Bernard Minier - N'éteins pas la lumière

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N'éteins pas la lumière: краткое содержание, описание и аннотация

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« Tu l’as laissée mourir… »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons  ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir  ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire… Après les grands succès de
et du
, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions…

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Oh non, non, non, tout mais pas çaMon Dieu, je te promets de sortir Iggy tous les soirs à l’avenir, de plus jamais le laisser faire ses besoins dans sa caisse. Mais, s’il te plaît, pas çaPas le frigo, s’il te plaît ! Elle prit une profonde inspiration. Contourna le comptoir de la cuisine américaine, s’arma de courage et tendit la main en direction de la poignée. Lorsqu’elle tira sur la porte, les aimants lui opposèrent une brève résistance. Elle ferma les yeux.

Les rouvrit.

Ses poumons s’emplirent d’air et de soulagement. Rien d’autre que des packs de yaourts, des desserts aux fruits sans sucre ajouté, deux bouteilles de lait demi-écrémé, du beurre allégé, des fromages de chez Xavier, une bouteille de vin blanc et une autre de Coca Zéro, du risotto aux cèpes acheté à l’épicerie italienne, des plats pour micro-ondes — et puis tomates, radis, pommes, mangues, kiwis dans le bac à légumes.

Son regard glissa en dessous : la porte du congélateur. Elle la tira doucement…

Les tiroirs étaient pleins de victuailles, celles qu’elle s’était fait livrer récemment par un supermarché en ligne.

Rien d’autre.

Iggy avait disparu. Elle devait se rendre à l’évidence. Son chien n’était plus dans cet appartement. Christine fonça vers la porte d’entrée, l’ouvrit, appela Iggy à plusieurs reprises, mais seul le son lointain et indifférent d’une télé lui répondit. Elle claqua la porte. Revint dans le séjour. Son regard tomba sur la litière pleine de papier journal intact. Quelque chose en elle se rompit, comme un ressort qui lâche, et elle se laissa glisser sans force contre le mur, jusqu’à s’asseoir par terre.

Son visage se déforma et elle ne parvint pas à retenir les larmes qui débordèrent comme elles ne l’avaient plus fait depuis ce jour où elle était rentrée du collège de La Teste, peu après les vacances de Pâques. Christine avait treize ans, ils habitaient alors au bord de la mer, la maison près des dunes, et son père montait encore à Paris trois fois par semaine pour enregistrer sa dernière émission digne de ce nom (après quoi, il ne donnerait plus que des conférences dans des facultés enseignant les métiers de l’audiovisuel). La maison se dressait au milieu des pins — un royaume fragile de sable et de vent, où les dunes gagnaient sans arrêt sur la forêt et les jardins, où la forêt gagnait sur les pistes cyclables bosselées, où l’océan remodelait la plage et les bancs de sable et où rien ne paraissait permanent mais tout, au contraire, éphémère, changeant, provisoire. Le tonnerre grondait au-dessus de la mer, cet après-midi-là, l’orage menaçait, et elle s’était dépêchée de rentrer sur son vélo en pédalant comme une dératée parce qu’on lui avait appris à ne pas rester sous les arbres pendant l’orage, mais aussi parce qu’elle avait eu la meilleure note en dissertation. Aussi n’avait-elle pas compris pourquoi son père et sa mère, qui l’attendaient dans la cuisine, avaient l’air si tristes, pourquoi son père la serrait si fort contre lui qu’il l’étouffait presque, pourquoi sa mère avait ce visage dévasté, méconnaissable, un visage que, bien des années plus tard, dans sa mémoire, elle associerait à un de ces masques du théâtre Nô. Jusqu’à ce que son père lui annonce, en retenant ses larmes, qu’un terrible accident était arrivé à Madeleine. Elle avait surpris une étrange lueur de folie dans son regard et elle avait instinctivement compris qu’elle ne reverrait jamais sa sœur. Elle avait eu l’impression qu’elle ne se remettrait jamais d’un tel chagrin. Un chagrin à vous briser en deux, un chagrin à vous donner envie de mourir.

Ou cette fois où…

Mais non, elle ne voulait pas penser à ça maintenant…

Elle pleura. Le menton sur la poitrine, les bras autour des genoux, elle pleura.

Son esprit battait la campagne. Quarante minutes après avoir avalé une double ration de somnifère, celui-ci commençait à faire effet : les molécules se répandaient dans son sang, voyageaient vers son cerveau et elle sentait ses paupières s’alourdir, sa tête dodeliner et l’angoisse lâcher lentement prise. Peut-être aussi parce qu’elle était à bout de nerfs, épuisée — que le chagrin et la terreur avaient récuré son esprit de fond en comble et qu’il n’y restait plus que stupeur et apathie.

Dans la grisaille chimique séparant la veille du sommeil, d’étranges images surnageaient comme des poissons multicolores. Tout un tas de pensées miroitantes et de visions vaguement hallucinogènes, psychédéliques, venaient caresser les rivages de son esprit. À un moment donné, alors qu’elle avait perdu toute notion du temps et de l’espace, elle vit même Iggy devant elle, lui léchant le visage, son tendre regard posé sur elle, son museau si proche qu’il envahissait tout son champ de vision, aussi gros que celui d’une vache… Avant d’en être définitivement incapable, elle appuya une dernière fois sur la touche du téléphone.

Celle qui correspondait à Gérald…

Le répondeur, encore.

Un court instant, la frayeur dissipa l’effet du somnifère. Pourquoi ne répondait-il pas ? Parce qu’il est avec Denise , répondit la méchante petite voix en elle, de plus en plus lointaine cependant à mesure que l’hypnose chimique exerçait sur ses neurones son massage apaisant. Parce qu’il est en train de baiser cette salope. Et que, par conséquent, il ne peut pas te répondre, ma chérie… Un nœud dans son ventre. Mais le Stilnox n’avait pas dit son dernier mot — et elle sentit le nœud se défaire irrésistiblement sous les doigts cotonneux du sommeil.

La police.

Elle devait prévenir la police. Elle était en danger. Mais pour leur dire quoi ? Que son chien avait disparu ? Après l’incident de la lettre, elle savait ce qu’ils penseraient. Que tu es folle… bonne à enfermer … Un dernier sanglot qui ressembla à un spasme… Une immense paix descendait sur elle. Une putain de paix pharmaceutique — mais une paix quand même…

Une ultime pensée.

Est-ce qu’elle avait verrouillé sa porte ? Elle fronça les sourcils, la tête de plus en plus lourde. Oui. Oui — elle l’avait sûrement fait… Elle croyait même se souvenir qu’elle avait poussé un meuble devant. L’avait-elle vraiment fait ou avait-elle seulement eu l’intention de le faire ? Elle n’en était plus très sûre. L’indifférence la gagnait. Elle reposa le téléphone sur la table de nuit. Bâilla. Posa la nuque sur l’oreiller.

Fermer les yeux.

Enfin.

12.

Leçon de ténèbres

Du fond de la nuit et du sommeil montent des voix que nous aimerions ne jamais percevoir. Elles sont comme des rappels des peurs de l’enfance — quand, une fois la lumière éteinte et la porte refermée, chaque objet dans la chambre, chaque forme pouvait se changer en monstre ; quand, du fond de notre lit — ce canot de sauvetage sur les flots inquiétants de la nuit —, nous étions affreusement conscients de notre vulnérabilité et de notre petitesse. Ces voix nous rappellent que la mort fait partie de la vie, et que le néant n’est jamais très loin. Que tous les murs que nous élevons autour de nous ne sont guère plus solides que la maison de paille et la maison de bois dans le conte des Trois Petits Cochons .

Cette nuit-là, Christine fit des cauchemars dans lesquels elle entendit les voix. Elle se tourna et se retourna dans les draps moites de sueur nocturne, gémit et supplia dans son sommeil. Puis elle ouvrit grand les yeux. D’un coup. Quelque chose l’avait réveillée . Elle regarda le plafond, où flottait la lueur de la veilleuse et où son radioréveil projetait des chiffres lumineux. 3 : 05. L’air était frais dans la chambre, elle le sentait comme une main froide sur son visage.

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