Bernard Minier - Nuit

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Il referma bruyamment le journal. Samira tournait comme un lion en cage autour du lit, vêtue d’un perfecto noir plein de glissières et de boucles. Vincent portait une veste en laine grise sur une marinière et un jean. Comme d’habitude, ils avaient l’air de tout sauf de flics. Vincent sortit son portable et le leva dans sa direction.

— Pas-de-pho-to, articula Servaz en regardant les médicaments devant lui sur la tablette : deux antidouleur, un anti-inflammatoire. Les petites pilules étaient les plus redoutables, songea-t-il.

— Même pas en souvenir ?

— Mmmh…

— Quand est-ce que vous sortez, patron ? voulut savoir Samira.

— Arrête de m’appeler patron, c’est ridicule.

— D’accord.

— Sais pas… Ça va dépendre des examens.

— Et après, ils vont vous prescrire du repos ?

— Même réponse.

— On a besoin de vous à la brigade, patron.

Il soupira. Puis son visage s’illumina.

— Samira ?

— Oui ?

— Vous vous en tirerez très bien sans moi.

Il rouvrit le journal, se replongea dedans.

— Ouais… peut-être… n’empêche…

Elle pivota sur elle-même.

— Je vais me chercher un Coca.

Il entendit ses talons de quinze centimètres s’éloigner dans le couloir.

— Elle a du mal avec les hôpitaux, dit Vincent en guise d’explication. Comment tu te sens ?

— Ça va.

— Ça va, ça va — ou ça va vraiment ?

— Je suis d’attaque.

— Pour le boulot, tu veux dire ?

— Quoi d’autre ?

Espérandieu soupira. Avec sa moue boudeuse et sa mèche sur le front, il avait l’air d’un collégien.

— Il y a quelques jours encore t’étais dans le coma, putain, Martin. Tu peux pas être autant d’attaque que tu l’dis. T’es même pas encore sorti de ton lit, bon sang ! Et tu viens d’être opéré du cœur…

Un doigt cogna doucement contre le battant et Servaz tourna la tête. Il eut aussitôt un trou d’air à l’estomac.

Charlène, la trop belle femme de son adjoint, se tenait sur le seuil. Charlène, dont la longue chevelure rousse comme les flammes d’un feu d’automne se mêlait à l’épaisse fourrure fauve et blanc de son grand col, dont la peau de lait et les immenses yeux verts promettaient le paradis à chacun.

Quand elle se pencha sur lui, il ressentit ce désir primitif qu’il avait toujours éprouvé en sa présence.

Il savait qu’elle savait. Elle n’ignorait rien du désir violent qu’elle lui inspirait. Qu’elle inspirait à tous les hommes. Elle passa un ongle sur sa joue, l’enfonçant presque dans sa peau, lui sourit.

— Je suis contente, Martin.

C’est tout. Je suis contente . Rien d’autre. Et il sut qu’elle était absolument sincère.

Dans les jours qui suivirent, tous les membres du groupe d’enquête et une bonne partie de la Brigade criminelle, mais aussi des Stups, de la BRB et du reste de la Direction des affaires criminelles, et même de l’Identité judiciaire, défilèrent dans sa chambre. De pestiféré, il était devenu miraculé. Il avait reçu une balle et il s’en était tiré. Tous les flics de Toulouse devaient espérer qu’il en serait un jour de même pour eux ; leur passage dans sa chambre était une sorte de pèlerinage, un acte de dévotion quasi religieux. On voulait voir, toucher, apprendre de celui qui était revenu d’entre les morts. On voulait être contaminé par sa baraka .

Stehlin lui-même, le directeur de la PJ toulousaine, fit le déplacement une fin d’après-midi.

— Bon sang, Martin, tu as reçu une balle dans le cœur. Et tu t’en es tiré. C’est un miracle, non ?

— Plus de 60 % de ceux qui présentent une plaie cardiaque décèdent sur place, répondit calmement Servaz. Mais 80 % de ceux qui arrivent vivants à l’hôpital survivent. Il est vrai que la mortalité en cas de blessure au cœur par arme à feu est quatre fois plus élevée qu’en cas de blessure par arme blanche… Les plaies cardiaques par traumatisme pénétrant du thorax concernent par ordre de fréquence le ventricule droit, le ventricule gauche, les oreillettes… Les munitions légères sont plus instables et, après un premier trajet de pénétration, ont tendance à basculer ; les balles non blindées ont un tunnel de cavitation augmenté, la balle élargissant son diamètre à l’impact ; enfin, les chevrotines ont un effet différent selon la distance, avec des lésions à l’emporte-pièce à moins de trois mètres et un polycriblage à plus de dix.

Stehlin le fixa, éberlué, puis sourit. Comme toujours lorsqu’il enquêtait, Martin avait étudié le sujet à fond — ou bien alors il avait cuisiné les toubibs.

— Ce type, Jensen, il est mort ? demanda ensuite Servaz.

— Non, répondit le divisionnaire en posant sa veste grise sur le dossier de la chaise. Il a été soigné dans un service pour grands brûlés. Je crois qu’il fait aujourd’hui l’objet de séances de rééducation dans un centre spécialisé.

— Sérieux ? Ce type est dehors, alors ?

— Martin, il a été innocenté pour les viols et pour le meurtre de cette joggeuse…

Par la fenêtre, Servaz vit des nuages faire la grimace au-dessus des toits plats de l’hôpital.

— C’est un assassin, décréta-t-il.

— Martin, le coupable a été arrêté, il a avoué. On a trouvé des preuves accablantes chez lui. Jensen est innocent.

— Pas si innocent que ça. (Il se pencha pour avaler le corticoïde au goût amer qui s’était dissous dans le verre.) Ce type a tué quelqu’un d’autre…

— Quoi ?

— La femme assassinée à Montauban : c’est lui.

Il vit Stehlin froncer les sourcils. Son patron avait appris à tenir compte de son avis, au fil des ans.

— Qu’est-ce qui te fait dire ça ?

— Qu’est-ce que vous avez fait de la mère et de la tripotée de chats ?

— La mère est à l’hôpital, les chats ont été donnés à la SPA.

— Appelez-les immédiatement. Voyez s’ils ont toujours un jeune chat blanc avec une oreille en moins. Ou s’ils l’ont donné à quelqu’un. Et vérifiez l’emploi du temps de Jensen au moment de l’agression. Et si son téléphone n’a pas activé une borne dans le secteur à la même période.

Servaz raconta à Stehlin leur visite chez Jensen, le chaton planqué sous le meuble et la fuite de Jensen quand Servaz lui avait dit — trop doucement sans doute pour que Vincent l’entende — que ce n’était pas son chat.

— Un jeune chat blanc, releva Stehlin d’un ton ouvertement sceptique.

— C’est ça.

— Martin, bon sang, tu es sûr de ce que tu as vu ? Je veux dire… merde : un chat ! Tu ne veux quand même pas qu’on arrête un type parce que tu as vu un chat chez lui ?

— Et pourquoi pas ?

— Aucun juge ne va gober ça, bon sang !

Stehlin disait « bon sang » là où d’autres auraient dit « bordel ».

— On peut peut-être le mettre en garde à vue, non ?

— Sur quelles bases ? Ce type a un avocat qui nous attaque.

— Quoi ?

Stehlin allait et venait dans la petite chambre, comme il avait l’habitude de le faire dans son grand bureau — sauf qu’ici il manquait d’espace et se cognait contre les murs.

— Il dit que tu l’as menacé avec une arme et forcé à monter sur ce train, que vous saviez pertinemment qu’il risquait d’être électrocuté et que vous avez tout fait pour qu’il le soit.

— Électrifié, rectifia Servaz. Il s’en est tiré.

Il porta une main à sa poitrine. Il avait l’impression de sentir les fils des sutures tirer sur la plaie. On lui avait découpé le sternum à la pince ou à la scie pour l’occasion, et il faudrait des semaines avant que l’os se ressoude complètement — des semaines pendant lesquelles il ne pourrait forcer sur ses bras ni soulever le moindre poids.

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