Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Pourquoi pas la mère ? Marianne, pourquoi pas elle ? demanda-t-il d’une voix enrouée. Pourquoi elle ne pourrait pas donner son foie ?

Hirtmann le dévisagea d’un air grave, il semblait chercher la bonne réponse.

— Disons que son foie n’est pas disponible.

Servaz respira à fond.

— Elle est morte, c’est ça ?

Le regard du Suisse était plein de feinte compassion, et Servaz eut de nouveau envie de le prendre à la gorge.

— Et si je refuse de le faire ? dit-il. Que se passera-t-il ?

— Eh bien, dans ce cas, ton fils est mort, Martin.

— Pourquoi ? dit-il soudain.

— Pardon ?

— Pourquoi tu ne l’as pas tué ? Pourquoi tu l’as élevé comme ton propre fils ?

Ils étaient toujours debout, côte à côte, au pied du lit. Ils contemplaient le garçon endormi, dont les lèvres articulaient un discours silencieux.

— Je ne tue pas les enfants, répondit le Suisse froidement. Et le destin a placé ce gosse entre mes mains. Je t’ai dit que, quand j’ai découvert que Marianne était enceinte, cela m’a rendu furieux ? Je l’ai affamée pendant des semaines pour qu’elle avorte. Je ne voulais pas tuer cet enfant, je voulais qu’il meure naturellement. Mais le petit diable s’est accroché. Sauf qu’avec toutes les drogues que je lui faisais prendre, Marianne était dans un état lamentable. J’ai dû la sevrer, la nourrir, lui injecter des vitamines en intraveineuse.

— En Pologne ? demanda Servaz.

Hirtmann le regarda.

— La Pologne, Marianne n’y a jamais mis les pieds. C’était juste histoire de te torturer un peu. J’ai mis son ADN au milieu des autres, voilà tout.

— Comment est-elle morte ?

— Quand l’enfant est né, que j’ai fait ce test de paternité et découvert que ce n’était pas le mien, poursuivit le Suisse sans répondre, j’ai compris qu’il était sûrement de toi. Alors, je suis venu à Toulouse et, à ton insu, j’ai prélevé un peu de ton ADN. Ça n’a pas été difficile. Pas plus difficile que de t’emprunter ton arme. Dans les deux cas, il m’a suffi d’entrer dans ta voiture.

Servaz retint son souffle ; il essayait de réfléchir.

— Car c’est bien ton arme qui a tué Jensen, confirma le Suisse. Et c’est moi qui ai appuyé sur la détente. Je te l’ai empruntée la nuit où tu m’as poursuivi dans les jardins des thermes. Je l’ai remplacée par une autre, identique, et je l’ai remise en place quelques jours plus tard.

Servaz pensa au parfum qu’il avait senti dans la voiture, en ressortant de chez le psy, à son arme entre les mains de Rimbaud, aux tirs de comparaison qui seraient bientôt effectués. Il regarda l’enfant au bout du lit.

— Par la même occasion, j’ai aussi vérifié la compatibilité entre vos groupes sanguins, ajouta le Suisse.

Le flic écoutait ses paroles sans pouvoir se départir d’un sentiment d’irréalité. Il avait l’impression qu’il rêvait, qu’il allait se réveiller.

— En admettant… en admettant que je le fasse, comment être certain que tu ne me liquideras pas après l’opération ?

La faible lumière émanant du néon accroché au-dessus du lit se reflétait dans les verres du Suisse, tel un reflet à la surface d’un étang, la nuit.

— Tu ne peux pas en être certain, répondit-il. Mais, après ça, Gustav te devra la vie. Une vie pour une vie. Disons que ce sera ma façon de payer mes dettes. Bien sûr, tu n’es pas obligé de me croire. Il se peut que je change d’avis et vous liquide tous les deux. Cela rendrait la mienne plus facile…

— J’ai une condition, dit-il au bout d’un moment.

— Je ne crois pas que tu sois en position de négocier, Martin.

— Le confier aux Labarthe, ces tarés, bon Dieu ! s’exclama-t-il soudain avec colère.

Hirtmann tressaillit, mais ne fit aucun commentaire.

— Et qu’est-ce que tu proposes ? demanda-t-il d’un air surpris.

— C’est mon fils, après tout.

— Et alors ?

— C’est à moi de l’élever.

Hirtmann le regarda, éberlué.

— Pardon ?

— Tu as bien entendu. Comment le pourrais-tu ? Où va avoir lieu l’opération ?

Il devina que le Suisse réfléchissait.

— À l’étranger. Ici, c’est trop risqué, pour lui comme pour moi…

Ce fut au tour de Servaz d’être surpris.

— Où ça à l’étranger ?

— Tu verras…

— Et comment tu as prévu de le faire sortir du pays ?

— Alors, tu vas le faire ? demanda le Suisse sans répondre.

Servaz ne quittait pas Gustav des yeux. L’inquiétude le taraudait. Une inquiétude qui lui rappelait quand Margot avait l’âge de Gustav et qu’il avait peur pour elle.

— Je n’ai pas vraiment le choix, non ?

38.

Tel un loup entouré d’agneaux

— Cet enfant, tu crois que Quelqu’un nous l’a envoyé ? Tu crois en Dieu, Martin ? Il me semble que je t’ai déjà posé cette question dans le temps. Ce serait un Dieu sacrément tordu, non, s’il existait ?

Ils étaient sortis respirer l’air de la nuit, ils regardaient les flocons tomber. Hirtmann tira sur sa cigarette.

— Tu as entendu parler de Marcion, Martin ? Marcion était un chrétien qui vivait il y a mille huit cents ans à Rome. En regardant autour de lui, en regardant cet univers traversé de souffrances, de massacres, de maladies, de guerres et de violence, Marcion l’hérétique en conclut que le Dieu qui avait créé tout ça ne pouvait pas être bon, que le mal était une composante de sa création. Les scénaristes de la chrétienté trouvèrent un rebondissement assez vaseux pour répondre à la question du mal : ils inventèrent Lucifer. Mais la version de Marcion était bien meilleure : Dieu est responsable du mal comme de tout le reste, il est responsable de la maladie de Gustav aussi. Non seulement le mal fait partie de sa création, mais il en est un des leviers. C’est grâce à la violence et au conflit que la création évolue vers des formes toujours supérieures. Regarde Rome. Selon Plutarque, Jules César a pris plus de huit cents villes, soumis trois cents nations, fait un million de prisonniers et tué un autre million de ses ennemis. Rome était une société vicieuse, avec un goût certain pour la cruauté. Pourtant, son ascension a permis au monde d’évoluer, son empire a unifié les nations, permis aux idées de circuler, inventé de nouvelles formes de sociétés.

— Tes divagations me fatiguent, dit Servaz en sortant son propre paquet de cigarettes.

— Nous rêvons de paix, mais c’est un leurre, poursuivit le Suisse sans tenir compte de l’interruption. À tous les niveaux règnent la rivalité, la compétition et la guerre. William James, le père de la psychologie américaine, a suggéré que la vie civilisée rend possible pour de nombreuses personnes le fait de passer du berceau à la tombe sans avoir jamais connu le moindre moment de véritable peur. Ainsi beaucoup de ces personnes ne comprennent pas la nature de la violence, de la haine et du mal, qui pourtant les entourent. Quelle merveille que d’être un loup entouré d’agneaux, n’est-ce pas ?

— Marianne, qu’est-ce que tu en as fait ? Comment elle est morte ?

Le Suisse lui jeta un bref coup d’œil contrarié cette fois, comme s’il trouvait malpoli de l’interrompre à deux reprises.

— Je t’ai dit que, quand j’avais l’âge de Gustav, j’ai frappé mon oncle avec un marteau ? Il était assis dans le salon avec ma mère. Il était passé sous je ne sais quel prétexte pendant que mon père était absent et ils bavardaient. Aujourd’hui encore, je suis incapable d’expliquer ce geste. D’ailleurs, je l’avais oublié jusqu’à ce que ma mère m’en reparle, des années plus tard, sur son lit de mort. Je ne sais pas… sans doute simplement parce que le marteau était là. Je l’ai attrapé, je me suis approché par-derrière et pan ! je lui en ai filé un grand coup sur le crâne. D’après ma mère, il pissait le sang.

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