Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Il contempla le chantier au milieu du salon : un de ces foutus meubles en kit à monter soi-même qui avaient fait la fortune des vendeurs de mobilier suédois. Après deux heures d’efforts, il s’était aperçu qu’il avait monté les rails supportant les tiroirs à l’envers. Pas sa faute : ces notices étaient dessinées par des types qui visiblement n’achetaient jamais de meubles en kit. Panneaux en aggloméré, vis, tournevis, chevilles : tout gisait en vrac au milieu du salon, comme si une explosion avait eu lieu. En balançant le tournevis dans un coin, il se dit que c’était à ça que ressemblait sa vie depuis son veuvage : une existence en kit accompagnée d’une notice incompréhensible. Il n’était pas armé pour vivre seul. Encore moins pour élever une jeune fille de quatorze ans en pleine crise existentielle. Il y avait un tas de choses qu’il faisait de travers depuis que sa femme était morte.

Il regarda sa montre. Marit aurait dû être rentrée depuis plus d’une heure. Comme d’habitude, elle était en retard. Elle ne s’en excuserait même pas. Il avait tout essayé : les remontrances, les menaces de privation de sortie, la pédagogie, la conciliation. Rien n’y avait fait. Sa fille était imperméable à tout argument. C’était pourtant pour elle, pour conserver cet appartement qu’elle adorait mais largement au-dessus de leurs moyens — le salaire de sa défunte femme, bien supérieur au sien, avait payé les traites de son vivant — qu’il s’apprêtait à passer ce coup de fil. Et aussi pour éponger quelques dettes de jeu…

Il marcha jusqu’au balcon entièrement vitré où il avait installé un fauteuil et une petite table pour poser son whisky. À travers le crachin, Bergen brillait de mille feux, ses lumières mouillées dédoublées dans les eaux noires du port, ses vénérables maisons de bois repoussant la laideur des structures métalliques de celui-ci.

Une fois assis, il sortit de sa poche le numéro de téléphone qu’il avait relevé sur Internet et avait noté sur un bout de papier. Pourquoi ne l’avait-il pas directement entré dans son répertoire ? Est-ce que cela ferait une différence si, un jour, on lui demandait des comptes ?

Il se concentra sur l’argent — il en avait besoin, un besoin urgent, il ne pouvait se permettre de jouer les jeunes filles effarouchées — et composa le numéro, le ventre noué.

19.

Bang

Dans le refuge, elle fut réveillée par leurs halètements et leurs soupirs.

Elle avait mal au crâne, l’impression que tout tournait autour d’elle à une vitesse folle, bien qu’il régnât une obscurité presque totale. De nouveau, les halètements et les soupirs, dans le noir. Probablement la brune et ce connard de guide. Elle avait vu leur manège avant qu’ils sortent fumer. À la réflexion, les halètements émanaient d’une seule personne : un homme. L’autre demeurait silencieuse. Et ils étaient tout proches, à peine à quelques centimètres d’elle.

Tout à coup, elle eut peur. Envie de hurler. Mais pour qui la prendrait-on si elle réveillait tout le refuge pour rien ? Et puis, les halètements avaient brusquement cessé. Elle n’entendait plus rien, à part le bourdonnement du sang dans ses oreilles.

Est-ce qu’elle avait rêvé ?

Plus tard, Emmanuelle crut distinguer un autre bruit. Malgré sa fatigue — et à cause de la peur — elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Il faisait noir, mais elle était sûre que quelqu’un bougeait là-bas, du côté de la cuisine. Quelqu’un qui se déplaçait sans bruit ou presque, furtivement, comme un voleur…

Pour ne pas les réveiller ou pour une tout autre raison ? Elle sentit son pouls s’accélérer. Il y avait quelque chose dans la façon de bouger de l’ombre qui la paralysait, la collait à son matelas. Comme si elle pouvait percevoir les ondes négatives qui en émanaient. Quelque chose de cauteleux, de dissimulé : d’hostile … Elle déglutit, se rendit compte que son estomac faisait des nœuds. Elle pensa au bruit qu’ils avaient entendu la veille au soir, à la brune persuadée d’avoir vu quelqu’un dehors. Elle s’enfonça un peu plus dans le matelas. En se disant qu’au réveil cette réaction lui paraîtrait ridicule, irrationnelle, infantile — imputable aux fantasmes de la nuit. Mais, pour autant, cela ne la rassura pas. Au contraire. Elle aurait voulu disparaître, ou réveiller les autres… Mais elle était incapable d’émettre le moindre son. Car, à présent, elle distinguait parfaitement l’ombre dans la grisaille — et l’ombre venait vers elle

La main se plaqua sur sa bouche en même temps que quelque chose de pointu s’enfonçait dans son cou.

— Chut.

Elle renifla l’odeur métallique, âcre, de la main qui la bâillonnait. L’associa, bizarrement, à l’odeur d’un tuyau en cuivre : elle avait réparé elle-même la vieille tuyauterie de sa maison, elle connaissait cette odeur. Puis elle comprit que c’était l’odeur du sang qu’elle sentait, et qu’elle l’avait dans les narines : comme souvent quand elle était en proie à une émotion violente, elle saignait du nez.

La voix dans son oreille — mais encore plus chuintante, plus sifflante que précédemment :

Si tu cries, si tu essaies de te débattre, je te tue. Et après je tue tous les autres .

Comme pour l’en convaincre, la pointe s’enfonça un peu plus dans son cou et elle ressentit la morsure de la lame. Elle eut l’impression qu’on posait une grosse dalle sur sa poitrine, qui l’empêchait de respirer. Elle entendit la fermeture du sac de couchage qu’on ouvrait, dans le noir.

— Tu vas sortir de là sans faire de bruit et te lever…

Elle essaya, elle voulut — mais ses jambes tremblaient tellement qu’elle trébucha et cogna son genou contre le banc de bois. Elle émit une petite plainte, un couinement. Aussitôt, il la rattrapa au vol et sa poigne broya son bras maigre à travers le pyjama.

— Tu te calmes, maintenant ! gronda-t-il à voix basse. Sinon tu vas crever !

Elle le voyait à présent assez distinctement dans la pénombre, sa silhouette toujours encapuchonnée. Il n’avait même pas dû se déshabiller, juste attendre que les autres dorment. Des ronflements s’élevaient des couchettes. Sous ses pieds nus le sol du refuge était glacé. Il la tenait par le bras.

— Allons-y.

Elle savait où ils allaient : dehors. Là où il pourrait la violer sans crainte d’être dérangé. Et après, est-ce qu’il allait la tuer ? C’était le moment de faire quelque chose. Il dut sentir sa résistance, car la lame s’enfonça de nouveau sur le côté gauche de son cou.

— Au moindre geste, au moindre cri, je t’égorge.

Elle songea, l’espace d’un instant, qu’elle était comme cette gazelle ou cet éléphanteau que les fauves réussissent à isoler du reste du groupe. Ne jamais sortir du cercle. Le froid extérieur traversa son pyjama d’hiver. Ses orteils se recroquevillèrent quand ses pieds s’enfoncèrent dans la neige et elle trembla encore plus violemment. Elle ne s’était jamais sentie aussi seule.

— Pourquoi vous faites ça ? demanda-t-elle.

Elle eut conscience de son ton plaintif, pleurnichard. Elle avait besoin de parler, de l’arrêter, peut-être, si elle parvenait à lui faire entendre raison…

— Pourquoi ? Pourquoi ?

— Ta gueule !

À présent qu’ils étaient dehors et que le vent chargé de flocons hurlait autour d’eux, il ne se gênait plus pour élever la voix.

— Ne faites pas ça ! Je vous en prie ! Je vous en supplie ! Ne me faites pas de mal !

— Tu vas la fermer !

— Je vous donnerai de l’argent, je dirai rien… Je veux bien vous…

Elle ne savait plus ce qu’elle racontait, un flot de paroles incohérentes, désordonnées.

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