Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Peu importe. Selon son avocat, il y a « intention délictueuse » et « commencement d’infraction constituée par des actes tendant directement à la consommation de l’infraction ».

— Quelle infraction ?

— Tentative de meurtre…

— Hein ?

— Selon son conseil, tu as tenté de le tuer en l’électrocutant. Il pleuvait, tu ne pouvais ignorer les mises en garde sur le portail, tu l’as poursuivi malgré ça et obligé à monter sur ce train sous la menace de ton arme… (Stehlin agita les mains.) Je sais, je sais, ça ne tient pas la route une seule seconde, tu n’avais même pas ton arme sur toi. Mais il prétend le contraire, il essaie juste de nous intimider. On ne peut pas se permettre de rajouter de l’huile sur le feu en ce moment.

— Ce type est un assassin.

— Quelles preuves tu as ? À part un chat ?

7.

Séfar

— Les témoignages d’expériences de mort imminente ne sont plus contestés par quiconque, dit le D rXavier. En revanche, la réalité d’une vie après la vie l’est toujours autant, bien entendu. Ceux qui, comme vous, ont frôlé la mort par définition ne sont pas morts. Puisque vous êtes là.

Le psychiatre lui adressa un sourire chaleureux, qui étira ses lèvres au milieu de sa barbe poivre et sel — l’air de dire : « Et nous nous en réjouissons tous. » Servaz se fit la réflexion que les événements de l’hiver 2008–2009 l’avaient changé — psychologiquement mais aussi physiquement. Quand Servaz l’avait connu, Xavier dirigeait l’Institut Wargnier. C’était un petit homme pédant et précieux qui se teignait les cheveux et arborait d’ostentatoires lunettes rouges.

— Toutes les expériences de mort imminente peuvent trouver une explication dans un dysfonctionnement du cerveau, un corrélat neurologique.

Corrélat . Servaz goûta le mot. Un peu de pédanterie ne faisait jamais de mal pour asseoir son autorité : c’était toujours la même chose depuis les médecins de Molière. Sous cet angle, Xavier n’avait pas changé à ce point. Mais c’était néanmoins un autre homme qu’il avait devant lui. Des rides étaient apparues sur le front et au coin des yeux, lesquels s’étaient ternis, comme deux bouts de métal vieilli. Xavier avait gardé son goût des mots savants, mais il les maniait désormais avec plus de prudence, et Servaz et lui avaient noué des liens assez proches de la véritable amitié. Après l’incendie de l’Institut Wargnier, Xavier avait ouvert un cabinet à Saint-Martin-de-Comminges, dans les Pyrénées, à quelques kilomètres à peine des ruines de l’établissement qu’il avait dirigé. Servaz venait le voir environ deux ou trois fois par an. Les deux hommes effectuaient de longues marches dans la montagne en évitant soigneusement de remuer le passé. Néanmoins, celui-ci planait sur toutes leurs conversations, comme l’ombre de la montagne sur la ville à partir de 4 heures de l’après-midi.

— Vous étiez dans le coma. Cette « décorporation » dont vous parlez, des chercheurs en neurosciences de l’université de Lausanne ont réussi à la provoquer chez des personnes en bonne santé en stimulant différentes régions du cerveau avant une opération. De même, le fameux tunnel serait en fait dû à un manque d’irrigation du cerveau, qui provoquerait une hyperactivité au niveau des aires visuelles du cortex. Hyperactivité qui produirait cette intense lumière frontale et, conséquemment, une perte de vision périphérique, d’où cette impression de vision en tunnel.

— Et le sentiment de plénitude, d’amour inconditionnel ? demanda Servaz, certain que le psy allait lui sortir une autre explication de son chapeau.

Bon sang, où est passée ta rationalité ? se demanda-t-il. Tu es agnostique, bon Dieu, et tu n’as jamais cru aux petits hommes verts ni à la transmission de pensée .

— Sécrétion d’hormones, répondit Xavier. Afflux d’endorphines. Dans les années 1990, des chercheurs allemands qui étudiaient le phénomène de la syncope se sont rendu compte qu’après leurs pertes de conscience, de nombreux patients affirmaient s’être sentis merveilleusement bien, avoir revu des scènes de leur passé et s’être même vus au-dessus de leur corps.

Servaz promena son regard sur la pièce : les meubles élégants, les lampes stratégiquement disposées. Les fenêtres donnaient sur une rue pavée et un salon de coiffure. Le cabinet privé, installé au rez-de-chaussée de la maison de ville que le docteur avait acquise, était prospère. On était loin des rémunérations des cent soixante-deux psys officiels de la police nationale, dont la grille indiciaire, qui n’avait pas évolué entre 1982 et 2011, avait été réévaluée a minima depuis. Mais c’était lui qui avait choisi de venir ici.

Lui qui avait fui les psys comme la peste, pendant les quelques semaines où il avait cru Marianne morte et où il avait été admis dans un centre pour policiers dépressifs…

— Et tous ces morts que j’ai vus ? Cette foule ?

— D’une part, n’oubliez pas les effets secondaires des drogues qu’on vous a administrées, non seulement pendant l’anesthésie, mais aussi en réa. Ensuite, pensez à vos rêves. Quand on rêve, on vit des choses incroyables : on vole, on tombe d’une falaise sans mourir, on est transporté d’un lieu à un autre, on voit des personnes décédées ou des gens qui ne se connaissent pas dans la vie réelle.

— Ce n’était pas un rêve.

Le psy ne tint pas compte de cette interruption.

— N’avez-vous jamais eu l’impression dans certains rêves d’être plus brillant, plus intelligent ? (Il eut un petit geste de la main.) N’avez-vous jamais eu le sentiment, parfois, de savoir plus de choses dans vos rêves, de comprendre des choses que vous ne comprendriez pas en temps normal, d’être plus fort, plus habile, plus doué, plus puissant ? Et, quand vous vous réveillez, et que le souvenir de votre rêve est encore très prégnant, vous êtes tout étonné par la force de ce rêve, qui avait l’air… si réel .

Oui, songea Servaz. Bien entendu. Comme tout le monde. Quand il était étudiant et qu’il s’essayait à écrire, la nuit il rêvait qu’il rédigeait avec une facilité déconcertante les plus belles pages jamais écrites — et quand il se réveillait, il avait le sentiment troublant que ces mots, ces phrases magnifiques avaient véritablement existé, l’espace de quelques secondes, dans son esprit ; il enrageait de ne pouvoir les retrouver.

— Alors, demanda-t-il, comment expliquez-vous que tous ceux qui ont vécu ces expériences — même ceux qui étaient les plus rationnels, les athées les plus endurcis — en ressortent durablement changés ?

Le psy croisa ses mains fines au-dessus de ses genoux.

— Étaient-ils vraiment si athées que cela ? Il n’y a pas eu, à ma connaissance, d’étude scientifique vraiment sérieuse sur les présupposés philosophiques et religieux de ces gens avant leur expérience de mort imminente. Mais je reconnais que ce changement observé chez presque tous n’est pas contestable. Exception faite du quota ordinaire des mythomanes et des farfelus — les mêmes qui appellent les standards de la police pour s’accuser de crimes, je suppose, ou peut-être qui voient là l’occasion de donner quelques conférences rémunérées , pardonnez mon mauvais esprit —, on a des témoignages très sérieux de personnalités éminentes, dont la sincérité ne peut être mise en doute, sur ces… changements radicaux de personnalités et de systèmes de valeurs après un coma ou une EMI…

C’est moi qui devrais tenir ce discours , se dit Servaz. C’est moi qui l’aurais tenu avant. Qu’est-ce qui m’arrive ?

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