Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— L’exérèse, l’ablation du foie malade de Gustav. Cela consiste à sectionner les attaches ligamentaires, les vaisseaux sanguins — artère hépatique et veine porte — ainsi que les voies biliaires. Seulement, avec son insuffisance hépatique, nous devons redoubler de vigilance parce qu’il pourrait y avoir des problèmes de coagulation. Et enfin à implanter le greffon. Les vaisseaux sanguins seront raccordés en priorité pour irriguer à nouveau l’organe. Ensuite, ceux transportant la bile. Pour finir, avant de refermer, on installera les drains pour évacuer le sang, la lymphe ou la bile qui pourraient s’être accumulés tout autour. Tout cela évidemment sous anesthésie générale. Une telle opération peut durer jusqu’à quinze heures.

Il n’était pas sûr d’avoir tout pigé à l’anglais médical de Dreissinger mais ce qu’il entendait ne lui disait rien qui vaille. Et où était le Suisse ? Et Gustav ? Il n’avait vu ni l’un ni l’autre en arrivant. On l’avait conduit directement ici. Il avait juste croisé des portes marquées Anesthésie — Bloc opératoire 1 — Bloc opératoire 2 — Radiographie — Pharmacie.

Tout était blanc, aseptisé, d’une propreté impeccable.

— On va passer la matinée à réaliser une série d’examens sur vous, ajouta le petit homme. Ensuite, vous vous reposerez jusqu’à l’opération et vous n’avalerez plus rien de la journée. Pas de cigarettes non plus, évidemment.

— Elle aura lieu quand ?

— Ce soir.

Servaz haussa un sourcil.

— Pourquoi ce soir ? Pourquoi pas demain ? En plein jour ?

— Parce que c’est là que mon cycle biologique est à son maximum, répondit Dreissinger en souriant. Il y en a qui sont du matin, d’autres du soir. Moi, mon heure, c’est la nuit.

Servaz ne dit rien. Il se sentait un peu à côté de ses pompes en vérité, le sentiment d’irréalité était de plus en plus grand. Et ce type lui faisait froid dans le dos.

— Quelqu’un va vous conduire à votre chambre. On se revoit au bloc. Donnez-moi votre téléphone, s’il vous plaît.

— Quoi ?

— Votre téléphone, donnez-le-moi.

Lothar Dreissinger attendit que les pas se fussent éloignés en résonnant dans le couloir pour sortir de son bureau et pousser la porte voisine. Elle ouvrait sur une pièce minuscule, pleine d’étagères supportant des dizaines de classeurs et de cartons étiquetés. Une petite fenêtre dans le fond. La haute silhouette s’encadrait sur le profil des montagnes, lui tournant le dos.

— Tu es sûr qu’il est en état de subir l’opération ? demanda le chirurgien en refermant la porte derrière lui.

— C’est son foie que tu veux, il me semble, répondit le Suisse sans se retourner. Et c’est encore plus facile avec un donneur mort, non ?

Il ne vit pas Dreissinger opiner lentement du chef. La réponse n’était pas entièrement à son goût.

— En admettant que ce type survive, que se passera-t-il si, une fois rentré chez lui, il me dénonce, tu y as pensé ? Tu ne m’avais pas dit que c’était un flic !

Il vit son grand ami hausser les épaules.

— C’est ton problème. Tu auras sa vie entre tes mains au bloc. À toi de voir quelle solution te paraît la meilleure : la vie — ou la mort…

Dreissinger le gratifia d’un grognement bougon.

— S’il meurt, je devrais déclarer son décès et on me demandera des comptes : qu’est-ce que ce type faisait là ? Il y aura une enquête. Tôt ou tard, la vérité éclatera. Je ne peux pas le permettre…

— Dans ce cas, laisse-le vivre.

— Et puis, je n’ai jamais tué personne, ajouta l’Autrichien d’une voix blanche. Je suis médecin, merde… Je ne suis pas… comme toi…

— Tu as tué ta fille.

— Non !

— Si. Je n’ai été que ton instrument, c’est toi qui as pris la décision. C’est toi qui l’as tuée.

Le chirurgien se tut. Hirtmann s’était retourné. Comme toujours, le directeur de clinique ressentit un courant froid le long de la colonne vertébrale lorsque le regard électrique se posa sur lui. Une décharge de Taser lui aurait fait à peine plus d’effet. Il tendit le téléphone du flic au Suisse, qui le prit.

— En revanche, mon cher Lothar, tu te doutes bien que s’il arrivait quelque chose à Gustav, je ne donnerais pas cher de ta peau.

Lothar Dreissinger eut l’impression qu’un nid de couleuvres venait de se réveiller dans son estomac. Il fit toutefois front.

— C’est une opération suffisamment délicate comme ça, Julian. Je ne crois pas que ce genre de menace m’aide beaucoup.

Hirtmann ricana.

— Tu as peur, mon ami ?

— Évidemment que j’ai peur. Je te serai éternellement reconnaissant pour ce que tu as fait à Jasmine. Mais le jour où tu seras mort, je dormirai mieux.

Un rire aussi sonore qu’un rugissement emplit le petit espace.

Ce matin-là, le policier nommé Reger ressortit de la Pension Göschlberger le sourire aux lèvres. Son collègue français allait apprécier. C’était son cinquième hôtel et il avait déjà fait mouche. Il ne pensait cependant pas qu’il y eût un tel caractère d’urgence qu’il ne pût s’arrêter chez Maislinger pour savourer un cappuccino et une pâtisserie. En mordant dans sa part de gâteau plein de crème, il songea qu’il avait pris quelques kilos ces derniers temps et qu’il allait devoir se remettre au sport fissa s’il voulait pouvoir continuer à courir après les voleurs. Quels voleurs ? se dit-il aussitôt. Il y avait certes quelques cambriolages à Halstatt, et aussi des pickpockets, surtout l’été, avec l’afflux des touristes, et parfois — plus rarement — des bagarres. Mais pas une seule fois, en vingt-deux ans de carrière, il n’avait eu à courir après qui que ce soit.

Son petit plaisir avalé, il se mit en marche vers la clinique Dreissinger. Le patron de l’hôtel avait non seulement reconnu l’homme de la photo, mais aussi celui avec qui il était reparti ce matin : Strauch. Un type du coin. Il travaillait comme infirmier à la clinique. Reger le connaissait depuis l’enfance. Il grimpa la ruelle en pente le sourire aux lèvres : c’était une matinée autrement excitante que ses journées habituelles.

Servaz regarda le deuxième lit à côté du sien — le sien se trouvait près de la porte, l’autre près de la fenêtre — en entrant dans la chambre. Un lit pour enfant … Visiblement occupé, car drap et couverture étaient ouverts comme un portefeuille et ils gardaient la forme d’un corps mais, pour l’heure, il était vide.

Il jeta un coup d’œil rapide aux branches qui s’agitaient doucement au-delà de la fenêtre, griffant le ciel gris, aux rangées de voitures sur le petit parking puis — dès que la personne qui l’accompagnait fut ressortie — se plia en deux et retira le petit téléphone à carte prépayée de sa chaussette. Il avait supposé qu’on lui enlèverait peut-être son téléphone ; le Suisse ne pouvait lui accorder qu’une confiance limitée — et temporaire. Il balaya la chambre du regard, avisa une seconde porte, la poussa : une salle d’eau minuscule avec un W.-C. Souleva le couvercle de la chasse d’eau, le laissa retomber. Retourna dans la chambre.

La rampe lumineuse au-dessus de son lit.

Il s’approcha de la tête du lit médicalisé, tendit le bras. Passa la main au-dessus et derrière le coffrage en plastique qui supportait tout un tas de prises électriques. Il y avait un espace creux contre le mur. Il vérifia que le son de l’appareil était toujours coupé et qu’il avait du réseau, le déposa, recula d’un pas, s’assura qu’il était invisible et commença à se déshabiller comme on lui avait demandé de le faire pour enfiler la tenue qui l’attendait sur le lit.

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