Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Une idée frappa soudain Noah : il fallait qu’il appelle Jay le plus vite possible. Il regarda Doug qui continuait de parler et éprouva un fourmillement dans la nuque.

« Et puis, un beau jour, elles ont disparu. (Doug claqua dans ses doigts.) Comme ça ! Envolées ! J’ai trouvé un mot dans ma boîte aux lettres. Elles expliquaient qu’elles étaient parties parce qu’elles ne voulaient pas qu’on leur enlève Henry, qu’elles ne le supporteraient pas. Elles étaient convaincues que cela finirait par s’arranger avec le temps. »

Il jeta à Noah un regard dans lequel brillait une lueur étrange.

« Mais si vous êtes là, c’est que ça ne s’est pas arrangé… Il a refait des siennes, c’est ça ? Vous savez où elles sont ? »

« Grant Augustine, ce nom vous dit quelque chose ? » demanda Noah.

Doug fronça les sourcils, puis il secoua la tête.

« Vous en êtes sûr ?

— Oui… Qui est-ce ?

— Vous n’avez jamais entendu ce nom-là auparavant dans la bouche de ses mères ? » insista Noah.

De nouveau, Doug eut un geste de dénégation.

« Et Meredith ?

— Qui ça ? »

Noah se pencha en avant. « Est-ce qu’une certaine Meredith, une très belle femme, ça vous évoque quelque chose ? »

Doug fixa sur Noah un regard perplexe.

« Une très belle femme, vous dites ? Meredith ?

— Oui. Elle a peut-être changé de prénom. (Noah sortit un cliché de sa poche, le tendit à Doug.) Une femme dans leurs âges… »

Doug examina la photo. Une fois de plus, il secoua la tête avec vigueur.

« C’est impossible. Je connaissais tous leurs amis. Je vous l’ai dit, nous étions presque une famille : cette femme n’a jamais fait partie de leur entourage.

— Vous en êtes sûr ?

— Bien entendu ! Ce Grant Augustine, qui est-ce ?

— Son père… »

Doug n’avait pas fini son verre. Il le repoussa.

« Comment ça ? Le père de qui ?

— D’Henry.

— Je ne crois pas », dit-il. Une seule petite lampe était allumée et la plus grande partie de la pièce était plongée dans l’obscurité. Doug se leva pour en allumer une autre — peut-être pour chasser les ténèbres qui commençaient à les cerner.

« France et Liv ont toujours refusé de me dire qui étaient les parents d’Henry. C’est la seule chose qu’elles m’aient jamais cachée, je crois bien. Ça m’intriguait, je dois avouer. Alors, à leur insu, j’ai mené ma petite enquête… J’ai épluché les articles de presse, les archives des journaux en ligne, convaincu que ses parents étaient morts dans des circonstances dramatiques… Vous savez, le truc romantique : quarante ans à téter le lait des séries télé et du cinéma, ça laisse des traces… Sauf que j’avais raison. J’ai découvert un fait divers qui avait eu lieu quelques mois plus tôt… Ça aussi, c’était une drôle d’histoire. Carrément flippante, même. Je comprends qu’elles n’aient pas eu envie d’en parler… Laissez-moi vous raconter… Selon moi, Henry était orphelin quand France et Liv l’ont adopté et ses parents s’appelaient Georgianna et Tim Mercer. Vous savez comment ils sont morts ? Noyés non loin de leur bateau, au large de San Pedro… La seule personne qu’on a retrouvé à bord, c’est leur fils. Il avait sept ans à l’époque, vous vous rendez compte ? Il semble qu’il ait remonté l’échelle par inadvertance — et qu’il ait ensuite eu le plus grand mal à la remettre en place. Il n’y avait aucun autre accès au pont. C’était un voilier moderne, avec une coque très lisse et tout et tout. On a même trouvé des traces d’ongles sur la coque… »

Il se passa une main sur la figure, Noah vit une micro-sueur perler sur son front.

« On pense que le père a essayé de se hisser par la chaîne d’ancre mais, à ce moment-là, ils avaient sans doute beaucoup nagé et plongé et il était déjà trop épuisé. Il est peut-être retombé dans l’eau, qui sait ? Il a peut-être refait une tentative… mais ses muscles étaient pleins d’acide lactique, vous voyez ? Ils ont dû se tétaniser : il a été le premier à couler, la mère a tenu quelques heures de plus d’après leur autopsie. Rendez-vous compte : ses parents se sont noyés sous ses yeux !… Et, pendant tout ce temps, l’enfant est resté là : assis sur le pont, à les regarder mourir. Quand les secours l’ont trouvé, il est resté très calme. Il ne pleurait pas. Il était juste… apathique. Les sauveteurs ont mis ça sur le compte du choc qu’il avait subi. Toutes ces heures en mer avec ses parents en train de hurler et d’agoniser… Aucune photo de l’enfant n’a été communiquée à la presse. Mais je suis presque sûr qu’il s’agissait d’Henry. Dans un article du Los Angeles Times , il y avait un cliché en encadré plus ancien : le gosse sur cette photo ressemblait vraiment beaucoup à Henry… »

Doug avait le regard brillant derrière ses lunettes.

« Bonté divine, quel enfer ! conclut-il, et sa voix s’étrangla. Il y a une mauvaise étoile pour certains, comme il y en a une bonne pour d’autres.

— Vous permettez que je passe un coup de fil ? » demanda Noah.

Doug acquiesça. Noah se leva. Il attrapa son téléphone, sortit sous le porche et appela Jay.

« Quel est le groupe sanguin de ton patron ? » demanda-t-il.

Jay n’hésita qu’une demi-seconde : « AB positif… Pourquoi cette question ? »

Noah le lui dit et il attendit les instructions. Au-dessus de sa tête, des palmiers longilignes s’élançaient dans la nuit. En baissant les yeux, il aperçut la lueur des télévisions derrière les fenêtres.

« Non… c’est inutile… Jay, ce type ne présente aucun danger… Il te suffit de le mettre sous surveillance… »

Il raccrocha et rentra dans la maison.

« Merci beaucoup, Doug. Vous avez été très aimable. Vraim… »

La pièce était vide. Et silencieuse. Noah sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Il tourna sur lui-même. Doug surgit d’un coin d’ombre.

« Bon Dieu ! dit Noah. Vous m’avez fichu la trouille ! »

Doug se contenta de sourire. Noah se baissa pour se saisir de son sac de voyage.

« Doug, une dernière chose : vous ne parlerez de cette histoire à personne, vous m’entendez ? Les gens qui m’emploient ne plaisantent pas, en général… »

Doug hocha la tête.

« Quelle histoire ? » répondit-il.

Noah sourit.

« Merci, Doug. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps. »

Downtown Los Angeles. Noah se glissa dans l’ascenseur de verre du Westin Bonaventure Hotel en compagnie de deux congressistes qui portaient un badge sur leur veste. Ils se mirent à grimper. Les bassins et les jets d’eau du hall s’éloignèrent et ils se retrouvèrent suspendus en plein ciel — à l’extérieur.

« Putain, dit le plus jeune. C’est dans cet ascenseur qu’ils ont tourné cette scène de True Lies . Tu sais, celle où Arnold Schwarzenegger entre à cheval dans une cabine d’ascenseur. »

De fait, une plaque indiquait qu’une scène du film avait été tournée ici, mais Noah s’en fichait pas mal. Tout comme du spectacle des gratte-ciel illuminés grimpant à l’assaut de la nuit et de l’immense conurbation scintillante étalée à leurs pieds sur des centaines de kilomètres carrés — tapisserie de lumière, artères de feu, galaxies tentaculaires, noces du néon et du désert…

Jusqu’à l’horizon.

« C’est une ville faite pour baiser, dit le second, plus âgé. J’ai envie de baiser. J’ai envie d’une chatte. »

Voix avinées. Ils portaient des alliances. Encore un de ces types qui prenaient de la testostérone pour rajeunir. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et ils sortirent au vingt-septième en gloussant. Le plus jeune avait du mal à marcher droit. Noah les suivit des yeux pendant que les portes se refermaient, puis il continua de grimper.

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