Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Troublé, il marcha jusqu’à l’ascenseur, ouvrit son téléphone en pénétrant dans la cabine. Il avait plusieurs messages. Tous de Margot. Elle avait appelé à plusieurs reprises au cours de la nuit précédente, le dernier message datait de quelques minutes à peine avant son appel. Il l’ouvrit :

Papa, je ne parlais pas sérieusement. Et je sais que toi non plus. Mais, s’il te plaît, dis-moi que tu vas bien. Je m’inquiète.

En émergeant dans le hall, il vit L’hôtelier s’approcher de lui.

— Comment va votre équipière ? demanda-t-il. Elle était méchamment ivre hier soir.

Servaz s’immobilisa.

— Ma quoi … ?

— Zêtes de la police, pas vrai ?

— …

— C’est le chalet que vous surveillez ?

Servaz resta muet, se contentant de dévisager l’homme.

— Je n’ai rien dit, le rassura celui-ci. Quand ils ont ramené votre… équipière, cette nuit, je n’ai pas parlé de vous. J’ai fermé ma putain de gueule, j’ai fait semblant de gober leurs salades. Je ne sais pas ce que vous leur reprochez mais, autant vous le dire, je ne les ai jamais trouvés nets, ces deux-là. Bonne pioche, si vous voulez mon avis.

Cette manie qu’avaient les gens de nos jours de donner leur avis sur tout, même quand on ne le leur demandait pas. Servaz le regarda s’éloigner.

35.

Bile

Nous passons notre vie à comparer. On compare des maisons, des télévisions, des voitures ; on compare des hôtels, des couchers de soleil, des villes, des pays. On compare tel film et son remake , telle ou telle interprétation d’un même rôle. On compare notre vie d’avant et celle de maintenant, des amis tels qu’ils étaient et ce qu’ils sont devenus. La police, elle, compare empreintes digitales, traces ADN, témoignages, versions successives des gardés à vue et aussi — quand elle en a l’occasion — armes et munitions.

On appelle ça des tirs de comparaison. À Toulouse, c’était la Section balistique du Laboratoire de police scientifique, situé au troisième étage de l’hôtel de police, qui s’en chargeait. Le stand et le caisson de tir se trouvaient, eux, au sous-sol. La première étape consistait à examiner l’arme. Par exemple, la présence ou non de poussière pouvait donner une indication sur le temps écoulé depuis le dernier tir, en particulier s’il y avait plus de poussière près du canon que de la culasse, ce qui laissait supposer que l’arme n’avait pas été utilisée depuis pas mal de temps. Curieusement, ce n’était pas le cas du Sig que l’ingénieur avait sous les yeux. Pourtant, son propriétaire, le commandant Servaz, affirmait qu’il n’avait pas utilisé son arme depuis des mois. La dernière fois où il l’avait fait, selon lui, c’était au stand de tir — avec les résultats malheureux que l’on sait. Bizarre, se dit Torossian en faisant la grimace. Il aimait bien Servaz. Mais cette arme avait tout l’air d’avoir été utilisée à une date beaucoup plus récente.

Il le nota dans son petit carnet puis la rangea, avec son étiquette, à côté des autres. Quand il aurait terminé, il procéderait aux tirs de comparaison.

Appel à Margot .

Il laissa sonner, tout en descendant les marches de la terrasse puis la rue enneigée en direction des commerces, quelques centaines de mètres plus loin.

— Papa, dit-elle enfin. Dis-moi que tu vas bien. Je me suis inquiétée.

Sa voix nouée… elle semblait sur le point de pleurer. Il sentit son estomac se serrer.

— Je vais bien, dit-il en piétinant les congères au bord de la route d’une démarche maladroite. On a eu une nuit… un peu agitée. Je n’avais pas vu tes messages. Je viens de les découvrir, je suis désolé.

— ça ne fait rien, j’étais très en colère. Je ne pensais pas toutes ces choses que tu as lues.

— Ça n’est pas important, dit-il.

Mais si, ça l’était, en vérité. Car il venait de les lire, ces messages. Ils étaient pleins de vague à l’âme et de doléances. Pour la première fois de sa vie, sa fille se demandait ouvertement si elle comptait pour lui, lui déclarait avoir la sensation qu’elle était la dernière des priorités de son père. Et qui sait, se dit-il, s’il n’y avait pas un peu plus qu’un soupçon de vérité là-dedans. S’il n’était pas devenu, à son insu, un paternel merdique…

— Comment ça, ça n’est pas important ? réagit-elle aussitôt à l’autre bout.

Putain , jura-t-il en son for intérieur. C’est pas vrai, ça va pas recommencer . Il aurait voulu lui dire, là, tout de suite, qu’il l’aimait, qu’il allait trouver le temps, qu’elle devait lui laisser une chance. Au lieu de ça, il écouta le sermon de Margot pendant les trois cents mètres restants, manquant à deux reprises s’étaler sur les monticules de neige, se contentant de répondre une ou deux fois par monosyllabes sans parvenir à endiguer le flot des récriminations filiales. Comme il continuait de se déverser inexorablement dans son oreille, il demeura planté devant l’entrée de la pharmacie cinq bonnes minutes de plus avant de se décider à entrer. Il masqua le téléphone d’une main et demanda du Primperan.

— Il y avait une fête, cette nuit, au village ? lui demanda le pharmacien en souriant.

Servaz haussa les sourcils en signe d’incompréhension.

— Vous êtes la deuxième personne en cinq minutes à m’en demander.

Il ressortit sans que le monologue se fût tari ni ralenti, avisa une terrasse de café et s’y assit malgré le froid. Dans l’appareil, Margot continuait de se soulager de tout ce qu’elle avait sur le cœur.

— Bonjour, dit le serveur.

— Un café, s’il vous plaît.

— À qui tu parles ? demanda soudain sa fille, interrompant son monologue.

— À un garçon de café, répondit-il avec une pointe d’agacement.

— Très bien. Je vais te laisser. S’il te plaît, ne me dis plus jamais que je me comporte comme une mère. La vérité, c’est que toi tu te comportes comme un petit garçon. Et tu rends les choses difficiles, papa.

— Je suis désolé, lâcha-t-il malgré lui.

— Ne le sois pas. Change. Bises.

Il regarda son téléphone, incrédule. Elle avait raccroché ! Après quinze bonnes minutes de sermon au cours desquelles il n’avait pas pu en placer une, encore moins se justifier ou se défendre.

Le ventre de Kirsten continuait de se contracter, mais plus faiblement : les nausées s’étaient éloignées. Du moins parvenait-elle à les maintenir à distance. Que fichait Martin ? Vingt bonnes minutes qu’il était parti pour la pharmacie. À présent, elle avait la migraine, la bouche si pâteuse qu’elle lui semblait emplie de sable et une douleur plantée comme un clou entre les omoplates, sans doute provoquée par la violence avec laquelle elle s’était vidé les boyaux cette nuit. Elle marcha jusqu’à la salle de bains. Elle devait sentir très fort la sueur et, selon toute probabilité, refouler du bec.

Elle se brossa les dents, jeta une serviette sur le sol, se déshabilla et entra dans la cabine. Ouvrit le robinet. Se glissa sous le jet.

Quatre minutes plus tard, elle ressortait, une serviette nouée autour des seins. Elle songea à l’odeur qui devait régner dans la pièce, se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrit en grand.

L’air froid comme un baume, le soleil comme une caresse, le vent qui soulève la neige en petits nuages. Un chien qui aboie. Une cloche au loin. Une voix qui en appelle une autre. C’est agréable d’être en vie , songea-t-elle.

Elle avisa un véhicule là-bas, sur sa gauche, venant dans sa direction. Aussitôt, elle reporta son attention sur le chalet. La Volvo avait disparu. Merde … Kirsten alla chercher les jumelles abandonnées sur le lit défait de Martin, revint à la fenêtre et fit le point.

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