Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Hirtmann en train de jouer au touriste ? releva celle qui s’appelait Samira d’un ton ouvertement sceptique.

— Au milieu d’une foule d’autres, commenta le nommé Vincent. Pas si con… où cacher un arbre mieux que dans une forêt ?

— Bon, c’est quoi notre rôle ? demanda le grand type dégarni. On n’est pas en train de perdre notre temps, là ? Je sais pas vous, mais moi j’ai pas que ça à faire.

L’homme avait parlé en français et Kirsten n’avait pas compris, mais elle devina au ton employé et à l’embarras des autres qu’il avait fait une remarque désobligeante pour quelqu’un — peut-être pour elle ou pour la police norvégienne.

— Nous avons bien sûr longuement interrogé son compagnon de chambre et ses collègues sur la plate-forme, ajouta-t-elle. Il en ressort qu’il était assez solitaire et extrêmement discret sur ses activités à terre. À bord, il passait son temps libre à lire et à écouter de la musique. Du classique.

Elle lança un regard en direction de Servaz.

— Mais le plus important, ce sont ces photos de votre commandant. Elles attestent qu’Hirtmann a séjourné longtemps dans votre ville — et que quelque chose le ramène toujours inexplicablement ici et, hum, à vous… Martin. La réquisition effectuée auprès de sa banque et le suivi de ses dépenses confirment cette intuition : Hirtmann est souvent passé par ici ces deux dernières années .

Elle lui jeta un regard.

— Il n’est pas exclu que le Suisse cherche à revenir ici une nouvelle fois, lança-t-elle en direction de la salle. Il l’a déjà fait à de nombreuses reprises. Je le répète : nous connaissons son mode opératoire. Et le profil de ses victimes. Cherchons dans toute la région et même au-delà des crimes similaires. Des disparitions de femmes au cours des derniers mois.

— Ce travail a déjà été effectué, fit remarquer la dénommée Samira, il n’a rien donné.

Elle vit plusieurs têtes acquiescer.

— Il y a plusieurs années, intervint Servaz. Depuis, on est passés à autre chose.

Kirsten vit celui s’appelait Vincent et Samira échanger un regard dans le fond. Elle sut ce qu’ils pensaient : trop facile, trop simple .

— Je sais que vous avez fait un travail remarquable, dit-elle diplomatiquement, même s’il n’a pas porté ses fruits. J’ai l’intention de rester ici quelque temps. J’ai obtenu l’autorisation du commissaire Stehlin de collaborer avec le commandant Servaz. Je sais que vous n’avez pas que ça à faire et que cela n’est pas une priorité, mais considérez ceci : si Hirtmann est ici, ça vaut peut-être le coup d’ouvrir l’œil et de fouiller un peu, non ?

« Si Hirtmann est ici ». Habile , songea-t-il. Très habile. Il vit la phrase se déposer dans chaque conscience comme une couche de glace. C’était du bluff mais ça avait marché : il le lut dans leurs yeux. Le fantôme du Suisse allait infecter leurs pensées comme il infectait déjà les siennes — et il ne les laisserait pas en paix.

C’était ce que la Norvégienne voulait.

11.

Soir

Sur la Karlplatz de Vienne, la façade néo-classique du Musikverein — son nom complet était Haus des Wiener Musikvereins , « Maison des amis de la musique de Vienne » — se détachait sur la nuit autrichienne où voletaient quelques flocons. Avec ses colonnes doriques, ses hautes fenêtres en ogive et son fronton triangulaire, tous nappés de lumière, elle évoquait un temple — et c’était bien d’un temple qu’il s’agissait : un temple de la musique, l’une des meilleures acoustiques au monde, une expérience sonore unique pour les mélomanes. Du moins officiellement, car, entre eux, les spécialistes viennois se plaignaient parfois de la fadeur de sa programmation, de tous ces concerts Mozart et ces concerts Beethoven ad nauseam , toute cette guimauve pour touristes à l’oreille paresseuse.

Ce soir-là cependant, sous les ors du Musikverein, l’orchestre philharmonique de Vienne donnait les Kindertotenlieder , les « Chants sur la mort des enfants », de Gustav Mahler, sous la direction de Bernhard Zehetmayer. À quatre-vingt-trois ans, « l’Empereur », comme on l’appelait, n’avait rien perdu de sa fougue. Ni de sa passion exigeante pour la note juste, laquelle l’amenait parfois à sermonner impitoyablement un musicien un peu trop dilettante à son goût pendant les répétitions. La légende voulait qu’il fût une fois descendu de son pupitre pour se faufiler entre les membres de l’orchestre jusqu’à un médiocre second violon qui parlait avec son voisin et l’eût giflé tellement fort que le violoniste en était tombé de son siège.

« Tu as entendu comme elle sonnait juste, cette gifle ? » aurait-il alors déclaré avant de retourner à son pupitre.

Une légende, naturellement. Il en courait bien d’autres sur le directeur d’orchestre de Vienne le plus « mahlérien » depuis Bernstein. Compte tenu du caractère intime de ces Lieder , le concert n’était pas donné dans la prestigieuse Salle dorée mais dans la salle Brahms, plus petite. C’était l’Empereur qui en avait décidé ainsi — malgré les protestations de l’administrateur, car la Salle dorée pouvait accueillir 1 700 personnes assises contre 600 seulement à la salle Brahms. Zehetmayer ne faisait que suivre en cela le maître lui-même lors de la création de l’œuvre, en janvier 1905. De même, alors que de nos jours la plupart de ces chants étaient confiés à des voix féminines, il avait fait appel, comme Mahler en son temps, à un ténor et à deux barytons.

Les plafonds de la salle Brahms résonnèrent des dernières mesures de la coda, élégiaques et pleines de paix après la fureur incontrôlée du début du morceau ; la voix brumeuse du cor se joignit au trémolo mourant des violoncelles en une ultime agonie. Le silence régna quelques secondes, puis la salle explosa. Elle se leva tout entière pour acclamer l’Empereur et son orchestre. Zehetmayer accueillit ces bravos sans bouder son plaisir, car toute sa vie le vieil homme avait été vaniteux. Il s’inclina bien bas, autant que le lui permettaient son dos en compote, les douleurs dans ses lombaires et son orgueil, aperçut le visage dans la salle, lui fit un signe discret et rejoignit sa loge.

On frappa à la porte deux minutes plus tard.

— Entre !

L’homme qui apparut avait quasiment le même âge — quatre-vingt-deux —, une belle crinière blanche là où Zehetmayer était presque chauve, une paire de sourcils broussailleux et il était petit et trapu alors que le musicien était grand et maigre. Il ne lui serait jamais venu à l’idée d’affubler le directeur de l’orchestre philharmonique de Vienne du sobriquet d’« Empereur ». S’il y avait un imperator dans cette pièce, c’était lui, Josef Wieser : il avait bâti un des empires industriels les plus puissants d’Autriche. Dans le secteur de la pétrochimie, de la cellulose et du papier. Grâce aux généreuses forêts autrichiennes d’abord, à un excellent mariage ensuite, qui lui avait apporté un capital ainsi que les ouvertures nécessaires dans le petit cercle viennois des affairistes et des décideurs (depuis, il s’était remarié deux fois et, à quatre-vingt-deux ans, envisageait un quatrième mariage avec une journaliste de la presse économique de quarante ans sa cadette).

— Qu’est-ce qui se passe ? dit le visiteur.

— Il y a du nouveau, dit le directeur d’orchestre en enfilant une chemise blanche, propre et amidonnée sur un maillot de corps.

— Du nouveau ?

Zehetmayer tourna vers lui un regard étincelant et plein de fièvre, un regard digne du cinéma expressionniste allemand.

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