Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Ne t’en fais pas, trésor. Ça va aller. Ça va aller.

Elle se tourna vers Labarthe.

— On doit l’emmener aux urgences, lâcha-t-elle.

— Tout juste, bordel.

— Ils sortent, dit Kirsten.

Servaz la rejoignit à la fenêtre.

— Regarde comme ils ont emmitouflé Gustav. Et il n’a pas l’air bien, même vu d’ici.

Elle lui tendit les jumelles.

— Il n’a pas été à l’école aujourd’hui, fit-il observer.

L’inquiétude revint. Il regarda sa montre. Bientôt 15 heures. Cela faisait plus de trois heures que Labarthe était rentré de la pharmacie, si c’était bien là sa destination. De toute évidence, l’état de Gustav avait empiré. Servaz aurait payé cher pour savoir ce dont le gosse souffrait. L’angoisse le rongeait littéralement.

Il les vit asseoir Gustav à l’arrière ; la femme Labarthe jeta un plaid sur ses genoux, lui caressa les cheveux. Son mari se mit au volant — non sans lancer au préalable un regard en direction de l’hôtel.

— Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Kirsten.

Il réfléchit à toute vitesse.

— On laisse courir. Ils sont déjà aux aguets. Sur ces routes, ils vont très vite nous repérer. Et tu n’es pas en état, de toute façon. On attend qu’ils reviennent.

— Tu es sûr ?

— Oui.

Mais il n’avait qu’une envie : courir vers sa voiture. Il comprit qu’il ne pourrait pas supporter longtemps cette incertitude. Où l’emmenaient-ils ? Il se foutait pas mal des époux Labarthe, et même de Julian Hirtmann, en cet instant précis — il ne pensait qu’à une chose : Gustav. Pourquoi suis-je si inquiet ? se demanda-t-il. Si ce gosse n’est pas le mien, pourquoi me sentir à ce point concerné ?

Assise à l’arrière, Aurore serrait Gustav contre elle. Elle s’était habillée à l’arrache, avec le premier pantalon et le premier pull qu’elle avait trouvés. Il régnait un froid humide, pénétrant, dans la voiture. Elle avait enveloppé le garçon avec le plaid, mais il ne cessait pas de frissonner.

— Tu veux nous congeler ou quoi ? lança-t-elle vers l’avant.

Labarthe poussa le chauffage à fond sans répondre, tout en surveillant la route piégeuse.

En bas des lacets, ils débouchèrent sur une route plus large, déneigée. Il prit à gauche. Direction Saint-Martin.

Accéléra.

— J’ai envie de vomir, dit le gamin.

Le D rFranck Vassard faisait une pause dans la pièce de repos quand une infirmière vint le chercher.

— On a un gamin qui n’arrête pas de vomir qui vient d’arriver.

Il se redressa sur le canapé fatigué, s’assit et la regarda en s’étirant, les bras en croix. C’était un jeune interne, il était de garde aux urgences et on devina l’énergie qui était en lui, l’énergie de la jeunesse mais aussi de celui qui n’a pas encore été vaincu par des années à se battre contre deux ennemis invincibles : la maladie et la mort. Auxquels il fallait souvent en ajouter deux autres : l’ignorance et la défiance des patients. Il frotta sa barbe de hipster en dévisageant l’infirmière.

— Quel âge ?

— Cinq ans. Et il a quelques symptômes légers d’ictère. Ça pourrait être une insuffisance hépatique.

Autrement dit, la jaunisse : une coloration jaunâtre de la peau et du fond de l’œil due à une augmentation de la concentration de bilirubine dans le sang.

— Il est avec ses parents ?

— Oui.

— De la fièvre ?

— 38,5.

— J’arrive.

Il se leva, s’approcha de la machine à café. Zut, il avait espéré que sa sieste durerait un peu plus longtemps. Saint-Martin était un petit hôpital, les urgences avaient rarement à y affronter le chaos plus ou moins sous contrôle qui caractérisait celles des grandes villes.

Deux minutes plus tard, Vassard quittait la petite pièce et remontait le couloir plein de chariots, d’infirmières et de remue-ménage. L’enfant était assis sur un brancard. Le couple le regarda approcher. Sans savoir pourquoi, il leur trouva quelque chose d’étrange et de mal assorti (la femme faisait presque dix centimètres de plus que l’homme) et il se sentit mal à l’aise.

— Vous êtes les parents ?

— Non, des amis, répondit l’homme au bouc. Le père ne devrait pas tarder.

— Très bien, qu’est-ce qu’il a ? demanda-t-il en s’approchant du gosse blond au regard fiévreux.

— On va lui administrer du charbon activé et un antivomitif, dit-il. Je ne suis pas fan des lavages gastriques. Et, de toute façon, on ne les utilise plus guère qu’en cas d’ingestion de substance à très forte toxicité, ce qui n’est pas le cas du sédatif que vous lui avez fait avaler (ici, il ne put s’empêcher de colorer son propos d’un ton franchement désapprobateur). Ensuite, on va le mettre sous observation jusqu’à demain matin. Ce qui m’inquiète le plus, ce sont ces symptômes : l’ictère, le foie gonflé, les douleurs abdominales. L’atrésie biliaire, ça ne rigole pas. Il suit un traitement pour ça ?

Il croisa les yeux sournois de la femme blonde, d’une vigilance totale.

— Il a subi l’intervention de Kasai, répondit-elle. Il est suivi par le D rBarrot.

Le jeune interne hocha la tête. Il connaissait Barrot. Un médecin compétent. La procédure de Kasai était une intervention chirurgicale qui consistait à rétablir le drainage de la bile du foie vers l’intestin en remplaçant le conduit endommagé par la maladie par un nouveau système fait à partir d’intestin grêle. L’intervention réussissait dans un cas sur trois. Mais, même en cas de succès, elle n’empêchait pas la cirrhose de continuer à progresser lentement. Une belle cochonnerie, l’atrésie biliaire , songea le jeune interne en regardant l’enfant.

— On dirait bien que l’intervention a échoué, dit-il en fronçant les sourcils en direction de Gustav. Il faudrait peut-être envisager une transplantation… Vous savez si c’est prévu ? Qu’est-ce qu’en pense le D rBarrot ?

Ils le fixaient comme s’il parlait chinois. Curieux couple, se dit-il.

— Et la prochaine fois, oubliez le sédatif, insista-t-il comme ils ne répondaient pas. Même s’il est très agité.

Il les toisa l’un après l’autre, avec l’envie de les secouer un peu. La femme hocha la tête. Elle était plus grande que lui. Son pantalon en cuir et son pull moulants mettaient en valeur sa silhouette. Il se demanda ce qui l’emportait chez lui en la regardant : l’attraction physique ou la répulsion. Il n’avait jamais ressenti un sentiment aussi ambivalent en présence d’une femme.

Il scrutait l’entrée de l’hôpital et la vaste esplanade depuis le porche d’un immeuble, à cent mètres de là. La nuit était tombée. Les lampadaires devant le grand bâtiment jetaient des flaques jaunes sur sa façade de brique. Quelques rares flocons passaient dans leur halo. Il tira nerveusement sur sa cigarette, ses petits yeux aux aguets derrières les verres de ses lunettes.

Tout était si calme, si sombre. Pas un mouvement. Où allaient les habitants de Saint-Martin-de-Comminges une fois la nuit tombée ? Il jeta la cigarette dans la neige du trottoir.

Regarda autour de lui.

S’avança.

Traversa l’esplanade déserte d’un pas tranquille, malgré l’impatience qui le consumait. Il franchit les portes en direction de l’accueil.

— Un garçon de cinq ans a été admis aux urgences cet après-midi, dit-il quand l’infirmière derrière le comptoir eut daigné lui prêter un peu d’attention. Gustave Servaz. Je suis son père.

Elle consulta l’écran de son ordinateur.

— Très bien, dit-elle en lui montrant une porte vitrée à gauche de son comptoir. Vous franchissez cette porte, vous suivez le couloir jusqu’au bout, ensuite à droite. Vous verrez, c’est écrit. Demandez là-bas. Et les visites se terminent dans un quart d’heure.

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