ne laissera rien derrière nous sur cette planète qui part en couille. Mais pas lui, pas ce gosse… Ce gamin : c’était le genre à laisser une trace. Il n’était pas sur cette planète pour rien, ça se sentait… Vous voyez ce que je veux dire ? »

Noah se demanda où Doug voulait en venir ; le scientifique lui adressa un regard indécis.

« J’ai… j’ai rarement vu un gosse piger aussi vite tout ce que je lui disais. J’adorais lui expliquer tout un tas de concepts : la création de l’univers, les galaxies, l’évolution, les tremblements de terre, l’hérédité, l’apparition de la vie, la couche d’ozone… Tout l’intéressait ! Je me rappelle avoir pensé assez lâchement qu’heureusement que je n’étais pas le donneur — sans quoi j’aurais sûrement été jaloux de ne pas pouvoir garder un tel fils pour moi, vous voyez ? »

Noah ne quittait pas Doug des yeux. Pour la première fois de la soirée, une nuance de tristesse était passée dans sa voix.

« C’était comme ces gosses qu’on voit dans les journaux : comme ce gamin de quinze ans, Jack Andraka, qui a inventé une méthode rapide et bon marché pour détecter les cancers du pancréas : avant de le faire, ce gamin ne savait même pas ce qu’était un pancréas ! Cette année, à quinze ans, Nick D’Aloisio a vendu une application à Yahoo ! pour trente millions de dollars : il est la plus jeune personne à avoir jamais investi en capital-risque… Mark Zuckerberg dit que les jeunes d’aujourd’hui sont plus intelligents. Ben voyons… Blaise Pascal a inventé une calculatrice à dix-neuf ans — et c’était en 1642 ! Et Mozart a composé ses premières œuvres à six ans. Enfin, vous voyez ce que je veux dire : il y a toujours eu des gamins comme ça, à toutes les époques… Sauf que ceux d’aujourd’hui sont différents — vous voyez ? Différents … Henry aurait pu être l’un d’entre eux — mais il avait aussi sa part d’ombre. »

Doug parlait d’un ton vif, le même qu’il devait employer avec ses collègues — des esprits aussi alertes que le sien —, mais son débit se ralentit subitement.

« Henry pouvait se montrer violent avec ses camarades… Quand il se mettait en colère, il ne se contrôlait plus… Une fois, Liv et France ont été convoquées parce qu’il avait frappé un élève avec un compas. Il le lui avait quasiment planté au milieu du front ! Il avait huit ans, bon Dieu ! »

Son regard se voila et il avala une autre gorgée. Il attrapa le bout de sa cravate et s’en servit pour essuyer les verres de ses lunettes. Sans elles, il avait l’air nu et vulnérable.

« Il y a eu d’autres incidents du même genre. Il était aussi incroyablement casse-cou, presque suicidaire… On aurait dit qu’il aimait le danger… Un jour, il a été renversé par une voiture. Il avait voulu traverser un carrefour entre les bagnoles sur sa bicyclette ! Il a eu une hémorragie, il a perdu beaucoup de sang. C’était la panique quand il est parti à l’hôpital en ambulance… Il a fallu lui faire une transfusion, mais Henry était O négatif ; vous savez qu’un O négatif ne peut recevoir du sang que d’un autre O négatif… Il se trouve que je suis moi-même O négatif… Cette histoire nous a encore plus rapprochés, Henry et moi… D’une certaine manière, je le considérais un peu comme mon fils… »

Doug frotta ses mains l’une contre l’autre. Noah voyait son propre reflet dans ses lunettes.

« Et puis, les choses se sont aggravées… France a découvert de l’argent dans sa chambre… Henry a fini par avouer que cet argent venait de l’école : il… rackettait certains des élèves de sa classe. À huit ans et demi ! »

Noah songea à ce sentiment qu’il avait éprouvé à l’aéroport — cette impression qu’ils avaient tous loupé un truc, qu’il y avait un dessin au milieu du tapis qu’il était seul à voir.

« Et ce n’est pas tout. D’autres élèves se sont plaints… (Noah devina l’incrédulité persistante de Doug, même après toutes ces années.) Ils avaient subi des… sévices… Dans les toilettes ou derrière le gymnase… Henry les obligeait à… (Il avala une gorgée.) Seigneur… à relever leurs tee-shirts et il les… scarifiait en quelque sorte, même s’il ignorait sans nul doute le sens de ce mot… avec un compas ou la pointe d’un crayon… Oh, Seigneur ! ces gosses… ils étaient couverts de cicatrices et leurs parents n’ont pas tardé à appeler l’école… »

Nom de Dieu ! songea Noah.

« France et Liv étaient effondrées, dévastées… J’ai essayé de discuter avec lui. Il m’écoutait, en général, et, pendant un temps, les histoires ont cessé. Mais cet épisode me hantait… J’ai commencé à le regarder différemment, à l’observer comme on observe un… animal… Et j’ai commencé à voir des choses… ou peut-être que c’est mon imagination qui parlait… Mais il me semblait anormalement froid et distant avec ses mères… Et avec moi, aussi… Il avait un côté calculateur, avide, intéressé… Je sais que ça paraît contradictoire ! Il pouvait être charmant, amusant et rieur, je vous assure… mais on avait toujours l’impression que c’était comme un… masque. Qu’il jouait juste son rôle d’enfant attachant, déjà, à cet âge-là… »

Doug battit des mains.

« Je sais ce que vous pensez : c’est probablement dû à mon imagination excessive, je suis d’accord… Sauf que… ça a recommencé. France et Liv lui ont fait consulter un pédopsychiatre, mais ça n’a pas cessé d’empirer. Chaque jour, elles redoutaient d’apprendre quelque chose de pire que le précédent. Ce gamin, c’était D r Jekyll et Mr Hyde… D’un côté, il était adorable, de l’autre, il avait besoin d’un vrai psy, si vous voulez mon avis… »

Un téléphone sonna dans la poche de Doug. Il le sortit et répondit par monosyllabes avant de dire : « Je te rappelle. » Noah plissa les paupières. Doug éteignit l’appareil et se tourna vers lui.

« Quand un gosse a fini à l’hôpital, j’ai compris que nous courions à la catastrophe. Les services sociaux ont commencé à se pencher sur l’éducation d’Henry, la justice sur certains faits qui avaient eu lieu dans le voisinage, des voix se sont élevées à l’école pour mettre en question les aptitudes parentales de Liv et de France… Elles étaient désespérées… Elles ont commencé à couper les ponts avec tout le monde… France a quitté son travail pour s’occuper d’Henry à plein temps. À l’école, il a commencé à être de plus en plus souvent absent… »

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