Bernard Minier - Nuit

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Je ne savais pas que tu le voyais toujours, dit-il.

— Ce n’était pas le cas. Il a débarqué à Montréal l’année dernière, soi-disant pour faire du tourisme… On ne s’était pas vus depuis trois ans, mais on restait en contact, de loin en loin. Il est reparti à Paris au bout de quatre semaines, on s’est écrit. Et puis, Élias est revenu. Pour de bon, cette fois…

Margot avait toujours eu l’art de résumer les situations les plus compliquées en quelques phrases.

— Et vous allez vous… ?

— Non, papa, non : ce n’est pas du tout à l’ordre du jour.

— Mais vous… vivez ensemble ? dit-il.

— C’est important ? Papa, quoi que ce soit, tu dois revenir. Tu ne peux pas fuir comme un criminel.

— Je ne peux pas, dit-il. Pas tout de suite. Écoute, je…

Il y eut un bruit dans l’appareil, peut-être une porte, puis une voix s’éleva : « Margot ? Chérie ? C’est moi ! » Alexandra, son ex-femme…

— Ne dis rien à ta mère, lança-t-il.

Il raccrocha.

Une image du bonheur, soudain, il y a très longtemps : cette même jeune femme à présent enceinte grimpant en gazouillant et en babillant dans un langage connu d’elle seule sur le lit conjugal. Ce lit sur lequel elle montait presque toujours quand sa mère dormait. Son Kilimandjaro à elle. À escalader, à conquérir, pour y faire son trou, y caser son petit corps — entre les leurs. Son odeur de bébé. Ses cheveux fins. Il ne se souvenait de rien de plus agréable que d’avoir enfoui ses narines dans la panse gonflée et parfumée de sa fille. Ce ventre de bébé qui ne diminuait qu’en respirant. Cette odeur de nourrisson mélangée à l’acidité du lait du biberon et à l’eau de Cologne. Le parfum du réveil. Sa fille… Qui de nouveau allait avoir la panse gonflée.

Il espérait qu’elle serait une bonne mère, qu’elle s’en tirerait bien. Et que leur couple ne volerait pas en éclats comme celui de ses parents. Qu’elle serait plus heureuse en tant que mère qu’elle l’avait été en tant que fille. Que l’enfant grandirait au sein d’un foyer uni. Il essaya de réfléchir mais tout tournait, il ne voyait que deux planètes énormes, et d’autres plus petites, qui gravitaient autour. Ou peut-être s’agissait-il d’une planète et d’un soleil. Un soleil noir… Il avait l’impression qu’une autre Margot avait pris la place de sa fille.

Une Margot qu’il ne connaissait pas.

Il s’approcha de la fenêtre, vit le fantôme de son visage se juxtaposer sur l’image du bateau blanc et des eaux grises.

Ma fille , pensa-t-il, la gorge nouée. Je sais que tu feras une bonne, une excellente mère. Et que votre enfant sera heureux. Je ne sais pas combien de temps je vais m’absenter, mais je… j’espère que tu auras une pensée pour moi de temps en temps et que tu comprendras…

Le téléphone de Kirsten sonna alors qu’elle avait repris sa surveillance devant une pâtisserie et un café.

— Salut Kasper, dit-elle.

Il y eut un moment de silence à l’autre bout. Elle crut entendre de là où elle était tomber l’inépuisable pluie bergénoise.

— Tu es où ? demanda-t-il.

— Devant une pâtisserie et un café.

— Toujours à l’hôtel ?

— Pourquoi tu veux le savoir ? dit-elle soudain.

— Pardon ?

— Pourquoi tu veux savoir où je suis ?

— Je ne comprends pas cette question.

— Pourquoi tu t’intéresses tellement à l’endroit où on se trouve et à ce qu’on y fait ?

Un silence.

— C’est quoi ces conneries ? lâcha le flic bergénois. Je veux savoir où vous en êtes, c’est tout…

— Kasper, j’ai appelé Oslo hier. Apparemment, ils ne sont au courant de rien. Personne ne leur a dit qu’on avait retrouvé la trace du gosse. Pourtant, je te l’ai dit. Pourquoi tu n’as rien dit à personne ? Pourquoi tu n’en as pas parlé à ta hiérarchie ?

Rien que le bruit de la pluie à l’autre bout.

— Je ne sais pas…, dit finalement la voix. Je voulais te laisser le temps de le faire toi-même, je suppose… Toi non plus tu n’en as parlé à personne, semble-t-il.

Là, tu marques un point , pensa-t-elle.

— Tu n’es pas la seule à avoir une conscience professionnelle. J’ai tout autant envie que toi qu’on retrouve ce salopard. Seulement moi, personne ne m’a payé le voyage en France…

Deux points .

— D’accord. Excuse-moi. Je suis un peu à cran en ce moment.

— Pourquoi ? (Une pause.) Ne me dis pas… Ne me dis pas qu’il est réapparu ?

— Faut que j’y aille, dit-elle.

— Qu’est-ce que tu vas faire ?

— Je sais pas.

— Prends soin de toi.

— OK.

Il coupa la communication, regarda en direction du port. Il n’était pas allé travailler aujourd’hui. Il avait pris une journée pour terminer de monter le meuble. Quelle pluie…

Puis il pensa à l’argent sur son compte en banque. Celui qui avait déjà été versé en contrepartie de ses informations. Celui qui lui avait déjà permis d’éponger une partie de ses dettes. Pas assez à son goût, mais c’était déjà ça. Il regarda l’heure et composa l’autre numéro. Celui qui n’avait rien à voir avec la police.

43.

Préparatifs

— Tu te sens bien, Gustav ?

Hirtmann regarda l’enfant allongé dans le lit médicalisé. Il s’approcha de la fenêtre. Il apercevait les toits blancs d’Halstatt au-delà du petit parking plein de neige, et puis les eaux grises du lac. La clinique était bâtie sur les hauteurs du village.

— Oui, papa, dit Gustav dans son dos.

Il vit un bateau s’avancer depuis l’autre rive, là où se trouvait la gare ferroviaire.

— Tant mieux, dit-il en se retournant. C’est pour ce soir, tu sais.

L’enfant blond ne dit rien, cette fois.

— Tu ne dois pas avoir peur, Gustav. Tout va bien se passer.

— Allons-y, dit l’homme au bonnet jaune. Prenez votre valise.

— On va où ? demanda-t-il.

Il en avait assez des mystères. Il avait passé tout l’après-midi d’hier et toute la soirée à tourner comme un fauve dans sa chambre avant de sombrer dans un sommeil plein de mauvais rêves.

— À la clinique, répondit le blond.

— Vous faites quoi dans la vie ? demanda Servaz.

— Pardon ? Je suis infirmier, dit l’homme d’un air surpris. Quelle question. À la clinique… On m’a chargé de vous réceptionner.

— Et la petite balade hier pour voir si je n’étais pas suivi : c’était pour me réceptionner aussi ?

L’homme lui lança un sourire déconcertant tandis qu’il verrouillait sa porte et qu’ils se dirigeaient vers le minuscule ascenseur.

— Je suis les instructions qu’on m’a données, c’est tout, dit-il.

— Et vous ne posez jamais de questions ? demanda Servaz en s’enfermant dans la cabine bien trop petite pour deux adultes.

— Le D rDreissinger m’a simplement dit que vous étiez quelqu’un de connu en France et que vous ne vouliez pas de… publicité, de paparazzis, quoi…

Pour le plus grand soulagement de Servaz, les portes s’ouvrirent presque aussitôt et il s’avança vers la petite réception pour rendre sa clef à breloque. Il réfléchit à ce que le blond venait de lui dire. Une pensée lui traversa l’esprit.

— Pourquoi j’aurais besoin de discrétion ? demanda-t-il. On y fait quoi en temps normal dans votre clinique ?

Bonnet-Jaune le regarda d’un air sidéré.

— Ben, des liftings, de la chirurgie du nez ou des paupières, de la plastie mammaire, des implants — et même de la phalloplastie et de la nymphoplastie… ce genre de choses.

Ce fut au tour de Servaz d’être stupéfait.

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