Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Elle laissa retomber le rideau. Depuis sa fenêtre de l’hôtel Grüner Baum, elle avait vu Martin parler avec le type au bonnet jaune qui prenait des photos. À présent, ils partaient ensemble. Elle se précipita hors de sa chambre du premier étage, dévala les marches et jaillit sur la place, à temps pour les voir la quitter par une ruelle. Au lieu de les suivre, elle partit dans l’autre sens.

Espérandieu raccrocha. Le flic autrichien — un type nommé Reger ou quelque chose comme ça — s’était montré étonnamment coopératif. Il semblait ravi de collaborer avec la police française même si la requête avait provoqué un blanc au bout du fil. Espérandieu s’était dit que ça devait le sortir de sa routine. Combien de meurtres par an à Halstatt ? Un touriste chinois tué d’un coup de piolet par un alpiniste sinophobe ? Un mari jaloux qui attachait un pot de fleurs aux chevilles de son épouse avant de l’envoyer par le fond dans le lac ? Reger avait un accent autrichien prononcé, mais son anglais était fluide et impeccable.

Espérandieu fit un signe à Samira qui tapa l’adresse mail trouvée sur le site autrichien et ajouta la photo de Martin au texte en anglais.

Martin et son guide au bonnet jaune revinrent à Halstatt aux environs de 14 heures. Empruntèrent le tunnel qui passait sous la montagne et se garèrent sur le parking P1, puis retournèrent à pied au centre-ville par les bords du lac. Il faisait froid. Il neigeotait au-dessus du lac et la lumière semblait aussi plombée que celle d’une fin d’après-midi.

— Pourquoi ce détour ? demanda Servaz en traînant de nouveau sa valise derrière lui.

— Pour m’assurer que personne ne nous suit…

— Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ?

— Vous rentrez à votre hôtel et vous n’en bougez pas : vous attendez qu’on vienne vous chercher. Pas de coup de fil à qui que ce soit, c’est bien compris ? Pas d’alcool, pas de cigarettes. Et évitez aussi le café. Buvez de l’eau, reposez-vous, dormez.

Ni Servaz ni l’homme blond au bonnet jaune ne virent la Lada Niva verte immatriculée à Prague se garer sur le même parking quelques minutes plus tard. Zehetmayer fut le premier à en descendre. Il portait son habituel manteau à col de loutre et un feutre cabossé sur son crâne dégarni qui contrastaient avec l’aspect pitoyable du 4 x 4. Jiri était vêtu d’un simple anorak, de jeans et de bottes fourrées, et aurait pu passer pour un touriste. Ils laissèrent la voiture et foncèrent tout droit vers le centre du village.

Ils s’assirent dans un café et regardèrent passer le flot des touristes, aussi dépareillés qu’un loup et un renard.

Au bout de trois heures enfermé dans sa chambre, Servaz commençait à tourner en rond. Il n’arrêtait pas de penser à Margot. À son air fatigué, accablé. Il était parti comme un voleur et elle devait être morte d’inquiétude. Il contenait de plus en plus difficilement son impatience. Il fallait qu’il lui parle.

Est-ce qu’ils avaient reçu l’autorisation d’un juge de la mettre sur écoute ? Dans un laps de temps aussi court ? Possible compte tenu des circonstances. Mais pas certain. La police et la justice françaises ne fonctionnaient pas comme dans les séries télé. Et les ratés étaient nombreux. Il n’y avait qu’à voir ces terroristes recherchés par toutes les polices d’Europe et qui s’étaient promenés pendant des jours ou des semaines en sautant d’un pays à l’autre, avaient franchi des frontières, pris des trains avant d’être interceptés.

Il devait courir le risque. Il sortit le petit téléphone à carte prépayée qu’il avait acheté dans le centre de Toulouse avant de filer à l’aéroport, composa le numéro.

— Allô ?

— C’est moi, dit-il.

— Papa ? Où es-tu ?

La voix débordait d’inquiétude.

— Je ne peux pas te le dire, répondit-il.

Il y eut un silence.

— Tu quoi ?

La colère, de nouveau, dans la voix de sa fille. Ça n’en finirait donc jamais… Par la fenêtre, il aperçut un bateau blanc qui se rapprochait sur les eaux grises, à travers la brume ; il emmenait des touristes depuis la gare ferroviaire, sur l’autre rive du lac.

— Écoute. On va te poser des questions sur moi. La police… On va te parler de moi comme d’un… criminel…

— La police ? Mais c’est toi la police. Je ne comprends pas.

— C’est une histoire compliquée. J’ai dû partir…

— Partir ? Partir où ? Tu ne pourrais pas être un peu plus… ?

— Laisse-moi parler, la coupa-t-il. On m’a piégé. On m’accuse de quelque chose que je n’ai pas commis. J’ai dû m’enfuir. Mais je… je reviendrai…

Nouveau silence.

— Tu me fais peur, papa, dit-elle soudain.

— Je sais. Je suis désolé, ma puce.

— Est-ce que tu vas bien ?

— Oui, ne t’inquiète pas.

— Bien sûr que je m’inquiète, répliqua-t-elle. Comment veux-tu que… ?

— Il y a autre chose que je voulais te dire…

Elle se tut. Il hésita.

— Tu as un petit frère. Il s’appelle Gustav. Il a cinq ans.

Encore un blanc.

— Un … petit frère ? Gustav ?

Il pouvait imaginer rien qu’à sa voix l’expression de totale incrédulité sur ses traits.

— Qui est la mère ? demanda-t-elle aussitôt.

Il se figea.

— C’est une longue histoire.

Il avala un verre d’eau qu’il s’était servi avec la bouteille d’eau minérale du minibar.

— J’ai tout mon temps, répliqua-t-elle d’une voix redevenue froide.

— C’est une femme que j’ai connue il y a longtemps, et qui a ensuite été kidnappée.

— Kidnappée ? Marianne ? C’est de Marianne qu’il s’agit ?

— Oui.

— Seigneur… Il est revenu, n’est-ce pas ?

— Qui ça ?

— Tu sais bien qui…

— Oui.

— Oh, papa, putain, c’est pas possible. Dis-moi que c’est pas vrai. Ce putain de cauchemar va pas recommencer !

— Margot, je…

— Cet… enfant… il est où ?

Il se souvint des paroles d’Espérandieu : « Demande-lui directement, oublie les questions biaisées, tu n’es pas dans un interrogatoire. »

— Peu importe où il est, dit-il. Ce qui est fait est fait. À mon tour de te poser une question maintenant : qu’est-ce que tu as, Margot, exactement ? Réponds-moi, cette fois. Je veux la vérité.

Cette fois, le silence dura plus longtemps à l’autre bout.

— Eh bien, il semble non seulement que tu as un deuxième enfant, mais aussi que tu vas être grand-père.

— Quoi ?

— Bientôt trois mois, ajouta-t-elle.

Il pensa à tous ces petits changements physiques et psychologiques, à ses nausées matinales, à sa susceptibilité, à ses sautes d’humeur, au frigo plein de choses salutaires, aux kilos en plus…

Il avait été aveugle pour ne rien voir.

Même Hirtmann, rien qu’en observant Margot depuis le parking d’en face, avait compris.

— Le père…, dit-il. Je le connais ?

— Oui, répondit-elle. C’est Élias.

Sur le moment, il ne sut pas de qui elle parlait. Puis ça lui revint. Il revit le grand jeune homme silencieux, sa mèche tombante qui lui mangeait la moitié du visage, son allure de grand escogriffe trop vite monté en graine. C’était lui qui avait aidé Margot à mener l’enquête pendant les événements de Marsac, alors qu’ils étaient dans la même classe préparatoire. Dans ce lycée où lui-même avait étudié en son temps et dont une professeure avait été assassinée [15] Voir Le Cercle , XO éditions et Pocket. . Élias aussi qui avait accompagné Margot quand elle était venue chercher son père dans ce village espagnol où il s’était réfugié et où il passait ses jours et ses nuits à picoler après la disparition de Marianne. Servaz se souvenait qu’Élias prononçait peu de mots, mais qu’il le faisait toujours à bon escient.

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