Bernard Minier - Nuit

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Un bruit de moteur à l’extérieur.

Une voiture venait par ici. Il l’entendit s’arrêter, moteur coupé, les portières qu’on claquait. Elle s’est garée sur le terre-plein . Les volets étaient clos, il n’avait aucun moyen de voir ce qui se passait dehors. Des voix d’hommes. Il crut reconnaître l’une d’elles et il se tendit aussitôt comme un ressort. Un flic de la PJ. Quelqu’un avait apparemment décidé de relancer l’enquête.

Il éteignit toutes les lumières, se précipita vers la porte arrière dans le noir complet. Se cogna le genou contre un meuble. La douleur le fit grimacer. Verrouillée. Merde ! Il n’avait pas le temps de crocheter la serrure. Des pas remontaient l’allée. Servaz fila le long d’un couloir, entra dans une chambre, alluma, ouvrit la fenêtre puis le volet. Il allait l’enjamber quand il se ravisa. Ils avaient sûrement noté l’immat’ de sa voiture.

Il referma la fenêtre, revint dans le salon. Les entendit qui sonnaient. Il essaya de faire taire les battements de son cœur, prêt à lancer un : « salut, les gars » aussi désinvolte que possible. Les pas redescendirent le perron, s’éloignèrent. Pas de commission rogatoire ni de perquise apparemment. Il écouta le bruit du moteur qui s’éloignait. Attendit un petit moment dans le noir complet, le cœur cognant dans sa poitrine, avant de ressortir.

KIRSTEN ET MARTIN

9.

Il faisait nuit encore

Le lundi matin, il émergea du métro Canal-du-Midi alors qu’il faisait nuit encore. Traversa l’esplanade et passa entre les factionnaires en gilets pare-balles qui, depuis les événements du 13 novembre 2015 à Paris, contrôlaient l’accès au bâtiment. Franchit les portes vitrées et se dirigea vers les ascenseurs sur sa gauche. Pas encore la queue des plaignants et des victimes à l’accueil — mais ça ne saurait tarder.

Toulouse était une ville qui sécrétait de la délinquance comme une glande libère une hormone. Si l’université était le cerveau, l’hôtel de ville le cœur et les avenues les artères, la police, elle, était le foie, les poumons, les reins… Comme eux, elle assurait l’équilibre de l’organisme par filtration des éléments impurs, élimination éventuelle des substances toxiques, stockage provisoire de certaines impuretés. Les déchets irrécupérables finissaient en taule ou ressortaient dans la rue — autrement dit, dans les intestins de la ville. Bien entendu, comme tout organe, il lui arrivait de dysfonctionner.

Pas convaincu par son analogie, Servaz émergea au deuxième étage et se dirigea vers le couloir du directeur. Stehlin l’avait appelé la veille. Il lui avait demandé s’il se sentait d’attaque. Un dimanche. Servaz avait été surpris. Il se sentait prêt à retourner sur le terrain, même s’il savait qu’il lui faudrait pour cela dissimuler les changements qui s’étaient opérés en lui, qu’il ne devrait parler à personne de ce qu’il avait vu dans son coma. Ni de ces étranges sautes d’humeur qui le faisaient passer de l’euphorie à la tristesse et inversement. Encore moins de ce que lui avait dit le cardiologue : « C’est hors de question. Posez vos fesses derrière un bureau si le cœur vous en dit, mais je vous interdis, vous m’entendez ? je vous interdis de faire quoi que ce soit qui sollicite votre organe. Il est encore fragile. Ça fait à peine plus de deux mois qu’on vous a opéré, vous n’avez pas oublié ? »

Cependant, l’impatience de Stehlin à le voir rappliquer le surprenait quelque peu.

L’odeur du café flottant dans les couloirs déserts, les rares fonctionnaires déjà présents — ou pas encore couchés — ne faisant guère de bruit, comme si un pacte tacite interdisait les éclats de voix, les débordements et les énormités à une heure si matinale, une lampe sourde brillant çà et là dans la pénombre hermétique d’un bureau et la rumeur de la pluie arrivant jusque dans les couloirs par quelque fenêtre ouverte : tout lui revenait d’un coup et le ramenait deux mois et demi en arrière, comme si cette parenthèse n’avait pas duré plus d’une journée. Tout lui était décidément familier, comme ces poubelles accrochées aux murs de loin en loin. En réalité, des puits balistiques remplis de mousse et de Kevlar : les flics étaient censés y retirer le magasin de leur arme et vérifier que la chambre était vide quand ils rentraient de mission, pour éviter tout accident. Oui, mais voilà, la plupart des flics en PJ développent quelques anticorps résistants à l’autorité, et il n’était pas rare d’entendre une glissière jouer dans un bureau.

Servaz tourna à droite, dépassa la porte coupe-feu qui restait ouverte été comme hiver et les canapés en cuir de l’antichambre pour frapper à la double porte du directeur.

— Entrez.

Il poussa le battant. Croisa deux regards. Le premier était celui du commissaire divisionnaire Stehlin ; le second appartenait à une femme blonde qu’il ne connaissait pas. Assise dans l’un des sièges face au grand bureau de Stehlin, elle s’était retournée pour le fixer par-dessus son épaule. Un regard froid, analytique, professionnel. Il eut la désagréable sensation d’être disséqué. Flic , conclut-il. Elle ne souriait pas. Ne faisait aucun effort pour paraître sympathique, la moitié du visage éclairée par la lampe sur le bureau, l’autre dans l’ombre.

Tout dans son visage disait la détermination et Servaz se demanda si elle ne surcompensait pas un peu. Un autre service ? Une autre administration ? Douanes ? Parquet ? Une nouvelle ? Stehlin se leva et elle l’imita en tirant sur sa jupe. Elle portait un tailleur bleu nuit dont la jupe était un peu serrée aux hanches et une écharpe gris clair sur un chemisier blanc avec des boutons de nacre, des talons noirs et brillants. Un manteau noir à gros boutons était jeté sur le dossier du siège voisin.

— Comment tu te sens ? demanda Stehlin. (Il avait contourné son bureau pour venir à sa rencontre, passant devant le grand coffre où il enfermait les dossiers sensibles, et il ne put empêcher ses yeux d’effleurer la poitrine de Servaz.) Tu te sens d’attaque ? Qu’est-ce que t’ont dit les médecins ?

— Ça va. Qu’est-ce qui se passe ?

— C’est un peu précipité, je sais bien. Il n’est pas question de te renvoyer sur le terrain tout de suite, Martin, tu t’en doutes. On va te laisser reprendre doucement. Mais il fallait absolument que tu sois là ce matin…

Il fixa son regard sur Servaz, puis le tourna vers la femme d’une manière un peu théâtrale. Il avait parlé à voix basse, comme s’ils étaient encore à l’hôpital et qu’il ne voulût pas le fatiguer, ou bien comme si l’heure matinale imposait là encore le chuchotement et la discrétion.

— Martin, je te présente Kirsten Nigaard, de la police norvégienne. Kripos, unité de lutte contre la grande criminalité ; Kirsten Nigaard, voici le commandant Martin Servaz, de la brigade criminelle de Toulouse.

Il avait terminé sa phrase en anglais. C’était donc elle, l’affaire délicate ? se demanda-t-il. Une fliquette norvégienne à Toulouse. Que venait-elle faire ici, si loin de chez elle ? Il nota qu’elle avait un gros grain de beauté au menton.

— Bonjour, dit-elle avec un léger accent.

Il lui rendit son bonjour, serra la main qu’elle lui tendait. Elle en profita pour plonger son regard de glace dans le sien et il se sentit de nouveau jaugé, jugé, évalué. Compte tenu de ce qui lui était arrivé et des changements en lui, il se demanda ce que cette femme voyait.

— Assieds-toi, Martin. Je vais parler anglais si ça ne te dérange pas, l’avertit Stehlin en retournant derrière son bureau.

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