Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Ben quoi, je vous ennuie ?

— Un peu.

Il avait blêmi. Et elle avait lu dans ses yeux qu’il avait été sur le point d’être désagréable. Qu’il n’était pas forcément si gentil que cela. Elle avait alors frôlé sa cheville de la pointe de sa chaussure, sous la table. S’était penchée vers lui. Il l’avait imitée. Leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre. Elle avait plongé son regard dans le sien.

— J’ai envie d’autre chose.

Elle avait aussitôt vu l’effet physiologique à la dilatation de ses pupilles, deviné l’accélération de son rythme cardiaque, l’augmentation de sa pression artérielle. La pointe de sa chaussure s’était glissée entre le bas de son jean et sa jambe et elle avait presque visualisé l’afflux sanguin vers la zone génitale au moment où son visage juvénile s’empourprait.

— On change d’endroit si vous voulez, avait-il dit.

Une façon élégante de demander : « Chez toi ou chez moi ? »

— Non, avait-elle répondu. Ici. C’est bien.

Du menton et du regard, elle lui avait montré la porte des toilettes, dans le fond. Puis elle s’était levée. Elle l’avait attendu dans le minuscule espace entre les toilettes « hommes » et « femmes », les reins appuyés contre l’unique lavabo de céramique blanche, et il s’était jeté sur elle dès qu’il avait franchi la porte. Ses mains trop fébriles et directes entre ses cuisses, sous la robe. Fini la politesse. Elle n’était plus qu’un objet de plaisir et il était bien décidé à trouver le sien à travers elle. Elle les avait laissées aller partout où elles voulaient et elle avait senti son vagin se lubrifier. Il l’avait prise debout, dans un des cabinets, ses mains à elle à plat contre la cloison, au-dessus de la lunette des W.-C., après qu’elle l’eut aidé à enfiler son préservatif. Pas de fioritures, il l’avait pénétrée violemment, se hâtant de prendre son plaisir. Elle avait eu à peine conscience du gémissement qui montait du fond de sa gorge, de ses hoquets et de ses ongles griffant le bois à tel point qu’une écharde s’était plantée dans son index gauche, sous l’ongle. Elle avait joui très vite. Lui aussi. L’avait embrassé, remercié et était ressortie dans la nuit pluvieuse.

En ressortant de la douche, elle récupéra son téléphone qu’elle avait branché sur le chargeur et retourna s’asseoir sur le siège des W.-C.

— Salut Kasper, dit-elle quand on eut répondu à l’autre bout.

— Alors, où vous en êtes ? demanda le flic de Bergen.

Servaz fumait une cigarette au pied de son immeuble, place Victor-Hugo, après avoir déposé Kirsten dans le centre. En levant la tête, il pouvait voir son propre balcon et son living éclairé et, de temps à autre, une silhouette qui passait derrière la baie vitrée : Margot. Elle l’attendait. Elle préparait le repas. La nuit au-dessus des toits était sans nuages et, dans son dos, il sentait la présence qui lui avait toujours paru un brin inquiétante du marché Victor-Hugo fermé jusqu’au lendemain et des quatre étages de parking déserts au-dessus. C’était la vue qu’il avait depuis chez lui : des rangées de voitures comme des animaux endormis.

Il fumait et pensait à Gustav.

Il repensait à la phrase de la directrice d’école : « Qu’est-ce qui vous lie à cet enfant ? » Et à ce doute effroyable, cette horrible appréhension qui lui était venue dans la voiture et qui depuis poursuivait secrètement son travail de sape : et si Marianne était tombée enceinte avant d’être kidnappée par le Suisse ? Non, impossible. Il ne pouvait cependant pas s’empêcher de ressortir la photo et de contempler le visage du gamin à tout bout de champ. Il préférait ne pas compter combien de fois il avait fait ce geste aujourd’hui, car il aurait alors compris qu’il était au bord d’une sorte de folie. Que cherchait-il dans ces traits ? Une ressemblance ou, à l’inverse, l’absence de celle-ci, la preuve que c’était bien Hirtmann le père ?

Il avait le cliché dans sa main, à cet instant précis, et, malgré le faible éclairage de la place, il regardait le gamin qui le regardait en retour quand son téléphone bourdonna au fond de son pantalon. Il regarda l’écran illuminé : le numéro lui était inconnu — non répertorié.

— Allô ?

Ce cœur, comment va-t-il ?

Il sursauta, regarda autour de lui la place déserte, les trottoirs vides. Personne à l’horizon — avec ou sans téléphone.

— Pardon ?

— Une sacrée nuit que cette nuit-là, hein, Martin ? Sur ce wagon…

Il connaissait cette voix, il l’avait déjà entendue.

— Qui est à l’appareil ?

Un deux-roues passa, sa pétarade couvrit la voix au téléphone, si bien qu’il ne fut pas tout à fait sûr de ce qu’il avait entendu :

… bien failli griller tous les deux

— Jensen ?

— À cause de toi, je ressemble à Freddy Krueger, putain. J’ai la gueule de l’emploi maintenant, pas de doute.

Servaz retint son souffle et prêta l’oreille.

— Jensen ? Où es-tu ? On m’a dit que tu suivais une cure, que…

— Exact. Dernière étape de ma rééducation. Saint-Martin-de-Comminges, ça te parle ? Je t’y ai vu aujourd’hui, mon ami. Entrer et sortir de la mairie…

La silhouette dans le square, en manteau noir, le visage levé, que contournaient les passants… Pourtant, l’homme lui avait paru grand alors que Jensen était petit.

— Qu’est-ce que tu veux ?

Une seconde de silence.

— Je veux qu’on parle.

Servaz résista à l’envie de raccrocher. Qu’il aille au diable. Il devait se tenir éloigné de ce type. À tout prix. Il avait été blanchi, légitime défense, mais il était sûr que les bœufs continuaient de renifler de son côté, qu’ils attendaient un faux pas. Il s’enfonça dans l’ombre de la galerie qui courait autour du marché, comme s’il voulait échapper à d’éventuels regards.

— De quoi ?

— Tu le sais.

Il ferma les yeux, serra les mâchoires. C’était du bluff. Jensen voulait le piéger, l’accuser de harcèlement.

— Désolé, mais j’ai autre chose à faire.

— Ta fille, je sais…

Cette fois, il eut l’impression qu’une chaleur familière irradiait de son plexus : la colère.

Qu’est-ce que tu as dit ?

— Il faut combien de temps pour être à Saint-Martin ? Je t’attendrai devant les thermes, à minuit. À tout à l’heure, amigo .

Un bref silence.

— Et le bonsoir à ta fille.

Il regarda son portable avec l’envie de le fracasser contre le mur de béton du marché. Jensen avait raccroché.

Il fit le trajet beaucoup trop vite. L’autoroute était déserte à part quelques poids lourds dont les feux arrière se rapprochaient trop rapidement. Il les dépassait sans quitter la voie de gauche, filant à plus de trente kilomètres au-dessus de la vitesse autorisée, la rage au ventre.

Il songea qu’il devrait sans doute faire un rapport. Que mettrait-il dedans ? Qu’il n’avait pas eu le choix parce que Jensen avait parlé de sa fille ? Aucun bœuf-carotte ne voudrait entendre un tel argument. Il n’avait pas à aller là-bas, diraient-ils. Il aurait dû prévenir sa hiérarchie et surtout ne pas agir seul. Ben voyons… Qu’allait-il se passer à présent ? Que lui voulait Jensen ?

Dès qu’il quitta l’autoroute, il se retrouva plongé dans la campagne noire et lugubre, là où le lien entre les individus se distendait, où la lune était bien souvent la seule clarté visible. Puis la nuit des montagnes l’engloutit. Il remonta la même vallée ample que précédemment, comme s’il filait entre de grands temples en ruines, écrasé par cette double présence : celle de la nuit et celle des montagnes.

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