Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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C’était bien la Volvo qui s’approchait. Mais, vue d’ici, elle était incapable de distinguer qui se trouvait à l’intérieur. Elle déplaça les jumelles vers le chalet, les fenêtres apparurent en gros plan dans son champ de vision. L’une d’elles était grande ouverte, le vent soulevait les rideaux et les faisait danser à l’extérieur.

Pendant plusieurs secondes, Kirsten contempla, hypnotisée, cette danse silencieuse, cet envol blanc et lumineux.

Jusqu’à ce que, soudain, Aurore Labarthe apparaisse et rompe le charme. Kirsten la vit se pencher à l’extérieur pour saisir les rideaux, les remettre à leur place puis refermer la fenêtre.

Cela avait duré moins de dix secondes, mais elle avait obtenu une partie de l’information qu’elle désirait. Il n’y avait plus que deux options possibles pour les occupants de la voiture :

1°) ce connard de Labarthe.

2°) ce connard + Gustav.

Aurore Labarthe referma la fenêtre après un coup d’œil à la Volvo qui rentrait de la pharmacie, là-bas, son pot d’échappement crachant dans l’air froid une épaisse fumée noire riche en particules. Qu’est-ce qu’il foutait, putain ? La pharmacie était à peine à un kilomètre du chalet. Il aurait dû rouler moins vite ! Sa chiffe molle de mari… Il l’exaspérait mais, pour une fois, elle devait bien admettre qu’il avait raison : ils avaient merdé. Et, ce qui la mettait encore plus en fureur, par sa faute. Elle avait totalement sous-estimé les effets secondaires du sédatif sur Gustav. Pourtant, elle connaissait parfaitement la maladie du gosse, sa très grande fragilité hépatique. Hirtmann les avait longuement mis en garde là-dessus.

« Atrésie biliaire », ça s’appelait. Une maladie d’origine inconnue, touchant environ un enfant sur dix ou vingt mille, qui se caractérisait par une obstruction des voies biliaires, empêchant la bile de s’évacuer du foie — et qui, non traitée, pouvait conduire au décès de l’enfant par cirrhose biliaire secondaire.

Si jamais le Suisse apprenait qu’à deux reprises ils l’avaient drogué pour être tranquilles au cours de leurs petites soirées, Aurore ne donnait pas cher de leur peau. Il serait sans pitié. Hirtmann tenait plus à ce gamin qu’à sa propre vie. Qui était vraiment ce gosse ? Elle se l’était souvent demandé. Était-ce réellement son fils ? Et, dans ce cas, où était la mère ? Ni Roland ni elle ne l’avaient jamais vue.

Elle remonta le couloir et entra dans la chambre de Gustav. Pinça le nez devant l’odeur de vomi. Attrapa la couette et les draps souillés par un coin et les arracha du lit, les laissant tomber sur le sol.

Un gargouillis lui parvint de la salle d’eau attenante.

Elle contourna le lit et franchit le seuil de la salle d’eau. Gustav était agenouillé devant les W.-C., dans son pyjama bleu. Il se vidait, la tête penchée dans la cuvette.

Le pauvre haletait, la respiration sifflante, ses cheveux blonds collés en touffes par la sueur laissaient voir son crâne rose. En l’entendant, il se redressa et lui lança un regard triste et douloureux. Seigneur, ce gamin ne se plaignait jamais, sauf pour réclamer son père, se dit-elle. Une bouffée de honte la fit presque suffoquer.

Elle s’approcha et posa une main sur le petit front. Il était brûlant.

Entendit la porte d’entrée, en bas.

Puis les pas de Roland dans l’escalier.

Elle aida Gustav à se déshabiller, vérifia la température de la douche du dos de la main, le poussa doucement à l’intérieur.

— Ça va te faire du bien, trésor.

Gustav acquiesça en silence, se glissa sous le jet. Il sursauta.

— C’est chaud ! dit-il.

— Ça va te faire du bien, répéta-t-elle en réglant la température.

Labarthe entra dans la chambre. Il vit le monceau de draps souillés sur le sol, s’approcha de la salle d’eau.

— Le flic, dit-il d’emblée, il était à la pharmacie !

Elle se retourna et lui lança un regard aussi effilé que la lame d’un rasoir. Sans cesser de savonner le dos de Gustav, elle montra de sa main libre le sac que tenait Labarthe.

— Passe-moi ça.

— Tu as entendu ce que je t’ai dit ? lança-t-il en lui tendant le Primperan.

— Gustav, regarde-moi, dit doucement Aurore, ignorant son mari.

Elle déboucha la bouteille en plastique, éleva le goulot vers les lèvres du garçon. Qui grimaça.

— C’est pas bon.

— Je sais, amour. Mais ça va te guérir.

— Doucement ! s’exclama Labarthe en la regardant faire. Tu lui en donnes trop !

La femme blonde écarta la bouteille des lèvres de Gustav en foudroyant son mari du regard.

— J’ai sali le lit, dit le garçon d’un ton coupable.

Elle baisa son front, caressa ses cheveux blonds humides.

— Ça ne fait rien, on va le changer tout de suite.

Elle se tourna vers son mari.

— Tu peux m’aider, s’il te plaît ? Et mettre la chambre en ordre ?

Le ton était cinglant. Il acquiesça en serrant les dents. Ressortit. Aurore sécha Gustav, le frictionna puis lui tendit un pyjama propre.

— Ça va mieux ?

— Un peu, oui.

— Tu as mal où exactement ?

Il posa une main sur son abdomen, elle tâta : il était dur et enflé.

— Tu es un garçon très courageux, tu sais ?

Elle le vit sourire faiblement. C’était vrai, pensa-t-elle, que ce gosse était courageux. Il tenait sans doute ça de son père. Il faisait face à la maladie comme un vaillant petit soldat. Mais avait-il seulement connu autre chose dans sa courte existence que cette saloperie ? Elle le regarda un moment, accroupie devant lui, en lui souriant. Puis elle se releva.

— Allons-y, dit-elle. On va te remettre au lit, d’accord ? Pas d’école aujourd’hui.

Lorsqu’ils ressortirent de la salle d’eau, le lit était fait mais la fenêtre grande ouverte. Comme pour l’autre, les rideaux semblaient vouloir s’envoler à l’extérieur.

— Mets-toi dans le lit, dit Aurore en s’empressant de refermer la fenêtre. Je reviens. C’est vrai que tu te sens un peu mieux ?

Gustav acquiesça, très sérieusement, du fond de son lit.

— Génial. Quand tu auras faim, dis-le-moi.

Elle sortit et se dirigea vers l’escalier.

— Le type de cette nuit…, commença Labarthe dès qu’elle entra dans la cuisine.

— Oui. Je t’ai entendu. Il y a beaucoup de vent. Pourquoi tu as laissé la fenêtre du petit ouverte ?

— Parce que ça schlinguait…

— Tu veux peut-être qu’en plus de vomir il attrape la mort ?

— J’ai attendu en sortant pour voir où il allait, reprit-il comme s’il n’avait pas entendu. Le flic … Il ne m’a pas vu. Il avait son téléphone collé à l’oreille et il avait l’air très contrarié. Je voulais voir s’il retournait à l’hôtel.

— Et ?

Elle glissa une dosette noire dans le magasin du percolateur et mit l’appareil à chauffer.

— Il s’est assis à une terrasse pour boire un café. Je l’ai laissé et je suis rentré, comme… comme c’était plus urgent ici…

Il avait presque pris un ton d’excuses — qu’il regretta aussitôt : se montrer faible devant Aurore, c’était lui donner envie de vous planter ses crocs dans la jambe.

— Oui, j’ai même eu l’impression qu’ils le fabriquaient, ce putain de sirop, dit-elle. Ce gosse va nous attirer un paquet de problèmes. Il n’arrête pas de vomir. J’espère que ton expédition à la pharmacie va nous servir à quelque chose.

Elle appuya sur un bouton et la machine à dosettes se mit à cracher son jus brun en gémissant et en éructant. Le ton de reproche n’avait pas échappé à Labarthe. Il se demanda pourquoi elle lui mettait ça sur le dos. Certes, c’était lui qui, le premier, avait proposé au Maître d’héberger le gosse quand la directrice de l’école précédente avait commencé à poser trop de questions au « grand-père », mais Aurore avait accueilli l’idée avec enthousiasme. Ils n’avaient jamais pu avoir d’enfants. Et il voyait bien comment Aurore prenait soin de Gustav, passait du temps avec lui, prenait plaisir à sa compagnie. N’empêche que c’était quand même elle qui avait eu l’idée de le droguer. Il avait pourtant essayé de l’en dissuader.

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