Bernard Minier - N'éteins pas la lumière

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Minier - N'éteins pas la lumière» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2014, ISBN: 2014, Издательство: XO Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

N'éteins pas la lumière: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «N'éteins pas la lumière»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Tu l’as laissée mourir… »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons  ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir  ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire… Après les grands succès de
et du
, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions…

N'éteins pas la lumière — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «N'éteins pas la lumière», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Vous voyez bien, dit sa voisine quand elle eut fait le tour de la pièce.

Elle hocha la tête — elle se sentait perdue, nauséeuse.

— Rentrez chez vous, dit Michèle sans animosité, d’une voix presque compatissante — et cette compassion l’horrifia encore plus que tout le reste.

La tête lui tournait. Elle avait l’impression qu’elle allait perdre connaissance.

Elle battit en retraite vers l’entrée, en apnée. Les jappements avaient cessé. Elle devenait folle… Elle franchit le seuil, voulut s’excuser mais n’en trouva pas la force. Elle tourna les talons.

— Allez voir un psychiatre, dit Michèle doucement. Il faut vous faire soigner. Vous voulez que j’appelle un médecin ?

Elle fit signe que non. La porte se referma derrière elle. Elle entendit le verrou claquer, s’appuya des deux mains à la rampe, dans le noir, la poitrine oppressée. Son cœur battait si vite qu’elle avait l’impression d’être sur le point de faire une crise cardiaque. Le front appuyé contre le grillage de l’ascenseur, elle fondit en larmes. Elle devenait folle… La porte de son appartement était restée ouverte et une tranche de lumière s’étirait depuis le vestibule sur le palier. Elle se traîna à l’intérieur, guidée par la lumière, tira à son tour le verrou.

Silence.

Ici aussi, les jappements s’étaient tus.

Christine marcha jusqu’au séjour, se laissa choir dans le canapé. Une force invisible, invincible était en train de la broyer. À quel moment l’avait-elle déclenchée ? Pourquoi ? Qui lui en voulait à ce point ?

Comme une marée, la rage et la détermination qu’elle avait éprouvées en découvrant qu’on s’en était pris à Iggy s’étaient retirées, ne laissant sur le rivage qu’une laisse de désespoir. Elle se sentait vidée, terrifiée et perdue. Elle savait qu’elle ne trouverait plus le sommeil. Malgré son immense fatigue. Elle n’avait qu’une envie : se blottir dans un coin et attendre le matin, tel un animal blessé dans sa tanière.

Elle se roula en boule sur le canapé, un coussin serré entre ses genoux repliés contre son ventre. Une seule lampe était allumée dans un coin et une étrange apathie la gagnait. Il était presque 4 heures du matin. Dans moins de trois heures, elle devrait se préparer pour la radio. À cet instant précis, elle se moquait éperdument de savoir si elle en serait capable.

Soudain, elle se redressa.

Un jappement

Puis un autre.

Iggy…

Il était toujours là ! Quelque part. Vivant ! Et il l’appelait au secours. Elle se secoua. Cela provenait toujours du même endroit. La cuisine … Le mur mitoyen avec les voisins. Un instant, elle fut tentée d’y retourner. Ou bien … Elle se rua derrière le comptoir, dépassa le plan de travail, les éviers et tira d’un coup sec sur le volet métallique du vide-ordures. La voix d’Iggy jaillit : claire, aiguë, déchirante.

Portée par l’écho du conduit.

Elle faillit éclater de rire remercier le ciel Pourquoi ny avaitelle pas - фото 2

Elle faillit éclater de rire, remercier le ciel. Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Vite, le sortir de là ! Comme il devait avoir peur, seul dans le noir, enfermé dans un endroit qu’il ne connaissait pas ! L’urgence lui fouettait les sangs. Mais ses pensées s’interrompirent, tranchées net par une voix discordante. Cette petite voix lui disait qu’il n’y était pas arrivé tout seul, dans ce local, qu’il n’avait pas ouvert le vide-ordures avec ses petites pattes avant de plonger dedans comme le joyeux inconscient qu’il était — et que descendre dans les caves à cette heure avec ce qui s’était déjà passé, c’était un peu comme longer d’un peu trop près la rive d’une rivière remplie de crocodiles. Elle n’était pas folle. Elle en avait la preuve. Si elle n’était pas folle, si elle acceptait ce postulat de départ, il en découlait la conclusion suivante : elle était en danger . Et, en bas, personne ne l’entendrait crier…

Est-ce que tu veux vraiment faire ça ?

Puis la petite voix pathétique d’Iggy jaillit de nouveau du conduit, l’appelant au secours — et elle sut qu’il n’était pas question de le laisser passer le reste de la nuit seul là en bas. Elle se pencha vers l’ouverture.

— Iggy, Iggy ! Tu m’entends ? C’est moi, mon chéri ! Ne bouge pas, j’arrive !

Sa voix amplifiée par l’écho. Le bâtard s’interrompit une seconde, puis se mit à aboyer de plus belle — des aboiements rauques qui rebondirent sur la paroi, suivis de gémissements plaintifs qui lui serrèrent le cœur.

Elle ouvrit le tiroir du haut. Choisit le couteau le plus long et le plus solide. Puis elle retourna dans l’entrée et ouvrit la boîte où se trouvaient suspendus les trousseaux de clés. Elle attrapa un anneau qui en comportait deux — dont l’une était celle du sous-sol et l’autre celle de rechange pour la boîte aux lettres. Enfila une paire de baskets fluo sortie du meuble à chaussures. Sa main trembla un peu quand elle déverrouilla sa porte pour la deuxième fois cette nuit-là. Les ténèbres sur le palier réveillèrent sa crainte du noir, qui se déploya dans son cerveau comme un nuage d’encre, ses pulsations soudain prises d’une dangereuse arythmie.

Tu n’y arriveras jamais, c’est au-dessus de tes forces .

Sa main trouva le minuteur et elle reprit très lentement son souffle.

Cinq minutes… Dans cinq minutes, tu seras de retour, ma grande… Bouge-toi. Sauf, évidemment, si quelqu’un t’attend en bas… Tu l’aimes à ce point, ton chien, dis-moi ?

Elle avait appuyé sur le bouton de l’ascenseur sans s’en rendre compte ; il était déjà là. Elle hésita une fraction de seconde, tira sur la grille et pénétra à l’intérieur. Le tintamarre de la cabine en train de descendre la rassura quelque peu mais, quand elle eut émergé au rez-de-chaussée et qu’elle se retrouva devant la porte basse du sous-sol, sous les marches, elle fut à un cheveu de renoncer. Elle se tenait au pied de la cage d’escalier, une partie commune séparée du hall proprement dit par une double porte vitrée en bois, et la clarté grisâtre dispensée par le globe de verre poussiéreux était si ténue qu’elle gommait tous les détails et donnait l’impression de contempler les lieux à travers des lunettes spéciales éclipse. Plusieurs habitants de l’immeuble s’en étaient ouverts au syndic au cours des réunions de copropriété : « Quand je rentre tard, j’ai l’impression d’entrer dans un salon funéraire », « N’importe qui pourrait s’y planquer », « Un jour il y aura une agression et vous en serez responsable ». Mais, en dépit d’honoraires scandaleusement élevés, le syndic n’avait rien fait.

Le silence était retombé et la peur la heurta comme un mur. Elle n’était descendue dans les caves qu’une seule fois : lors de la visite. Elle croyait se souvenir que le local à poubelles était sur la droite en bas des marches. Sa vessie se rappela soudain à elle et elle regretta de ne pas avoir fait pipi avant de se lancer dans cette expédition. Elle tourna la clé dans la serrure, le battant s’ouvrit en gémissant lorsqu’elle tira dessus et un parfum piquant de moisi et de cave monta des profondeurs obscures.

Deux volées de marches, se souvint-elle. Elle tourna l’interrupteur et une clarté jaunâtre éclaira les murs lépreux.

Je suis seule, et tout le monde dort.

Ou bien je ne suis pas seule, et tout le monde dort — SAUF UN

Elle était à deux doigts de crier dappeler au secours de réveiller tout - фото 3

Elle était à deux doigts de crier, d’appeler au secours, de réveiller tout l’immeuble… Puis elle se souvint de sa voisine. Si quelqu’un la découvrait à 4 heures du matin se baladant un couteau à la main dans les parties communes et si on trouvait Iggy dans le local à poubelles après l’incident de la lettre, les antidépresseurs à son travail et le scandale chez les voisins, pas de doute : elle aurait droit illico à un internement d’office par la maison « nous-réparons-votre-cerveau-ou-nous-l’envoyons-gratuitement-à-la-casse-et-en-attendant-vous-n’êtes-pas-près-de-sortir-d’ici ». Courage, ma vieille, c’est rien qu’un mauvais moment à passer… Elle descendit les premières marches, s’arrêta, tendit l’oreille. Rien. Les murs étaient si noirs de suie et de moisissures que, par endroits, ils semblaient recouverts de fourrure. Mais, au moins, la lumière jaune de l’ampoule était-elle suffisamment vive, contrairement à celle du hall. Elle atteignit le premier palier. Jeta un coup d’œil au-delà et sentit tout courage l’abandonner : en bas des marches, le couloir des caves n’était qu’un puits de ténèbres, une galerie noire et opaque. De nouveau, la panique se répandit dans sa poitrine comme un bouquet de fleurs vénéneuses. Iggy, pardonne-moi, je n’ai pas la force. C’est trop difficile… Pardonne-moi … Elle allait remonter, le dos déjà tourné à l’obscurité, quand un bruit faible lui parvint.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «N'éteins pas la lumière»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «N'éteins pas la lumière» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «N'éteins pas la lumière»

Обсуждение, отзывы о книге «N'éteins pas la lumière» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x