Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Et qu’il n’avait pas beaucoup dormi.

Il avait ce qu’il est convenu d’appeler la tête des mauvais jours, bien qu’elle l’eût rarement vu sourire depuis leur première rencontre dans le bureau du directeur de la PJ.

Et, à l’évidence, quelque chose le turlupinait.

Quand il s’assit sur la chaise en face d’elle, elle se rendit compte que c’était plus grave que ça : il avait l’air déboussolé. On aurait dit un enfant qui a perdu ses parents dans la foule.

— Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-elle en anglais.

Il paraissait avoir grandement besoin d’une tasse de café, aussi en commanda-t-elle deux nouvelles au garçon. Martin tourna son regard vers elle, et elle eut l’impression qu’il la regardait sans la voir, qu’en cet instant elle était transparente. Puis, d’un timbre atone, il lui raconta non seulement les événements de la nuit, mais ce qui s’était passé avant l’arrivée de la Norvégienne à Toulouse.

— Pourquoi tu ne m’as pas demandé de venir avec toi cette nuit ? lui demanda-t-elle quand il eut terminé.

— Parce que ça n’a rien à voir avec la raison de ta venue à Toulouse.

— Tu en as parlé à Stehlin ?

— Pas encore.

— Hmm. Mais tu vas le faire ?

— Oui.

Le serveur s’approcha avec leurs cafés et elle vit que sa main tremblait quand Martin porta la tasse à ses lèvres, au point que des gouttes de café tombèrent sur la table et sur ses cuisses.

— Alors comme ça, tu es resté dans le coma pendant tout ce temps ? C’est à cause de ça que je t’ai trouvé un peu… bizarre au début ?

— Possible.

— Merde alors, c’est une putain d’histoire.

Il ne put s’empêcher de sourire.

— Je te l’accorde.

— Martin…

— Oui ?

— Tu dois me faire confiance, et surtout je voudrais que tu me considères comme une partenaire, pas seulement comme une policière venue du froid et qui ne parle pas un mot de français. Tu m’entends ?

Cette fois, il sourit franchement tandis qu’elle le regardait sévèrement, car il savait que cette sévérité cachait une affection nouvelle.

— Martin, putain, tu es allé là-bas en pleine nuit sans prévenir personne, nom de Dieu !

Stehlin avait l’air sur le point d’exploser. Littéralement. Une veine grosse et sinueuse était apparue sous la peau de sa tempe gauche et son visage avait la couleur d’une pastèque.

— Je n’avais pas le choix, se disculpa Servaz. Il a menacé de s’en prendre à Margot.

Ce n’était pas exactement ce que Jensen avait fait, mais passons.

— Si, tu l’avais ! aboya le directeur de la PJ avec quelques postillons en prime. Tu aurais dû nous prévenir. Merde alors, on aurait envoyé quelqu’un à ta place !

— Je voulais savoir ce qu’il avait à me dire.

— Ah bon ? Excuse-moi, mais il me semble que ce type t’a baladé et que tu n’es pas plus avancé, corrige-moi si je me trompe.

Servaz ne répondit pas.

— Le problème, c’est que si les bœufs l’apprennent, tu vas être dans la merde, et moi avec, poursuivit le directeur.

On y vient, songea-t-il.

— Pourquoi est-ce qu’ils l’apprendraient ? Qui va le leur dire ? Jensen ? Il va leur expliquer qu’il s’est amusé à me faire courir dans la nuit et qu’il m’a parlé de ma fille au téléphone ?

Stehlin jeta un coup d’œil prudent à Kirsten, comme si sa présence l’empêchait de dire certaines choses.

— Martin, on n’a pas le choix : tu dois faire un rapport et Florian Jensen doit être auditionné. Et, à ton avis, qu’est-ce qu’il va dire ?

— Pas la moindre idée.

— Toute cette histoire ne me plaît pas.

— À moi non plus.

— Tu crois que c’est du bluff, pour ta fille ?

— J’en sais rien. Ce type m’en veut. Il pense que s’il s’est pris cette décharge et s’il a cette tronche aujourd’hui, c’est à cause de moi.

— Tu veux que je mette quelqu’un sur ta fille ?

Servaz hésita. Il pensa à Hirtmann.

— Oui, finit-il par dire. Pas seulement à cause de Jensen. Si Hirtmann est dans le coin, je ne tiens pas à ce que Margot finisse comme Marianne Bokhanowsky. Le temps de la convaincre de rentrer au Québec. Là-bas, elle sera en sécurité.

À Vienne, Bernhard Zehetmayer contemplait par une fenêtre les jardins du musée du Belvédère que la pluie balayait. Ils descendaient en pente douce vers la Rennweg, ponctués de haies taillées, de bassins et de sculptures. Sur la grande terrasse, les mystérieux sphinx affichaient comme chaque jour un sourire différent pour chacun, insensibles à la pluie qui déferlait. C’était la Vienne qu’il aimait, cette Vienne éternelle qui avait à peine changé depuis Canaletto. Indifférente aux modes, à la décadence, à l’avilissement des mœurs et à la laideur qui, selon lui, gouvernaient le monde moderne. Cependant, il semblait au directeur d’orchestre que quelques motifs d’espoir s’étaient fait jour dernièrement : partout en Europe, un mouvement de fond se levait qui n’allait pas tarder à restaurer les anciennes valeurs, un mouvement irrésistible qui ne faisait que grandir d’année en année. Ici même, en Autriche, un candidat de la réaction n’était pas passé loin de la victoire la semaine précédente. Il ne l’aimait pas plus qu’il aimait ce crétin d’écologiste qui l’avait emporté au terme d’un interminable processus électoral de trois cent cinquante jours de campagne, mais il savait que l’heure viendrait où les forces de la réaction s’imposeraient un peu partout en Europe — et il attendait ce jour avec impatience.

Zehetmayer se retourna.

Une foule d’anoraks se pressaient en s’égouttant sur les planchers du musée. Venus pour la plupart admirer les œuvres mineures de Klimt. Une telle dévotion pour un vulgaire décorateur d’intérieur. Quel tas d’imbéciles. Encore un Gustav. Mais un gnome à côté de l’autre… Au Baiser de Klimt, il préférait de loin Mort et Jeune Fille de Schiele. Schiele, au moins, ne saupoudrait pas ses tableaux de confettis dorés, de poudre aux yeux et d’artifices à peine dignes d’une affiche de cabaret. Son trait était cru, sans fioritures, brutal, souverain. Les dernières œuvres de Schiele avaient été des dessins de sa femme Édith, enceinte de six mois et agonisante, sur son lit de mort, exécutés avant qu’il soit lui-même emporté par la grippe espagnole trois jours plus tard. Il fallait en avoir, bon Dieu… Que Klimt fût devenu l’artiste le plus emblématique de Vienne montrait à quel point cette ville était tombée bas.

Il vit la silhouette courte et ramassée de Wieser approcher dans la foule.

Tout ce cinoche, ces rencontres dans des lieux publics commençaient à le fatiguer. Ils auraient aussi bien pu se parler dans un café, non ? Qui, sacrebleu, se serait intéressé à leur conversation ? Cependant, les nouvelles qui venaient de lui arriver dissipaient sa mauvaise humeur.

— Salut, dit Wieser en parvenant à sa hauteur. Du neuf ?

Le milliardaire non plus ne semblait pas ravi d’être là. Zehetmayer réprima un mouvement d’humeur. Qu’est-ce que Wieser croyait ? Qu’il avait du temps à perdre ? Qu’il faisait ça pour s’amuser ? Ou pour lui demander des nouvelles de cette pétasse que Wieser s’apprêtait à épouser en quatrièmes noces — histoire de se faire plumer une nouvelle fois mais, après tout, c’était son fric… ?

— On a retrouvé la trace de Gustav, dit-il.

Wieser tressaillit.

— L’enfant ?

Zehetmayer haussa les épaules avec agacement. Non : Gustav Klimt, connard .

— Il a séjourné dans le Sud-Ouest de la France, dans une petite ville de montagne. Il est même allé à l’école là-bas, jusqu’à l’été dernier.

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