Bernard Minier - Nuit

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— On a retrouvé sa trace.

L’espace d’un instant, l’industriel resta la bouche ouverte.

Quoi ?

L’émotion avait fait trembler la voix du milliardaire.

— Où ça ?

— En Norvège. Sur une plate-forme pétrolière. Une de nos sources m’a envoyé l’info.

Devant l’absence de réaction de son ami, Zehetmayer poursuivit :

— Apparemment, ce salopard travaillait là. Il a tué une femme dans une église de Bergen, et il s’est évanoui dans la nature.

— Il a réussi à s’échapper ?

— Oui.

— Merde…

— Il sera plus facile à atteindre dehors que dans une prison, fit remarquer le chef d’orchestre.

— Pas si sûr.

— Il y a autre chose…

— Quoi ?

— Un enfant.

Wieser regarda le chef d’orchestre d’un drôle d’air.

— Comment ça : un enfant ?

— Il avait la photo d’un môme de cinq ans dans ses affaires. Et devine comment il s’appelle ?

Le milliardaire secoua la tête en signe d’ignorance.

— Gustav.

Wieser fixait le musicien avec des yeux ronds. En proie de toute évidence à une intense réflexion et à des émotions contradictoires — perplexité, espoir, incompréhension.

— Tu crois que ça pourrait être… ?

— Son fils ? Possible. (Le regard du chef d’orchestre se perdit dans le miroir en face de lui, où il contempla son propre visage sévère et triste et plongea dans ses propres petits yeux méchants sous les sourcils de vieillard tout aussi buissonnants que ceux de son voisin.) Ça ouvre des perspectives, non ?

— Qu’est-ce qu’on sait de plus sur ce gosse ?

— Pas grand-chose pour le moment. (L’Empereur hésita.) Sinon qu’il a l’air de tenir à ce mioche pour garder sa photo avec lui, ajouta-t-il en lui tendant le cliché où on voyait Gustav avec la montagne, le lac et le clocher d’Hallstatt en arrière-plan.

Les deux hommes se regardèrent. Ils s’étaient « trouvés » — décret de la Providence ou pur hasard — à l’issue d’une autre représentation des Kindertotenlieder , où Bernhard Zehetmayer avait triomphé. Assis dans la salle, Josef Wieser avait été remué jusqu’au plus profond par cette version des « Chants sur la mort des enfants ». Quand la musique s’était éteinte sous les plafonds, le milliardaire pleurait à chaudes larmes, chose qui ne lui était pas arrivée depuis longtemps. Car ces Lieder parlaient directement à son cœur meurtri de père ayant perdu sa fille. Et l’interprétation que venait d’en donner l’orchestre prouvait que celui qui le dirigeait avait une compréhension profonde, intime de cette œuvre prémonitoire — puisque Mahler lui-même devait voir sa première fille emportée par la scarlatine quelque temps après l’avoir écrite et jouée.

À l’issue du concert, Wieser avait demandé à saluer le prestigieux chef viennois. On l’avait conduit à sa loge. Encore très ému, il avait félicité le maître et lui avait demandé quel était le secret pour parvenir à une telle vérité dans l’interprétation.

— Il faut avoir perdu un enfant, voilà tout, avait répondu Zehetmayer.

Wieser s’était senti bouleversé.

— Vous en avez perdu un ? avait-il demandé avec un tremblement dans la voix.

Le chef d’orchestre l’avait considéré avec froideur.

— Une fille. La plus douce, la plus belle des créatures. Elle étudiait la musique à Salzbourg.

— Comment ? avait osé Wieser.

— Elle a été tuée par un monstre…

Le milliardaire avait eu l’impression que le sol se dérobait sous ses pieds.

— Un monstre ?

— Julian Hirtmann. Un procureur du tribunal de Genève. Il a tué plus de…

— Je sais qui est Julian Hirtmann, l’avait interrompu Wieser.

— Ah. Vous avez lu la presse…

La tête de Wieser lui tournait.

— Non. J’ai moi-même… une fille qui a été… assassinée par ce monstre. Du moins le suppose-t-on… On n’a jamais retrouvé son corps… Mais Hirtmann était dans les parages quand elle a disparu. La police est quasiment certaine…

Il avait parlé si bas qu’il n’était pas sûr que l’autre l’eût entendu. Mais l’Empereur l’avait fixé avec stupeur, puis il avait fait signe aux autres personnes présentes de sortir.

— Et que ressentez-vous ? avait-il demandé quand ils furent seuls.

Wieser avait baissé la tête, regardé le sol.

— Du désespoir, de la colère, une nostalgie immense, l’amour brisé d’un père…

— Un désir de vengeance ? De la haine ?

Wieser avait relevé la tête et plongé son regard dans les yeux du chef d’orchestre, qui était bien plus grand que lui. Il y avait lu une haine immense, féroce — et l’éclat de la folie.

— Moi je le hais depuis le premier jour où j’ai su ce qui était arrivé à ma fille, lui avait dit Zehetmayer. C’était il y a quinze ans. Depuis je me réveille chaque matin avec cette haine. Pure, intacte, inchangée. Je pensais qu’elle diminuerait avec le temps, mais c’est le contraire qui se passe. Vous est-il arrivé de penser que la police ne le retrouvera jamais si on ne l’aide pas un peu ?

Ils étaient devenus amis — une amitié étrange, fondée sur la haine et non sur l’amour, deux vieillards qui communiaient dans le deuil et le culte de la vengeance. Deux monomaniaques partageant la même secrète lubie. Et comme d’autres mettent toutes leurs économies dans une passion, ne vivent que par et pour elle, ils n’avaient pas regardé à la dépense. Au début, il ne s’agissait que de parties de chasse et de discussions à bâtons rompus dans les cafés de Vienne. Ils échafaudaient des hypothèses, échangeaient des informations. Dans un sens surtout : Zehetmayer avait lu et visionné à peu près tout ce qui avait été publié et diffusé en allemand, en anglais et en français sur le Suisse : livres, articles, émissions de télé, documentaires… Mais la folie est contagieuse et, très vite, Wieser s’était plongé avec un intérêt croissant dans la masse de documentation que lui avait fournie le directeur d’orchestre. Ils avaient continué de parler. Pendant des semaines, des mois. Au cours de ces conversations, le projet avait pris forme. D’abord il ne s’était agi que d’utiliser leur argent et leurs contacts — ceux de Wieser surtout — pour essayer de retrouver la trace du Suisse. Ils avaient fait appel à des détectives privés, sans grand succès. Wieser avait également contacté quelques policiers autrichiens de sa connaissance. Sans résultat. Ils avaient alors décidé d’utiliser Internet, les réseaux sociaux. Ils avaient réussi à réunir plus de dix millions d’euros. Les dix millions étaient devenus une récompense offerte à toute personne qui retrouverait sa trace ; un million pour toute information de valeur. Un site Web avait été créé pour permettre aux candidats au pactole de les contacter. Ils avaient reçu des centaines de messages farfelus — mais ils avaient aussi été contactés par des personnes beaucoup plus sérieuses. Des professionnels. Des détectives, des journaleux, et même des flics de plusieurs pays.

— C’est Halstatt, non ? dit Wieser en montrant le cliché.

— Évidemment que c’est Halstatt, répondit sèchement Zehetmayer comme si le milliardaire lui avait dit : « C’est la tour Eiffel ? » Un peu trop évident, tu ne trouves pas ?

— Comment ça ?

— Enfin ! Autant nous envoyer une carte d’Autriche avec écrit dessus : « Je suis ici. »

— Cette photo n’était pas censée tomber entre nos mains, ni dans celles de la police.

— Hirtmann l’a laissée dans sa cabine avant de partir. Admettons qu’il s’agisse de son fils. (Il hésita : il n’arrivait toujours pas à se faire à l’idée que le Suisse pût avoir un fils.) Pourquoi ne gardait-il pas cette photo sur lui ?

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