Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Puis elle composa le numéro qu’elle n’aurait pas dû connaître.

Le garçon observait comment le clair de lune illuminait la couche de neige fraîche. La première de la saison. Et comment un animal avait laissé de profondes traces, qui contournaient le bâtiment de la grange et s’éloignaient vers les bois.

La neige scintillait, elle ressemblait à de la poudre d’or. Les montagnes de l’autre côté de la vallée dressaient une frontière quasi infranchissable que le garçon percevait confusément comme un rempart, la garantie que sa sécurité et l’univers douillet de son enfance seraient à jamais préservés. Le garçon ne regardait pas les infos télévisées mais « grand-père » si et, de temps en temps, le garçon apercevait des images sur l’écran. Aussi imaginait-il, malgré son jeune âge, des guerres et des batailles au-delà de ces montagnes paisibles et protectrices. Il n’avait que cinq ans, tout cela était assez confus, mais, comme un jeune animal, il était capable de sentir le danger.

Et le garçon savait que le danger pouvait venir de l’extérieur de la vallée, des inconnus qui vivaient là-bas au loin : au-delà des montagnes. Grand-père le lui avait dit : ne jamais parler à des inconnus, ne jamais laisser des étrangers, ni même les touristes qui fréquentaient les stations de ski lui parler. D’ailleurs, en dehors de l’école, le garçon ne voyait presque personne hormis son médecin et ses grands-parents. Il avait peu d’amis et ceux qui venaient à la maison avaient été triés sur le volet par grand-père.

À une centaine de mètres, les télécabines immobilisées pour la nuit attendaient le lendemain, suspendues à leurs câbles ; une lune pâle comme un lampion en papier les éclairait. Chaque fois que le garçon les regardait, il imaginait quelqu’un piégé à l’intérieur, et menacé par le froid, qui hurlait et tapait contre la vitre embuée en lui faisant de grands signes. Le garçon était le seul à l’entendre. Il le regardait, lui souriait pour bien lui faire comprendre qu’il l’avait vu, puis tournait les talons et le laissait là, seul dans la nuit glaciale, en pensant au cadavre presque congelé qu’on trouverait le lendemain. Et à cette image que l’homme emporterait avant de mourir : celle d’un petit garçon qui lui avait fait un signe et qui était rentré dans la maison. Longtemps, jusqu’à son dernier souffle sans doute, l’homme espérerait que le petit garçon revienne avec des renforts.

Le garçon rentra dans la ferme et la chaleur l’accueillit et l’enveloppa aussitôt. Il secoua d’abord la neige de ses chaussures sur le paillasson, abandonnant de petites croûtes blanches dans son sillage, puis il se déchaussa, ôta son bonnet, sa doudoune et son écharpe humide de salive et de neige fondue — qu’il accrocha à l’une des patères du mur. Depuis le couloir, il entendait le feu crépiter dans la cheminée et, quand il s’avança, les vagues de chaleur caressèrent son visage tout rouge.

— Qu’est-ce que tu faisais encore dehors à cette heure, Gustave ? dit son grand-père assis dans son fauteuil.

— Je regardais les traces d’un loup, répondit-il en s’approchant de grand-père et en laissant celui-ci l’attraper dans ses grandes mains pour l’asseoir sur ses genoux.

Grand-père ne sentait pas très bon : il ne se lavait pas assez et ne changeait pas assez souvent de vêtements, mais Gustav s’en moquait. Il aimait bien caresser sa barbe et aussi quand grand-père lui lisait une histoire.

— Il n’y a pas de loups ici, dit grand-père.

— Si, il y en a. Ils sont dans la forêt. Ils sortent la nuit.

— Tu les as vus ?

— Non. Seulement les traces.

— Tu n’as pas peur qu’ils te mangent ?

— Ils sont pas méchants. Et ils m’aiment bien.

— Comment tu le sais ?

— Ils gardent la maison…

— Oh, je vois. Tu veux que je te fasse la lecture ?

— J’ai mal au ventre, dit le garçon.

Grand-père ne dit rien pendant une seconde.

— Beaucoup ?

— Un peu. Quand papa viendra ? demanda-t-il soudain.

— Je ne sais pas, fiston.

— Je veux mon papa.

— Bientôt tu le verras.

— Bientôt, c’est quand ?

— Tu sais bien que papa ne fait pas ce qu’il veut.

— Et maman ?

— Maman, c’est pareil.

Le petit garçon eut soudain envie de pleurer.

— Ils ne viennent jamais.

— Ce n’est pas vrai. Bientôt, papa viendra. Ou nous irons les voir tous les deux.

— Tous les deux ? dit l’enfant, plein d’espoir.

Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas vu son papa et sa maman ensemble.

— Tous les deux, je te le promets.

— Ne fais pas des promesses que tu ne peux pas tenir, dit une voix sévère depuis le seuil de la cuisine.

— Fiche-moi la paix, répondit grand-père d’un ton agacé.

— Ce pauvre garçon, tu lui mets des idées dans la tête.

Grand-mère essuyait ses mains couvertes de veines grosses comme des racines sur son tablier. Gustav détourna le regard et le fixa sur les flammes qui léchaient les buches dans la cheminée, fasciné. Ne s’enroulaient-elles pas comme des serpents, ou plutôt des dragons, dansant, se rétractant et s’enroulant de nouveau ? Il essaya de se fermer aux paroles de grand-mère. Il n’aimait pas grand-mère. Elle passait son temps à se plaindre et à critiquer grand-père. Il savait que ce n’était pas sa vraie grand-mère. Ce n’était pas son vrai grand-père non plus — mais grand-père jouait son rôle jusqu’au bout, et il aimait Gustav, alors que grand-mère faisait à peine semblant. Tout ça, le gamin n’en était pas clairement conscient — il était bien trop jeune —, c’était plutôt un sentiment diffus, une différence dans leurs attitudes. Le garçon sentait beaucoup de choses sans vraiment les comprendre, avec cet instinct de louveteau qu’il avait développé.

— Tu ne dois pas avoir peur de ce que tu es, Gustav, lui avait dit un jour papa, et ça non plus Gustav ne l’avait pas exactement compris et pourtant il savait ce que papa avait voulu lui dire.

Oh oui.

13.

Rêve

Il était neuf heures et demie du matin quand le soleil filtrant à travers les stores le réveilla. Il ne s’était endormi que vers 4 heures, et il avait ensuite rêvé du garçon, Gustav. Dans son rêve, il se tenait en haut d’un grand barrage au cœur des Pyrénées. Un barrage-voûte. C’était l’hiver et il faisait nuit. L’enfant avait franchi le garde-fou. Il se tenait au bord du vide avec, au bout de ses chaussures, un abîme vertigineux de plus de cent mètres, où il n’y avait rien de plus solide que l’air.

Servaz, lui, était à cinq mètres environ, de l’autre côté de la barrière.

— Gustav, disait-il.

— N’approche pas ou je saute.

Quelques flocons voletaient dans la nuit glaciale et le barrage lui-même, tout comme les montagnes, était blanc de neige et de glace. De petites stalactites pendaient aux barres horizontales du garde-fou. Servaz était pétrifié. Le bord de béton où se tenait l’enfant était recouvert d’une épaisse couche de glace. S’il lâchait la rambarde, il pouvait glisser et basculer dans le vide. Il s’écraserait alors sur les rochers, au milieu des sapins, cent mètres plus bas.

— Gustav…

— Je veux mon papa.

— Ton papa est un monstre, répondait-il dans son rêve.

— Tu mens !

— Si tu ne me crois pas, tu n’as qu’à lire le journal.

Servaz tenait dans sa main droite un exemplaire de La Dépêche que le vent qui soufflait de plus en plus fort tentait de lui arracher. Des flocons mouillaient le papier journal et l’encre commençait à baver.

— C’est écrit dedans.

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