Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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La Ford Mondeo attendait le retour de la patrouille dans la pénombre du parking, près de la sortie. Personne à l’intérieur … Il avala sa salive, en fit le tour, se pencha côté conducteur.

Nom de Dieu ! les clefs étaient sur le tableau de bord !…

Une demi-seconde pour prendre une décision. Il n’était pas encore tout à fait un criminel en fuite — s’il s’emparait de cette bagnole, il n’y aurait pas de retour en arrière possible. Il jeta un coup d’œil derrière lui : là-bas, les types de la BAC surveillaient le futur gardé à vue avant sa mise en cellule, sans s’occuper de lui ni du fourgon. Il entendit un téléphone sonner quelque part.

Décide-toi !

Servaz ouvrit la portière, s’assit au volant, mit le contact. Enclencha la marche arrière. Vit une tête se tourner là-bas. Puis le regard stupéfait du brigadier quand il embraya.

Il vira en faisant hurler les pneus sur le revêtement du parking, repartit en marche avant au milieu des rangées de voitures, fonçant en direction de la rampe.

Trente secondes…

C’était le temps qu’il estimait nécessaire pour atteindre la barrière là-haut, laquelle s’ouvrait automatiquement aux véhicules venant de l’intérieur et, en général, pressés…

Il allait vite, trop vite. Il faillit perdre le contrôle en arrivant sur la rampe, heurta une moto avec l’avant droit, fit un dérapage plus ou moins contrôlé, d’abord vers la gauche puis à droite toute. La grosse bécane qu’il venait de heurter s’effondra sur sa voisine et sa voisine sur la suivante, entraînant dans leur chute toutes les bécanes du parking dans un vacarme de tôles froissées et de guidons tordus qui se répercuta dans l’espace souterrain.

Il ne l’entendit guère : il grimpait déjà la rampe à toute allure, émergeant devant les pompes à essence dans une trajectoire cahoteuse, puis freinant brutalement avant de virer à droite et de foncer vers le porche et la barrière donnant sur le boulevard.

Il était en train de s’enfuir comme un bandit de son lieu de travail ! Tout l’hôtel de police devait entendre le hurlement de ses pneus !

Les doigts moites et crispés sur le volant, il s’efforça de chasser cette pensée, convaincu que la barrière n’allait pas se soulever, que quelqu’un allait surgir et que quelque chose allait mal tourner, qu’il allait finir ses jours en…

Concentre-toi, merde !

La barrière…

Elle se levait ! Il n’en croyait pas ses yeux. L’espoir ressurgit et l’adrénaline lui donna un coup de pied aux fesses. Il émergea sur le boulevard, grilla le feu devant une Mini venant par sa droite qui pila en faisant hurler ses pneus et klaxonna rageusement. Tourna à gauche en frôlant le trottoir qui longeait le canal et traça à vive allure vers le pont des Minimes.

Vingt secondes.

C’est le temps approximatif qu’il mit à parcourir les trois cents mètres qui le séparaient du pont.

Il franchit le canal quinze secondes plus tard.

L’avenue Honoré-Serres à présent.

Cinquante nouvelles interminables secondes à cause d’un ralentissement — sans qu’aucune sirène eût encore retenti —, il avait le palpitant comme un tambour. Il y eut même un instant où il fut tenté de faire demi-tour et de retourner à l’hôtel de police. « OK, les gars, j’ai fait une connerie, je suis désolé. » Mais il savait qu’il n’y avait plus de retour possible, désormais, qu’il était monté de lui-même à l’échafaud.

On y est presque : deux cents mètres encore et il vira à gauche dans la rue Godolin — crut entendre des sirènes au loin — puis à droite au bout de cent cinquante mètres dans la rue de la Balance et se perdit en quelques secondes dans le dédale du quartier des Chalets — avant d’abandonner le véhicule et de partir en courant.

Il brûlait d’envie de s’en griller une et de voir sa fille, mais ça aussi c’était devenu impossible. Une porte — invisible celle-là — venait de se refermer de ce côté-ci également. Il pensa à Hirtmann qui lui avait interdit la cigarette. Il avait terriblement envie de fumer. Il sortit son paquet sans cesser d’arpenter les trottoirs, en proie à une solitude absolue.

À l’agence de location, une cage vitrée au beau milieu du parking qui faisait face aux arrivées de l’aéroport Toulouse-Blagnac, il fit la queue derrière un groupe d’Asiatiques — il était incapable de distinguer les Japonais des Chinois ou des Coréens. Quand son tour fut venu, il présenta le passeport au nom d’Émile Cazzaniga, remplit les papiers et prit possession du véhicule. Il mit dans le coffre la petite valise et les quelques affaires qu’il avait achetées aux Galeries Lafayette du centre-ville et mit le contact.

Quinze minutes plus tard, il roulait en direction de la Méditerranée. La petite Peugeot 308 GTI était flambant neuve, le réservoir plein, le soleil brillait. Pendant quelques minutes, il éprouva un grisant sentiment de liberté, non sans s’assurer qu’il roulait largement au-dessous de la vitesse autorisée. Puis il songea soudain aux consignes des médecins : éviter les longs trajets en voiture. Il en avait pour une quinzaine d’heures. Et s’il crevait avant d’arriver ? S’il faisait un arrêt cardiaque à cent trente sur l’autoroute ? Il préférait éviter d’y penser. Il pensa en revanche à Gustav et à Hirtmann sur ce barrage, à sa fille qui avait l’air si fatiguée, à Rimbaud lui lançant : « Je ne vous crois pas une seconde, et je prouverai que vous avez menti », à la sœur de Kirsten, cette artiste qui aimait les ombres et qui les avait rejointes. Et puis, il revit Kirsten lui disant : « S’il te plaît, ne me dis pas merci. »

Est-ce qu’elle avait vraiment voulu dire ça ? Et lui, que ressentait-il exactement ? Il n’était certainement pas amoureux, mais il devait admettre que, ces derniers temps, la Norvégienne avait occupé une bonne partie de ses pensées. Qu’allait-il se passer maintenant ? Il était en fuite, elle allait devoir retourner en Norvège. Leurs routes allaient-elles se séparer définitivement ?

Quelques heures plus tard, après avoir dépassé Nîmes et Orange, il remontait la vallée du Rhône où soufflait un mistral violent avant de quitter l’A7 pour l’A9 à la hauteur de Valence-Sud. Il s’arrêta pour déjeuner d’un sandwich thon-mayonnaise et d’un double expresso sur une aire d’autoroute non loin de Bourgoin-Jallieu, avant de reprendre sa route vers les Alpes, Annecy et Genève, qu’il atteignit alors que le soir tombait.

Il longea ensuite la rive nord-est du Léman avant de la quitter après Morges pour tracer cap au nord vers le lac de Neuchâtel, puis de bifurquer vers la blancheur immaculée des Alpes bernoises. Les massifs alpins se détachaient sur une nuit sans nuages comme de grosses meringues sur un drap noir et, après Zurich, il quitta la Suisse et franchit la frontière autrichienne à la hauteur de Lustenau vers 21 heures, puis la frontière allemande à Lindau, contournant le lac de Constance, avant de filer plein est jusqu’aux environs de Munich qu’il atteignit vers 22 heures.

Il était plus de 23 heures quand il retrouva la frontière autrichienne près de Salzbourg et s’enfonça entre les puissants sommets du Salzkammergut qu’on devinait à peine, malgré leur blancheur, tapis dans la profonde nuit alpine. Des géants qui veillaient sur les populations locales depuis le paléolithique. Et plus de minuit quand il entra enfin dans Halstatt, cette carte postale de l’Autriche en 3D nichée au bord d’un lac pour l’heure noyé dans le brouillard et les ténèbres. Les petites rues pavées, les façades de chalets tyroliens, les fontaines et les belvédères : tout évoquait un décor de cinéma — Heidi ou La Mélodie du bonheur .

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