Bernard Minier - Une putain d’histoire

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Minier - Une putain d’histoire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2015, ISBN: 2015, Издательство: XO Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Une putain d’histoire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

Une putain d’histoire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Une putain d’histoire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Henry se taisait, muré dans son silence ; il claquait des dents.

« Peut-être pour la même raison qu’elle n’a cessé de le fuir, de se cacher et qu’elle a changé de nom, poursuivit Jay. Pour protéger l’enfant, pour empêcher Grant de le… de la retrouver le jour où il se mettrait en tête de le faire… Meredith savait les moyens dont il dispose. Évidemment, cela changeait beaucoup de choses si, dès le départ, Grant Augustine cherchait un garçon au lieu d’une fille… En langage militaire, on appelle ça un leurre , une contre-mesure … Et puis, elle savait qu’il avait déjà trois filles et qu’il rêvait d’un héritier mâle : alors, peut-être qu’un beau matin elle a acheté des vêtements pour un garçon de trois mois et qu’elle lui a envoyé la photo de Naomi à trois mois avec ce stupide commentaire au dos — difficile de reconnaître une fille d’un garçon à cet âge, pas vrai ? — rien que pour exercer une sorte de… vengeance. »

Ce fut le moment qu’Henry choisit pour agir : le moment où Jay s’y attendait le moins — précisément parce qu’il ne quittait pas Henry des yeux —, le moment où la flèche de lumière dans le dos d’Henry rendit Jay provisoirement aveugle, l’obligeant à lever la main qui tenait l’arme pour ne pas être ébloui.

Henry savait qu’il disposait d’une demi-seconde d’avance : celle pendant laquelle Jay ne saurait pas si Henry avait vraiment bougé ou si c’était une illusion d’optique due au passage sur eux du pinceau lumineux et à toute cette pluie. Il frappa Jay. En pleine face. Puis il se jeta sur l’arme. Mais Jay avait déjà compris la manœuvre et, malgré la douleur qui lui fit pousser un cri de rage, il tint bon. L’adulte et l’adolescent s’agrippèrent, chacun tirant l’arme à lui, leurs doigts glissants crispés dessus. La main libre de Jay chercha les yeux d’Henry, labourant sa figure ruisselante comme une patte de fauve, pendant que celui-ci bourrait les côtes de Jay de coups de poing et lui expédiait des coups de genou dans les jambes. Puis ils glissèrent et tombèrent dans le fond du bateau, rebondissant contre l’arcasse. Henry sentit sa nuque heurter violemment le bord. Allongé sur le pont rempli d’eau, il reçut ensuite autant de coups qu’il en donna ; les coups de Jay étaient plus précis, plus destructeurs, mais, heureusement pour Henry, il manquait d’espace et ils étaient trop étroitement emmêlés. Finalement, Henry mordit Jay au poignet de toutes ses forces, cherchant les veines, et celui-ci hurla de douleur. Il lâcha l’arme qui roula sur le pont et Henry se jeta dessus. Il fit volte-face, la braquant sur Jay à l’instant où celui-ci allait bondir sur lui.

« Espèce de sale petit fumier ! Tu m’as arraché le poignet ! dit Jay.

— Ta gueule ! s’écria Henry, le cœur battant très vite. Recule ! Recule ! »

Jay obéit, reculant sur ses fesses vers le poste de pilotage. Il se tenait la cheville.

« Merde ! Je me suis tordu la jambe !

— Ne bouge plus ! »

Les yeux d’Henry brillaient d’un éclat neuf. Il entrevoyait une lueur d’espoir. L’espoir de sortir vivant de cette nuit, l’espoir de sauver ce qui pouvait l’être. La tête lui tournait, ses pulsations étaient trop rapides, son torse le brûlait là où Jay l’avait frappé — Jay qui regardait fixement le canon de l’arme. Du sang s’écoulait de son nez et trempait son chandail.

« C’est Naomi qui t’avait raconté toute l’histoire, hein ? poursuivit Jay comme si rien ne s’était passé, juste un poil essoufflé. Je suppose qu’elle la tenait de sa mère… Naomi et Meredith ont vécu sur la réserve indienne Lummi avant de vivre sur Glass Island : deux communautés fermées, deux endroits difficiles à infiltrer, où un intrus ne passe pas inaperçu. On s’est renseignés : quand son père est revenu avec sa mère sur le territoire de la réserve, après trois ans passés à Decatur, Naomi avait deux ans. Il l’a présentée comme sa fille… C’est au moment où elle t’a raconté son histoire ou un peu plus tard que la petite graine a germé dans ton esprit ? La graine de l’avidité et du crime… Devenir cet héritier mâle qui n’a jamais existé … Mais, pour cela, il fallait que la vraie héritière et toutes les personnes qui connaissaient la vérité quittent la scène : Naomi, sa mère, tes mères adoptives… Le voilà, ton mobile… »

Henry ne dit rien. Il réfléchissait. Évaluait chaque option. Plus le droit à l’erreur. Il allait falloir jouer serré, mais il y avait un espoir. Un espoir authentique. Jay parlait toujours.

« Tu devais bien savoir, pourtant, que Grant demanderait tôt ou tard un test ADN entre lui et toi — un test forcément négatif. Tu as dû réfléchir longtemps à cette pierre d’achoppement de ton plan… Et puis, Naomi t’a annoncé qu’elle était enceinte… Et là, bingo ! (Jay se massa la cheville en grimaçant.) Je dois dire que tu es un garçon étonnamment plein de ressources ; tu as immédiatement compris les implications de cette grossesse. Tu as compris qu’elle était une occasion qui ne se présenterait jamais plus. Tout à coup, tu as entrevu la solution : si tu pouvais faire en sorte que le test ne soit pas effectué sur toi mais sur… votre enfant ! C’est toi qui as envoyé cette carte postale à Martha Allen, pas vrai ? Naomi t’avait aussi raconté l’histoire de Martha — cette brave Martha, l’assistante de Grant, qui avait aidé sa mère à disparaître : l’histoire de l’amitié qui liait Martha à Meredith… Tu savais déjà, à ce moment-là, qui était ton soi-disant père et de quels moyens il disposait : ceux de la plus puissante et de la plus redoutable agence gouvernementale du monde. Tu t’es dit que Martha était forcément surveillée. Alors, tu as d’abord attiré notre attention sur l’île grâce à cette carte postale, puis — quand tu as été à peu près sûr que tout ce qui s’y passait était sous surveillance — tu as tué Naomi. Un meurtre sur l’île, à ce moment-là : l’intérêt se focaliserait du même coup sur le principal suspect, toi, le petit ami de la victime. Surtout, tu étais sûr que — plus encore que le meurtre — c’était ton profil qui attirerait immanquablement notre attention : après tout, tu es toi-même un enfant adopté, dont les mamans lui interdisaient soi-disant de mettre des photos sur Facebook, tu as exactement l’âge souhaité, et personne sur l’île ne savait d’où tes mamans et toi veniez vraiment. Tu avais le profil idéal pour être le fils de Grant Augustine. Tu savais que le légiste découvrirait la grossesse de Naomi, et que cette information remonterait jusqu’à mon patron. À partir de là, comme tu l’avais prévu, il n’a pu résister à la tentation de demander une comparaison de son ADN avec celui du fœtus. Et c’est là que tu t’es montré véritablement diabolique, je dois dire. Car Grant n’allait pas demander une comparaison avec celui de la mère, non ! Pour quoi faire ? C’était un fils qu’il cherchait, pas une fille. Il avait juste besoin de savoir qu’il était le grand-père du fœtus pour confirmer ce qu’il soupçonnait déjà. Quelle astuce brillante !

— Merci », dit tranquillement Henry en esquissant un sourire.

Au-dessus de leurs têtes, le pinceau du phare revenait à intervalles réguliers. Ils étaient assis face à face, dans le fond du bateau que le roulis balançait, trempés jusqu’aux os. Jay massait tantôt sa cheville, tantôt son poignet sanguinolent, qui portait l’empreinte des dents d’Henry. Ou bien il essuyait le sang qui coulait toujours sur son visage et se mélangeait à la pluie.

« Ça a presque fonctionné. Comme toute comparaison ADN, celle-ci consistait en un test standard sur un certain nombre de marqueurs génétiques. Ces marqueurs utilisés en biologie légale, comme tu le sais, ne disent absolument rien des caractéristiques de la personne — pas plus qu’une empreinte digitale ne dit si la personne est blonde ou brune, si elle a les yeux bleus ou marron… Bref, le brillant Grant Augustine, avec toutes ses interceptions et ses systèmes de surveillance, est tombé dans le panneau que lui tendait un gamin de seize ans ! Je te tire mon chapeau. »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Une putain d’histoire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Une putain d’histoire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Une putain d’histoire»

Обсуждение, отзывы о книге «Une putain d’histoire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x