Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Jay inclina la tête en fixant le canon de l’arme et Henry la releva aussitôt de quelques centimètres. « N’y pense même pas, dit-il.

— Là où tu t’es montré très habile, c’est en faisant en sorte que toutes les scènes de ton histoire qui pouvaient être corroborées par d’autres témoins soient rigoureusement exactes — et en réécrivant à ta convenance celles dont les témoins sont morts et celles où tu étais seul… Comme, par exemple, cette scène très émouvante où tes mères t’ont soi-disant parlé de Meredith et de Grant. Comme ce coup de fil que tu as passé à ta mère hier. Celui où elle t’aurait tout avoué. La police en a confirmé l’existence… Sauf que, comme par hasard, tu lui as demandé de sortir dans le jardin et d’utiliser son téléphone secret pour que personne ne puisse entendre la conversation. Qu’est-ce que vous vous êtes dit ? C’est là que tu lui as sauté dessus, à l’abri des regards ? Je parie aussi que ce n’est pas Shane qui a dénoncé les Oates à la police par un coup de fil anonyme — mais toi, Henry… Tu comptais leur faire porter le chapeau pour la mort de tes mères, d’une manière ou d’une autre… et tu as réussi. Ça a été moins une, cela dit, en haut du phare. En t’attaquant à ces dégénérés, tu as quand même pris de sacrés risques… Et quand le Vieux et son autre fils se sont pointés, tu as fait semblant d’arriver de la mer après la bataille alors que tu étais déjà là depuis un petit moment : c’est toi qui as mis le feu à la baraque, c’est toi qui les as tuées…

— Il faudrait être un monstre… », dit Henry en souriant. (Sa voix avait tout à coup pris des accents grivois, et Jay sursauta.) Elles se croyaient mes mamans… Pour qui se prenaient-elles ? (Jay vit les traits du garçon se durcir.) Elles n’ont jamais été mes parents ! se récria-t-il avec une véhémence inattendue. Jamais ! Je les détestais. Elles me gardaient en cage sur cette putain d’île comme si j’étais un monstre… Elles croyaient m’aimer, mais je voyais bien dans leurs regards qu’elles avaient peur de moi… À Los Angeles déjà, elles avaient honte de moi. Liv a même dit une fois qu’elle regrettait de m’avoir adopté. Elle ne savait pas que j’écoutais, à ce moment-là.

— Elles ont tout sacrifié, tout quitté pour toi.

— Vous essayez quoi… de me culpabiliser ?

— Et cette idée de planquer l’argent que tu avais extorqué à tous ces gens dans le box de ta mère, et de faire semblant de le retrouver ensuite ! Un de nos hommes vient de rafraîchir la mémoire du gérant du garde-meubles : il affirme à présent que tu es venu deux fois … Ou celle de pister Taggart et puis Darrell Oates grâce à une pièce de puzzle que tu avais toi-même mise sur cette plage ! Bien entendu, tu savais déjà ce que Charlie et toi vous alliez trouver dans l’ordinateur de Taggart… On a un peu fouillé par-ci par-là. Même si tu sais effacer tes traces, Henry, tu n’es pas tout à fait aussi bon que tu le crois, mais tu es quand même un hacker fichtrement doué. Apparemment, cela fait des années que tu t’amuses à entrer dans les ordinateurs de tes voisins, et même de toute cette fichue île. Tu savais tout ou presque sur les habitants de Glass Island bien avant nous. C’était toi, le maître chanteur … Tu as bien dû te marrer, pendant tout ce temps…

— Vous êtes assez mal placé pour me jeter la pierre », répliqua Henry.

Ses yeux flamboyaient d’un éclat nouveau. Il n’avait plus du tout l’air apeuré, à présent. Ses traits s’étaient subtilement modifiés et c’était maintenant lui qui ressemblait à un prédateur.

« Un point pour toi…, dit Jay. Et Naomi : c’est toi qui la scarifiais, n’est-ce pas ? »

Il vit les lèvres d’Henry se retrousser.

« Naomi… elle prenait tout tellement au sérieux… et elle avait tellement peur de moi… Je n’en reviens toujours pas qu’elle ait eu le courage de rompre, ce soir-là, sur le ferry ! C’est ça qui m’a décidé, au fait, vous savez… J’avais tout prévu, comme vous l’avez dit, mais ça restait un scénario très virtuel, vous voyez ? Un truc dans ma tête. Même quand j’ai eu envoyé cette carte, je n’étais pas sûr d’aller plus loin, je voulais juste… voir ce qui allait se passer ensuite, où ça allait nous mener. Mais lorsqu’elle m’a dit qu’elle voulait rompre, je me suis dit qu’elle avait elle-même décidé de la suite des événements… »

Jay lut l’arrogance sur ses traits et il entendit la jubilation dans sa voix.

« Je ne sais pas exactement à partir de quand elle a compris le danger… Peut-être quand j’ai montré un peu trop d’intérêt pour son histoire… ou quand sa mère et elle ont reçu à leur tour un mail du maître chanteur… Elle enquêtait sur moi… elle fouinait partout… Elle a même participé à une soirée de ce connard de Harding pour voir si j’en faisais partie ! Alors, pour la punir, j’ai commencé à la scarifier. Au début, une petite entaille par-ci par-là, puis de plus en plus… Après, je la consolais, je lui jurais que je serais toujours là pour elle, qu’il n’y avait que nous et, à ce moment-là, je le pensais… En même temps, cette histoire avec ton patron m’obsédait. Je voyais bien qu’il y avait là une… possibilité . Et puis, elle est tombée enceinte et les choses ont commencé à se mettre en place, petit à petit…

— Sur le ferry, ce soir-là, qu’est-ce que tu lui as dit ? »

Le sourire sardonique n’avait pas quitté les lèvres d’Henry. Il s’accentua, même.

« Que j’allais la passer par-dessus bord, que j’allais la tuer…

— C’est pour ça qu’elle s’est planquée dans les toilettes ensuite, commenta Jay d’une voix neutre.

— Donc, vous aviez l’intention de me tuer cette nuit ? ricana Henry. Vous êtes un type vraiment dangereux, Jay, vous savez !

— Ce n’est pas pour te tuer que je t’ai amené ici, Henry…

— Ah non ? Pourquoi, alors ?

Où est-elle ?

— Qui ça ?

— Meredith, la mère de Naomi… Où est-ce que tu l’as balancée ? Tu n’as pas eu beaucoup de temps pour le faire, cette nuit-là, vu qu’il fallait aussi s’occuper de Naomi. Alors, tu n’as pas dû aller bien loin…

— Vous n’avez aucune preuve, répéta Henry. Et vous allez mourir.

— Ah oui ? Et que va penser ton… père quand il ne me verra pas demain ? Quelqu’un d’autre est au parfum, Henry. Tu ne t’en tireras pas comme ça… »

L’espoir était comme la marée : il venait et refluait.

« Tu veux être ce fils ou pas ? » dit soudain Jay.

Un objet était apparu dans son poing droit — un petit objet noir et compact qui ressemblait à un revolver de petit calibre. Assez gros cependant, à cette distance, pour griller la cervelle d’Henry. Jay le braquait sur lui : il était attaché depuis le début à sa cheville.

« Ton arme est vide », ajouta-t-il.

Les vagues clapotaient contre la coque, la pluie les douchait.

« Vous mentez !

— Appuie sur la détente, tu verras. »

Les deux bouches noires se faisaient face. Jay vit Henry presser la détente. Il y eut un déclic. Rien ne se passa.

« Tu vois… Alors ? Tu veux être ce fils ou pas ?

— Hein ?

— Le fils de Grant Augustine : tu es si près du but… »

Malgré le manque d’éclairage, Jay lut la perplexité dans les prunelles d’Henry. « Pourquoi m’aideriez-vous ?

— Parce que tu crois que c’est ce que je fais ? »

Jay était toujours assis au fond du bateau, le dos contre l’un des deux sièges pivotants du poste de pilotage, sur lesquels ricochait la pluie, son petit revolver braqué sur Henry. Dans ses yeux passa quelque chose qui ressemblait à de la ferveur, à de la dévotion — à de l’amour…

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