Bernard Minier - Nuit

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Minier - Nuit» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2017, ISBN: 2017, Издательство: XO Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Nuit»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

Nuit — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Nuit», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Reger salua la femme à l’accueil en souriant. Elle s’appelait Marieke. Il la connaissait bien : il faisait partie du même club de bridge. Marieke était divorcée et élevait seule ses deux enfants.

— Comment vont les garçons, Marieke ? dit-il. Matthias veut toujours être policier ?

L’aîné avait douze ans et rêvait de porter un jour l’uniforme de la police — ou sans doute n’importe quel uniforme pour peu qu’il y eût des bottes, un ceinturon, une arme et l’autorité qui est censée aller avec.

— Il a la grippe, répondit-elle. Il est au lit.

— Ah.

Marieke était une jolie blonde un peu ronde et Reger avait eu une brève liaison avec elle après son divorce. Il fit glisser la photo que lui avait envoyée la police française sur le comptoir.

— Dis-moi, est-ce que vous avez un patient qui ressemble à ça ?

Marieke prit un air embarrassé.

— Oui, pourquoi ?

— Il est arrivé quand ?

— Ce matin.

Cela corroborait les dires de l’hôtelier. Reger se sentit de plus en plus excité.

— Et tu as le numéro de sa chambre ?

Elle consulta son ordinateur et le lui donna.

— Sous quel nom il est inscrit ?

— Dupont.

Son excitation augmenta encore. Un nom français.

— Appelle-moi le D rDreissinger, s’il te plaît, dit-il en sortant son téléphone portable, lequel sonna avant qu’il ait eu le temps de faire quoi que ce soit. Allô ? répondit-il, contrarié.

Il écouta pendant quelques secondes.

— Un accident ?… Où ça ?… Sur Hallstättersee Landestrasse ?… Où exactement ?… C’est grave ?… J’arrive tout de suite…

Il referma son téléphone et regarda Marieke, l’air désemparé.

— Dis au docteur que je repasserai, il faut que j’y aille.

— C’est grave ? demanda-t-elle à son tour.

— Plutôt oui : un poids lourd et deux voitures impliqués. Il y a un mort.

— Des gens d’ici ?

— Je ne sais pas, Marieke.

Dans l’objectif des jumelles, les fenêtres de la clinique apparaissaient nettement. C’étaient des fenêtres larges et hautes qui couraient sur toute la largeur des chambres, si bien que, là où les stores n’étaient pas baissés, apparaissait aussi l’intérieur des chambres, éclairé au néon bien qu’on fût en plein jour. Quand elles n’étaient pas éclairées, cela devait signifier qu’elles étaient vacantes, supposa-t-il.

Jiri compta environ une demi-douzaine de chambres occupées, de ce côté-ci du moins. La Lada était garée à une cinquantaine de mètres de la clinique, le long d’un muret en pierre en très léger surplomb. Assis au volant, il promenait ses jumelles d’une fenêtre à l’autre. Soudain, il les immobilisa. Le flic français. À une fenêtre du rez-de-chaussée. Il avait failli le louper parce que le premier lit était vide et le flic au second plan, dans un deuxième lit.

Il fit le point sur le premier lit. Un lit d’enfant … Jiri sentit son intérêt s’accroître exponentiellement.

Il regarda les voitures sur le parking avec de la neige sur le toit puis s’en détourna. Se demanda où était Kirsten. Il avait essayé de la joindre à trois reprises avec son téléphone à carte prépayée mais elle ne répondait pas. Et Gustav ? Et Hirtmann ? Tous subitement envolés. Il ne tenait pas en place. Il brûlait de voir Gustav. Il ne pouvait ignorer plus longtemps son inquiétude : il appréhendait de le découvrir étendu sur la table d’opération, déjà en partance pour d’autres contrées pas si éloignées de celles qu’il avait connues pendant son coma. Cette image l’effrayait bien plus que sa propre présence au même endroit et sa propre anesthésie : il était revenu de bien plus loin.

Mais il voulait être sûr de se réveiller. Pour apprendre que l’opération avait réussi. Que son fils était vivant.

Son fils.

Une fois encore, il repoussa cette pensée. C’était trop étrange de penser à Gustav de cette façon. Ce garçon qui s’était glissé dans sa vie sans que personne lui ait demandé son avis. Très injustement, il lui arrivait de penser à lui comme à un cancer — qui grandit silencieusement à l’intérieur de soi jusqu’au jour où on ne peut plus ignorer sa présence. Que se passerait-il ensuite ? Si l’opération était couronnée de succès, si Gustav et lui s’en sortaient tous les deux ? Hirtmann les laisserait-il repartir ensemble ? Certainement pas. Il devrait lui arracher le gosse s’il le voulait. Mais le voulait-il ? Et, de toute façon, il serait bien trop faible après l’opération pour entreprendre quoi que ce soit. Où était le Suisse ? Pourquoi ne se montrait-il pas ?

Puis il se dit qu’il devait être quelque part dans la clinique avec Gustav, à regarder le garçon subir des examens comme lui.

On frappa à la porte. Elle s’ouvrit et l’infirmier blond apparut. Il avait délaissé son bonnet jaune.

— Allons-y, dit-il.

Décidément, c’était sa phrase préférée.

— On va commencer par un électrocardiogramme et une échocardiographie thoracique, expliqua-t-il une fois qu’ils furent dans le couloir, pour détecter une éventuelle maladie cardiaque. Ensuite, on m’a dit que vous êtes fumeur. On va donc faire une radiographie du thorax, et puis une échographie abdominale pour étudier votre vésicule et mesurer la taille de votre foie. Pour finir, vous rencontrerez l’anesthésiste. Ça va prendre quelques heures, ça va aller ? demanda l’infirmier blond en lui jetant un regard.

— Y a combien de patients ici en ce moment ? demanda-t-il en le suivant, nu sous sa blouse d’hôpital ouverte à l’arrière, coiffé d’une charlotte en papier et de chaussons en plastique aux pieds — se sentant éminemment ridicule.

— Une dizaine.

— Et ça suffit à faire vivre un établissement comme celui-là ? s’étonna-t-il.

L’infirmier blond lui sourit.

— Avec ce qu’on leur facture, oui, croyez-moi.

Elle trouva le paquet en rentrant à l’hôtel. L’hôtelier l’avait sorti de sous son comptoir et le lui avait tendu : « On a déposé ça pour vous. » Elle monta dans sa chambre, le paquet sous le bras, défit le papier kraft, ouvrit le carton puis déplia le chiffon à l’intérieur. L’arme se trouvait entourée d’un film plastique plein de graisse. Un pistolet semi-automatique Springfield XD. Une arme croate, légère et fiable. Et trois chargeurs de quinze cartouches 9 mm.

Ils le ramenèrent à sa chambre vers 16 heures. Il se dirigea aussitôt vers sa valise. L’ouvrit. Elle avait été fouillée. Ses affaires n’étaient pas telles qu’il les avait laissées. Ils n’avaient même pas pris la peine de le dissimuler. Ils avaient dû faire de même avec ses vêtements, profitant de son absence. Il s’approcha du coffrage en plastique au-dessus du lit, passa la main derrière. Le téléphone était toujours là.

Il alla à la fenêtre, regarda dehors. Des nuages arrivaient au-dessus des montagnes, en grand nombre. Ils avaient déjà jeté sur tout le paysage un voile assombri et décoloré et des fumerolles s’élevaient du lac comme si un gigantesque incendie couvait au-dessous de sa surface.

Il allait neiger. C’était dans l’air.

Il se retourna quand la porte s’ouvrit.

Servaz regarda le brancard qu’on poussait près du lit d’enfant. Puis il vit l’infirmier inviter Gustav à passer de l’un à l’autre. L’infirmier sourit au garçon quand l’opération fut terminée. Il remonta drap et couverture sur lui, ils se tapèrent dans la main et il ressortit. Une autre silhouette se substitua aussitôt à la sienne, émergeant du couloir.

— Salut, Martin, dit Hirtmann.

Il sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. Le grand Suisse avait une barbe de quatre jours, des paupières rougies, un air sombre, absent et préoccupé. Hanté , fut le mot qui vint à l’esprit de Servaz. Hanté par quelque pensée secrète. Il fut soudain pris d’une bouffée de chaleur ; il attribua celle-ci à la température qui régnait dans la pièce mais, en vérité, il savait qu’il ne s’agissait pas de ça. Il avait reconnu chez le Suisse la même inquiétude que la sienne. Ou bien y avait-il autre chose ? D’autres motifs d’inquiétude ? Tout à coup, il fut sur ses gardes. Hirtmann passa près de lui et regarda dehors, par la fenêtre. Dehors où la lumière déclinait. Puis il fit descendre le store.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Nuit»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Nuit» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Nuit»

Обсуждение, отзывы о книге «Nuit» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x