Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— C’est pourquoi il faut entendre ces témoignages, poursuivit le psy d’un ton apaisant, presque ronronnant, et Servaz pensa à un Raminagrobis enroulé dans son fauteuil. Il ne faut pas les rejeter d’un simple haussement d’épaules. Je devine par quoi vous passez, Martin. Peu importe qu’il y ait des explications ou non à ce que vous avez vécu, ce qui compte, c’est ce que ça a changé en vous.

Un pâle rayon automnal traversa la vitre et caressa un bouquet dans un vase chinois. Servaz le regarda, fasciné. Il eut soudain envie de pleurer devant tant de beauté. Des gens passaient de l’autre côté de la fenêtre. Coiffés de bonnets, des skis sur l’épaule, des après-skis aux pieds.

— Vous êtes revenu et tout a changé. C’est un moment difficile. Car vous voilà de retour dans une vie qui n’est plus en phase avec ce que vous avez découvert, ce que vous avez vu là-bas . Il va vous falloir trouver un nouveau chemin. Vous en avez parlé avec vos proches ?

— Pas encore.

— Il y a quelqu’un à qui vous pourriez en parler ?

— Ma fille.

— Essayez. S’il le faut, envoyez-la-moi.

— Je ne suis pas le premier ni le dernier à être passé par là. Ça n’a rien d’exceptionnel.

— Mais cela vous concerne vous . Et c’est important pour vous, puisque vous êtes ici.

Servaz ne releva pas.

— Vous avez été l’objet d’un grand chambardement. Vous avez vécu une expérience bouleversante, qui va engendrer des modifications profondes dans votre personnalité. Vous avez l’impression d’avoir acquis un savoir que vous n’avez pas sollicité, qui vous est tombé dessus en quelque sorte — ça ne sera pas sans conséquences. Mais je peux vous aider à les affronter… Je sais par quoi vous allez passer : j’ai déjà eu des patients comme vous. Vous allez avoir l’impression d’être plus vivant, plus lucide, plus attentif aux autres ; vous allez reprendre vos anciennes routines, mais elles vous sembleront dénuées de sens. Tout ce qui est matériel perdra de son importance. Vous éprouverez sans doute le besoin de dire aux gens que vous les aimez — mais ils ne comprendront pas ce qui vous arrive ni ce que vous faites. Ça se passe souvent comme ça… Vous traverserez des phases d’euphorie, de désir de vivre, mais vous serez aussi très fragile et guetté par la dépression.

Le petit homme resserra le nœud de sa cravate Ermenegildo Zegna, ramena sa veste devant lui et se leva en la boutonnant. Il n’avait rien de fragile, ni d’euphorique, ni de dépressif.

— Quoi qu’il en soit, vous êtes là, parmi nous, en pleine forme. Je suppose que les médecins vous ont prescrit du repos…

— Je souhaite reprendre mon travail.

— Quoi, là, tout de suite ? Je croyais que vos… priorités avaient changé ?

— Je crois que chacun a une mission sur cette terre — et que la mienne c’est d’attraper les méchants , répondit Servaz avec un sourire.

Il vit le psy froncer les sourcils.

— Une mission ? Vous êtes sérieux ?

Servaz lui décocha son sourire numéro 3 — celui qui voulait dire : « Je t’ai bien eu. »

— C’est ce que je serais censé dire, non ? Si j’étais persuadé d’être revenu d’entre les morts… Ne vous inquiétez pas, docteur : je ne crois toujours pas aux Ovnis.

Le psy sourit faiblement, mais son œil s’aiguisa tout à coup, comme si lui revenait en mémoire un fait important.

— Vous connaissez le Tassili n’Ajjer, dans le Sahara algérien ? demanda-t-il.

— Séfar, répondit Servaz en guise de confirmation.

— Oui. Séfar. J’ai pu visiter ce site extraordinaire, unique au monde, il y a plus de trente ans. J’en avais vingt-deux à l’époque. J’ai pu admirer les quinze mille peintures rupestres, le merveilleux et grand livre du désert qui raconte aux millénaires à venir les guerres et les civilisations qui ont existé aux confins du néolithique. Dont cette œuvre de trois mètres de haut que certains ont baptisée le Grand Homme Martien , ou encore le Grand Dieu de Séfar . Aujourd’hui encore, je ne sais pas ce que j’ai vu. Et c’est un scientifique qui vous parle.

Cinq heures du soir. La nuit tombait depuis un moment lorsqu’il émergea du cabinet dans les rues de Saint-Martin. Ces rues ne le terrifiaient plus comme elles l’avaient fait pendant des années dans son souvenir. Il suffisait alors qu’il repense à elles pour que son cœur se mît à battre la chamade.

Rien de tout cela ce soir. À ses yeux, la ville avait retrouvé son charme un peu vieillot de cité thermale et de villégiature, avec les stations de ski perchées dans les montagnes à proximité, et le souvenir de sa grandeur passée encore visible dans ses hôtels, ses mails et ses jardins. Le discours de Xavier ne l’avait pas totalement convaincu mais il avait eu le mérite de le ramener à des réalités plus terrestres.

Il marcha vers la voiture. Les médecins ne l’avaient autorisé à reconduire qu’à une date récente et seulement sur une courte distance : il avait rangé les quatre heures aller-retour dans cette catégorie. Lorsqu’il prit la route, quittant la vallée encaissée de Saint-Martin pour celle bien plus large dans laquelle elle débouchait vingt kilomètres en aval — et qui poussait ensuite entre des montagnes de moins en moins hautes jusqu’à la plaine qui s’étendait entre Montréjeau et Toulouse —, il se sentit plein d’un émerveillement enfantin pour les monts qui s’enfonçaient dans la nuit bleutée, leur présence bienveillante, pour les petites lumières fragiles des villages de ce « bout du monde » que la route contournait sans les traverser, pour les chevaux entraperçus dans la pénombre brumeuse et qu’on n’avait pas encore rentrés, et même pour cette simple aire de repos où brillaient les fenêtres d’un comptoir de restauration rapide.

Une heure et demie plus tard, il entrait dans Toulouse par le port de l’Embouchure, longeait le canal de Brienne au milieu des façades de brique rose et garait sa Volvo dans l’un des étages du parking Victor-Hugo, au-dessus du marché du même nom. En pianotant sur le digicode de son immeuble, il eut soudain l’impression que le monde réel ressemblait à un rêve. Et celui qu’il avait laissé dans cette chambre d’hôpital à la réalité.

Réa = réalité ? se demanda-t-il.

Il n’ignorait pas que ce qu’il avait vu pendant son coma était imputable aux substances chimiques qu’on lui avait inoculées et aux dysfonctionnements de son cerveau en roue libre. Alors pourquoi éprouvait-il un tel sentiment de perte ? Pourquoi garder une telle nostalgie de l’état de béatitude dans lequel il s’était trouvé là-bas ? Il avait lu quelques ouvrages sur le sujet depuis son réveil. Comme l’avait souligné le psy, la réalité et la sincérité de ces témoignages ne pouvaient être mises en doute. Et pourtant Servaz n’était pas prêt à admettre que ce qu’il avait vu fût autre chose qu’une fantasmagorie. Il était bien trop rationnel pour ça. Et puis, merde, un fleuve de gens heureux — c’était absurde.

Il grimpa les marches, entra. Margot était vêtue d’un gilet en laine marron sur un pantalon clair. Son regard avait la douceur supérieure du bien portant pour le malade, et il eut envie de lui faire remarquer qu’il était en bonne santé mais s’abstint.

Sur la table mise, il aperçut des bougies. Une odeur d’épices lui parvint de la cuisine. Servaz reconnut immédiatement la musique qui montait de la chaîne stéréo. Mahler… Cette attention l’émut aux larmes. Il essaya de les cacher mais elles n’échappèrent pas à Margot.

— Qu’est-ce qui t’arrive, papa ?

— Rien. ça sent bon.

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