Bernard Minier - Sœurs

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Minier - Sœurs» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2018, ISBN: 2018, Издательство: XO Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Sœurs: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Sœurs»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Pauvres âmes déchues. Il a fallu que je vous tue…
Mai 1993. Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.
Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.
Février 2018. Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?
Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.
Peur, soumission, mensonges, manipulation Le nouveau thriller de Bernard Minier

Sœurs — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Sœurs», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il s’avança, dit : « Excusez-moi » et, cette fois, elle feignit d’être étonnée.

— Karen Vermeer ?

Elle prit silencieusement ses voisins à témoin, semblant se dire : je vous jure, je ne sais pas qui est ce type , avant de se tourner vers lui.

— Oui ?

— Je pourrais vous poser quelques questions ? Je suis de la police. C’est au sujet d’Ambre et Alice.

Elle le détailla de la tête aux pieds.

— Vous êtes sûr que vous êtes de la police ?

Il y eut quelques ricanements. Elle devait penser qu’il était peut-être journaliste. Ou bien elle voulait se faire mousser devant ses petits camarades. Il lui servit son plus beau sourire, sortit sa carte, l’invita à s’extraire du groupe et à s’éloigner un peu. Elle vint vers lui.

— Excusez-moi, vous n’avez vraiment pas l’air d’un… flic.

Il sourit à son tour.

— Et de quoi j’ai l’air ?

— Ben… d’un étudiant ?

— Je l’étais il n’y a pas si longtemps, confessa-t-il à sa propre surprise. Ambre et Alice, vous les connaissiez bien ?

Son sourire disparut d’un coup et céda la place à une expression de tristesse sincère. Elle jeta un coup d’œil au petit groupe qui les observait à distance.

— Ça ne vous ennuie pas si on en parle ailleurs qu’ici ? J’ai besoin d’un café. Il y a un bar pas loin et je préfère éviter les oreilles indiscrètes.

Son regard était direct — peut-être un peu trop. Sa voix s’était faite plus rauque. Elle resta à le dévisager et il haussa les épaules.

— Pas de problème, dit-il.

Karen Vermeer avait choisi une table isolée dans le café où elle l’avait conduit — et où elle avait manifestement ses habitudes. La table entre eux était minuscule et elle avait posé ses coudes dessus. Elle plongea ses yeux tristes dans ceux de Martin.

— J’ai failli ne pas aller en cours, ce matin, lui avoua-t-elle. Ça m’a démolie, cette histoire. Mais les exams approchent et je ne pouvais pas me permettre de rater le cours d’aujourd’hui.

Elle hésita.

— Qu’est-ce que vous voulez savoir ?

— Ambre et Alice, j’ai vu pas mal de photos dans leurs chambres où vous apparaissez… Vous les connaissiez bien ?

— Oui. On était tout le temps ensemble. Surtout avec… Alice. (Sa voix dérapa sur le prénom.) C’est horrible ce qu’il leur est arrivé…

Elle baissa la tête, histoire de retrouver une contenance, puis la releva, les yeux embués.

— Pour autant qu’on pouvait connaître Ambre et Alice, ajouta-t-elle.

— Comment ça ?

Karen Vermeer l’observa avec l’air de se demander jusqu’où elle pouvait aller dans la confidence.

— Elles ont toujours été un mystère…

— Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?

— Elles ne se confiaient à personne, et elles restaient souvent entre elles. Même si elles avaient des copines, ça n’a jamais atteint le stade de l’amitié véritable. Pour ça, il aurait fallu qu’elles s’ouvrent un peu plus, qu’elles laissent tomber la carapace.

Elle tripotait sa tasse de café, à laquelle elle n’avait pas touché.

— Je suis sûre qu’elles avaient un tas de secrets…

— Quel genre de secrets ?

Elle le dévisagea de nouveau et le sourire revint.

— Si je le savais, ça ne serait plus des secrets… Vous en avez, vous ? Votre prénom, c’est quoi ?

Elle s’était penchée en avant, si bien qu’il put respirer son parfum.

— Martin, répondit-il après une hésitation.

— Tu as des secrets, Martin ?

Elle regarda ostensiblement sa main gauche.

— Oh. Marié…

Il sentit son visage s’empourprer. À cause de la remarque et du tutoiement. Et aussi des yeux vert d’eau rivés aux siens. Elle était beaucoup plus jolie de près, ses joues un peu rondes, comme devait l’être le reste de son corps, sa lèvre inférieure bombée et bien dessinée.

— Qu’est-ce que vous pouvez me dire d’autre à leur sujet ?

Elle se ratatina un peu.

— Je ne sais pas… c’est délicat… je n’aime pas dire du mal des morts…

— On veut tous trouver celui qui a fait ça, Karen. Rien d’autre.

Elle le regarda de nouveau.

— Eh bien… Ambre n’était pas exactement une jeune fille rangée…

— Comment ça ?

— Elle… elle fréquentait des hommes…

— Pas vous ?

Il la vit se raidir devant le sous-entendu.

— Pas comme ça… Je veux dire, elle en rencontrait beaucoup, un vrai défilé… Elle les prenait, puis elle les jetait. Comme des Kleenex…

Il pensa aux paroles du légiste. Elle était vierge . Est-ce que Klas avait pu se tromper ? Il avait paru sûr de son fait, pourtant.

— Entendons-nous bien : je sais ce que je veux et je ne suis pas quelqu’un qui a froid aux yeux, mais… je ne collectionne pas les mecs… Ambre, on aurait dit qu’elle cherchait à battre un record.

— Elle les ramenait dans sa chambre ?

Karen Vermeer acquiesça.

— C’est à cause de ça qu’Alice avait pris ses distances. Elle entendait tout et elle désapprouvait le comportement de sa sœur. Elles se sont engueulées plus d’une fois à ce sujet.

— Vous avez dit qu’elles restaient souvent entre elles, non ?

— Souvent ne veut pas dire toujours. Et Alice en avait marre de sa sœur, de ses frasques. Les derniers temps, quand je lui proposais de demander à Ambre de venir avec nous, elle me disait que ce n’était pas la peine, qu’Ambre avait certainement mieux à faire, et je voyais qu’elle était en colère et triste.

— Et Alice, quel genre c’était ?

— Tout le contraire de sa sœur. Alice était une chouette fille, structurée, brillante, mais, comme je vous l’ai dit, elle aussi gardait son mystère malgré tout… même si c’était quand même une super copine.

Il entendit la gorge de Karen se nouer sur ces derniers mots. Elle souffla vers ses cheveux, les yeux soudain pleins de larmes.

— Merde, quelle saloperie ce qu’on leur a fait…

Il la laissa pleurer un bon coup, sortir un mouchoir et essuyer ses paupières.

— Et Ambre, dit-il ensuite, elle n’avait pas de fréquentation plus régulière ?

Karen Vermeer croisa son regard.

— Si… Il y avait Luc.

— Luc ?

— Luc Rollin. Un étudiant. Elle est sortie avec lui pendant quelques semaines. Ça a été sa plus longue relation. (Elle ramena une mèche de cheveux derrière son oreille.) Sincèrement, je n’ai jamais compris ce qu’elle lui trouvait. Timide, effacé, physique quelconque, aucun charisme… Et pas du tout son genre : Ambre aimait les mauvais garçons… Luc, c’est plutôt le genre gentil toutou.

— Ce Luc, où je peux le trouver ?

— Il étudie les arts plastiques et il paie ses études en faisant le projectionniste dans un cinéma d’art et essai, L’Esquirol.

Servaz fit signe qu’il connaissait. Elle regarda sa montre.

— Bon, j’ai raté la première heure, mais je vais devoir filer si je veux pas rater la seconde.

Elle le toisa crânement, un sourire aux lèvres.

— Alors, Martin le policier, comme ça tu es marié ?

Il ne s’attendait pas à ça, il sourit mais garda le silence.

— Des enfants ?

— Une fille. Margot. Deux ans.

— Et tu es heureux en ménage, mignon Martin ?

Il hésita une demi-seconde de trop.

— Ouah, quel enthousiasme ! Tu ne ressembles pas à un flic, tu sais ? déclara-t-elle. Tu as quel âge ?

Il le lui dit.

— Putain, mon copain est plus vieux que toi et il a la maturité de mon petit frère ! Pourquoi tu es entré dans la police ?

— C’est une longue histoire…

— Raconte.

— Je croyais que vous étiez pressée et que vous deviez aller en cours ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Sœurs»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Sœurs» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Sœurs»

Обсуждение, отзывы о книге «Sœurs» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x