Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Le pire, ajouta le guide, c’est que…

— Ça suffit, merde !

Elle vit les quatre autres se tourner vers elle. Le jeune guide souriait d’un air moqueur.

— Désolée, dit-elle.

— Je crois que tout le monde est fatigué, intervint Beltran. Si on allait se coucher ?

La brune lui lança un regard irrité. Le guide et elle n’avaient pas encore suffisamment flirté.

— Bonne idée, dit l’homme au visage brûlé de sa voix froide et aiguë.

— Je vais m’en fumer une dernière avant de dormir, dit le jeune guide en se levant. Tu viens avec moi ? demanda-t-il carrément à la brune.

Elle hocha la tête en souriant et le suivit. Elle avait bien quinze ans de plus que lui. Salope, pensa Emmanuelle. Le jeune guide ouvrit la porte et, l’espace d’une seconde, tous entendirent le bruit du vent dans les branches des sapins. Puis il referma la porte.

— Ça fout quand même un peu les jetons, son histoire, reconnut la brune une fois dehors.

Il sourit et sortit une cigarette du paquet. Elle tendit la main pour s’en saisir, mais il l’écarta de ses doigts avant de sucer le bout-filtre ostensiblement. Elle sourit à son tour. Elle ne quittait pas des yeux les jolies lèvres du jeune guide, rouges comme un fruit au milieu de sa barbe blonde. Il glissa ensuite la cigarette dans sa bouche à elle, et approcha la flamme vacillante du briquet, sans la lâcher une seconde du regard.

— Matthieu, c’est ça ? demanda-t-elle.

— Yeap.

— Je n’aime pas dormir seule, Matthieu.

Ils étaient très proches, pas aussi proches cependant qu’elle l’aurait voulu, à cause des cigarettes. Elle était divorcée, libre de ses mouvements, et elle ne se privait pas de mettre à profit cette liberté chaque fois que l’occasion s’en présentait.

— Tu es loin d’être seule, répondit-il, tu auras trois mecs autour de toi…

— Je veux dire : seule dans mon sac de couchage…

Ils écartèrent presque simultanément leurs cigarettes, et leurs visages se rapprochèrent. Elle sentit son souffle et son haleine fleurant le vin sur sa figure.

— Tu veux faire ça avec les autres qui pioncent à côté, constata-t-il. C’est ça qui t’excite.

Ce n’était pas une question.

— J’espère surtout qu’il y en aura au moins un qui ne dormira pas, répondit-elle.

— Et si on le faisait là, tout de suite ?

— Trop froid.

Elle plongea ses yeux dans les siens. Son regard : vacant, vide de toute expression ; il envahissait presque tout le champ de vision de la femme brune et pourtant elle vit quelque chose bouger dans les fourrés derrière lui, dans l’angle formé par le cou et l’épaule : une ombre mouvante — et elle tressaillit, son cerveau brutalement déconnecté de leur parade amoureuse.

— Qu’est-ce que c’était ?

— Quoi ? dit-il, alors qu’elle se glissait hors de l’étroit espace entre le mur et lui.

— J’ai vu quelque chose…

Il se retourna à contrecœur, contempla la forêt obscure.

— Il n’y a rien.

— Je suis sûre d’avoir vu quelque chose ! Là, dans les bois.

Sa voix vibrait de panique à présent.

— Je te dis qu’il n’y a rien. Tu auras vu une branche bouger avec le vent, c’est tout.

— Non, c’était autre chose, insista-t-elle.

— Un animal, alors… Merde, à quoi tu joues ?

— Rentrons, dit-elle en jetant son mégot dans la neige.

— Il y a quelqu’un là-dehors, dit-elle.

Ils la regardèrent tous et le jeune guide derrière elle leva les yeux vers le plafond.

— J’ai vu quelqu’un, insista-t-elle de nouveau. Il y avait quelqu’un.

— Des ombres, dit le jeune guide en passant devant elle et en rejoignant les autres. Des ombres dans la forêt, des arbres remués par le vent. Il n’y a personne. Enfin, qui resterait dehors dans la forêt avec un froid pareil ? Et pour quoi faire ? Nous piquer nos iPhone et nos skis ?

— Je suis sûre d’avoir vu quelqu’un, insista-t-elle, contrariée et sans plus aucune envie de flirter avec ce petit con.

— Allons voir, dit Beltran. Il y a des torches ?

Le guide soupira, alla jusqu’à son sac et en sortit deux.

— Allons-y, dit-il.

Les deux hommes se dirigèrent vers la porte.

— J’avais raison, dit le jeune guide. Il n’y a personne.

Les faisceaux de leurs torches dansaient entre les arbres un ballet saccadé, stroboscopique, révélant les profondeurs inquiétantes de la forêt. La nuit, au bout, était sans fond. La nuit, comme la neige, nivelle tout, absorbe, dissimule .

— Il y a des traces, là. Elles ont l’air récentes.

À contrecœur, le jeune guide s’approcha. Effectivement, il y avait des traces de pas, profondes, à l’orée de la forêt. À quelques mètres du refuge, là où la neige était la plus épaisse, là où la brune avait cru voir quelque chose. La neige scintillait dans le faisceau de leurs torches.

— Et alors ? Quelqu’un est passé par ici. Si ça se trouve, ces traces datent d’hier. Avec ce froid, rien ne bouge, elles ne sont peut-être pas si récentes que ça.

Beltran regarda le guide en tiquant. Il n’aimait pas ça, mais le jeune homme avait sans doute raison. Et puis, qu’est-ce que ça pouvait bien foutre ? Est-ce qu’il y avait des habitations pas très loin, une ferme ? Des traces dans la forêt : et après ? Sans l’histoire racontée par l’autre dingo, ils ne seraient pas tous en train de se faire des films.

— Bon, on y va ? demanda le jeune guide.

Beltran opina.

— Ouais, rentrons.

— On n’a rien vu, OK ? Pas de traces. Nul besoin d’affoler les autres.

18.

Émois

Kirsten réintégra sa chambre d’hôtel peu avant minuit. Elle fila sous la douche, se savonna longuement sous le jet bouillant en insistant sur les parties intimes. Martin l’avait laissée dans le centre-ville avant de rentrer chez lui, car elle lui avait expliqué qu’elle avait besoin de prendre l’air.

Elle revit l’étudiant dans ce bar de la place Saint-Georges. Tandis qu’elle buvait seule, assise à une table ronde dans un coin, un kamikaze — vodka, triple sec, sweet & sour —, il l’avait longuement regardée, assis au milieu des autres. Non, pas regardée : couvée, convoitée, visée, dévorée des yeux, avec une sorte d’avidité frémissante et juvénile. Elle avait fini par lui retourner son regard. Il lui avait souri. Elle n’avait pas souri en retour, mais elle n’avait pas détourné le regard non plus. Il s’était alors détaché de sa bande de potes pour s’approcher d’elle entre les tables. Il ne semblait pas intimidé par son abord froid et austère qui, en général, dissuadait les hommes.

Il avait prononcé quelques mots en français, avec un sourire qu’il devait croire irrésistible — et, de fait, qui n’était pas loin de l’être.

— Je ne parle pas français, avait-elle répondu.

Il était aussitôt passé à un anglais plutôt scolaire teinté d’accent du Sud-Ouest.

— Vous attendez quelqu’un ?

— Non.

— Alors, c’est moi que vous attendiez.

Elle s’était efforcée de sourire à cette tentative plutôt minable.

Who knows ? avait-elle-même dit, encourageante — et elle avait aussitôt vu une lueur s’allumer dans ses yeux.

Il avait un air d’innocence, un visage à peine sorti de l’enfance, mais la lueur sombre qui était alors passée dans ses pupilles chantait une tout autre chanson. Il avait montré la chaise vide.

— Je peux m’asseoir ?

Une heure plus tard, elle savait tout de lui. Et elle commençait déjà à le trouver ennuyeux. Il préparait un master of science — si elle avait bien pigé son anglais approximatif — à l’ISAE, l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace de Toulouse. Il voulait travailler sur les lanceurs de satellites ou quelque chose comme ça. Il était intarissable sur son futur métier et, pendant un moment, elle avait feint d’être intéressée, puis elle avait renoncé. Elle avait sorti son iPhone 6 et consulté ses messages pendant qu’il parlait.

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