Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Servaz fit jaillir la flamme du briquet et alluma sa cibiche.

— Une des dernières choses que ma mère m’a dites, quelques instants avant que le cancer n’en vienne définitivement à bout, c’est : « Tu as toujours été mauvais. » J’avais seize ans. Je lui ai répondu en souriant : « Mauvais comme le cancer, maman. »

Soudain, sans que rien n’eût pu laisser prévoir son geste, le Suisse arracha la cigarette des lèvres de Servaz et jeta le mégot dans la fine couche de neige du trottoir. Ensuite, il l’écrasa du talon.

— Qu’est-ce que tu… ?

— On t’a jamais dit qu’un donneur ne doit pas fumer ? C’est un peu tard, mais à partir d’aujourd’hui, plus de clopes, décréta Hirtmann en faisant demi-tour et en franchissant les portes. Tu prends des médicaments pour le cœur ?

Servaz faillit répliquer, mais il pensa à Gustav. Est-ce que c’était réel ? Est-ce qu’il était vraiment en train de discuter avec le Suisse des médicaments qu’il prenait ?

— Pas exactement pour le cœur, répondit-il. Ce n’est pas comme si j’avais subi un pontage ou une greffe. Ni anticoagulants ni médicaments antirejet. Des antidouleur et un anti-inflammatoire, je les ai arrêtés. Je ne pense pas qu’ils aient eu trop le temps de m’endommager le foie, si c’est ça qui te chagrine. Où est-elle ? Marianne, qu’est-ce que tu en as fait ? gronda-t-il derrière le Suisse en lui emboîtant le pas.

Les portes se refermèrent derrière eux. L’entrée de service. Servaz regarda tout autour. Il n’y avait personne.

— Où est-elle ? dit-il en attrapant Hirtmann par le col et en le collant contre le mur.

Le Suisse se laissa faire.

— Marianne…, répéta Servaz, les traits déformés par la colère.

— Tu veux sauver ton fils ou pas ? Lâche-moi. Tu le sauras le moment venu, ne t’inquiète pas.

Il resserra sa prise. Il avait envie de frapper, de cogner, de faire mal.

— Ton fils est mourant si nous ne faisons rien. On ne peut plus attendre. Une dernière chose, au cas où tu te mettrais en tête que Gustav peut très bien être opéré ici… Pense à Margot. Il y a deux nuits de ça, je l’ai vue en petite tenue : j’avais renversé du café sur le costar de son garde du corps et elle a ouvert sa porte. Quelle beauté !

Cette fois, il frappa. Le nez du Suisse explosa. Hirtmann rugit comme un fauve quand Servaz le lâcha. Il se pencha en avant, sortit un mouchoir et le plaqua contre son nez qui pissait le sang.

— Je pourrais te tuer pour ça, gronda-t-il. Tu sais comme moi, poursuivit-il malgré tout, qu’il est impossible de protéger ta fille de quelqu’un comme moi… À propos de Margot, tu ne la trouves pas fatiguée en ce moment ? Tu as vu ces cernes sous ses yeux ?

— Espèce de charogne !

Il se sentait prêt à frapper de nouveau. Son cœur battait dangereusement dans sa poitrine. C’est alors qu’il vit l’écriteau sur le mur, près de la porte coulissante :

Toute agression physique et/ou verbale envers le personnel hospitalier en exercice
fera l’objet de poursuites judiciaires
Art. 222-7 et 433-3 du Code pénal

Après tout, se dit-il, ce n’était pas comme si Hirtmann faisait partie du personnel de l’hôpital. Il saisit ses menottes en un tournemain.

— Qu’est-ce que tu fais ? demanda le Suisse dont le regard étincelait.

Sans répondre, il referma un des bracelets autour d’un des poignets du Suisse, le fit pivoter prestement.

— Arrête ça. C’est idiot.

Il fit de même avec le second, l’attrapa par le bras et l’entraîna vers la sortie.

— Qu’est-ce que tu fous, bon Dieu ? s’énerva Hirtmann. Pense à Gustav ! Au temps qu’on perd.

La voix du Suisse était lisse et froide, et il eut la sensation de marcher sur une couche de glace trop mince sur le point de se craqueler.

L’infirmière dans le petit bureau les vit passer et jaillit de la pièce. Servaz tendit sa carte de police dans sa direction sans se retourner et s’éloigna avec son prisonnier.

— Tu as l’air secoué, Martin, dit le Suisse d’une voix mauvaise et railleuse à la fois, une voix méchante et malicieuse. Tu as l’air d’un chat à qui on a coincé la queue dans la porte. Enlève-moi ça. Ta fille, je ne l’ai pas touchée. Et je ne la toucherai pas. Si tu fais ce que tu dois faire… En fin de compte, tout — absolument tout — dépend de toi .

— Ferme-la.

Il poussa la porte battante donnant sur le hall et brandit de la même façon sa carte en direction de la femme à l’accueil — qui considéra le visage ensanglanté d’Hirtmann, les poignets menottés et la carte avec des yeux ronds — avant de se tourner vers la sortie et d’en franchir les portes en tenant le Suisse.

L’air froid les frappa, mais Servaz n’y prêta pas attention. Il descendit les marches et s’orienta vers l’emplacement où était garée sa voiture.

— Réfléchis, dit le Suisse en marchant à côté de lui. Tu vas être inculpé de meurtre. La seule personne qui puisse te disculper, c’est moi.

— Précisément, je préfère te savoir en prison à ce moment-là que dehors, lui rétorqua-t-il en ouvrant la portière côté passager.

— Et Gustav ?

— Ça, c’est mon problème.

— Ah oui ? Comment feras-tu, une fois en taule, pour donner ton foie ?

Le Suisse était adossé à la voiture, les poignets menottés sur le ventre. Il le toisait. Servaz hésita.

— D’accord, mais à mes conditions, répéta-t-il.

— Et quelles sont-elles ?

— Toi en prison, moi dehors. Je suivrai tes instructions. J’irai dans cette clinique. Je donnerai mon foie. Nous sauverons Gustav. Mais toi, tu dormiras en taule pendant ce temps.

Le Suisse émit un son entre le rire et le rugissement.

— Tu crois que tu peux dicter tes conditions ? Tu n’as pas le choix, Martin : tu n’as plus la main. Si tu veux sauver ton fils. Et ta fille… Même si je suis en taule, pense à ce que les Labarthe pourraient lui faire… Ou, si ce n’est eux, d’autres gens comme eux, que je connais… Je te trouve bien pâle, Martin, tout à coup…

Le vent qui soufflait sur l’esplanade était désagréable et il emportait les paroles du Suisse en même temps que les panaches de son souffle. Les yeux d’Hirtmann étaient réduits à deux fentes, mais Servaz distinguait un éclat métallique entre ses paupières. Il ne doutait pas une seconde que celui-ci mettrait sa menace à exécution.

Il le frappa dans le foie, aussi fort qu’il put, et le Suisse hurla de douleur et de rage, fléchit les genoux.

— Tu me paieras ça, grinça-t-il, mauvais. Tôt ou tard, tu me le paieras. Mais pas maintenant.

Servaz défit les menottes.

Il était 4 heures du matin quand il remonta à l’hôtel. Il vit tout de suite que de la lumière brillait à la fenêtre de leur chambre. Kirsten était réveillée.

Quand il entra, elle était assise sur la chaise devant le petit bureau, lui tournant le dos, son ordinateur allumé.

— Où étais-tu ? demanda-t-elle sans se retourner.

Il ne répondit pas tout de suite. Kirsten fit volte-face et le dévisagea.

— Que s’est-il passé ? Tu as l’air d’avoir vieilli de dix ans.

39.

Margot

— Et tu n’as pas jugé bon de me prévenir ?

Elle était furieuse. Elle ne semblait pas avoir beaucoup dormi et les cernes sous ses yeux lui donnaient un air plus fragile qu’à l’ordinaire.

— Vous avez passé cinq heures dans ce foutu hôpital avec ce gosse et tu n’as pas trouvé un instant pour m’appeler ?

— Tu dormais…

Fuck off !

Il se le tint pour dit et la boucla.

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