Bernard Minier - Sœurs

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Sœurs: краткое содержание, описание и аннотация

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Pauvres âmes déchues. Il a fallu que je vous tue…
Mai 1993. Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.
Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.
Février 2018. Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?
Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.
Peur, soumission, mensonges, manipulation Le nouveau thriller de Bernard Minier

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Le gardien fit signe que oui, attrapa le blouson par terre et en sortit le bloc-notes et le stylo. Servaz lui dicta le numéro. Le vigile se releva.

— Magnez-vous, merde !

Le vigile décampa. Servaz baissa les yeux vers le gamin. Son teint était gris. Ses prunelles agrandies trahissaient toujours la même peur invincible.

— Vous ne savez pas ce que vous faites, gémit-il. Vous ne savez pas de quoi il est capable… Putain, ça fait mal…

Servaz vit les traits de l’étudiant griffés par la douleur, paupières serrées et bouche tordue.

— Qui ? dit-il doucement. De qui est-ce que tu parles ?

Le rouquin rouvrit les yeux. Il le fixait, de ses iris presque blancs voilés par la souffrance mais vides de toute expression et de tout affect. Un écran éteint. Qui reflétait Martin, le plafond. Un regard qui absorbait tout et se repliait à l’intérieur de lui-même.

— Laissez tomber. Vous n’avez aucune chance de l’attraper.

11.

Où on trouve des photos

Kowalski et Servaz regardèrent Mangin monter dans l’ambulance ululante à la suite de la civière et d’un infirmier. La voix de Kowalski était tendue, nerveuse, quand il s’adressa à son adjoint :

— On arrive. Je veux d’abord que Martin voie ça. Tiens le gamin à l’œil, ne le quitte pas d’une semelle.

Mangin acquiesça. Il avait l’air aussi nerveux que son chef de groupe et Servaz se raidit. Il s’était passé quelque chose à la cité U

— On prend la voiture de service, dit Ko, tu récupéreras ta caisse plus tard.

— On va où ?

— Je veux te montrer un truc…

Il n’en dit pas plus. Le vent chaud chassa la pluie tandis qu’ils roulaient vers l’île du Ramier par l’avenue de l’URSS et le boulevard des Récollets. Kowalski ne pipait mot. Il affichait une mine sinistre. Servaz sentit toutefois que le chef de groupe lui jetait des œillades furtives, de loin en loin, et qu’il essayait de deviner ses pensées, comme des doigts tâtonnant dans l’obscurité à la recherche d’une forme.

La voiture garée sur le parking de la cité U, ils pénétrèrent dans le bâtiment, grimpèrent jusqu’au couloir du troisième étage. Servaz tressaillit en découvrant un gardien de la paix qui se tenait devant la porte de la chambre ouverte.

Kowalski lui lança un regard lugubre, mais ne dit rien. Une lueur étrange flambait dans ses iris.

Ils ont trouvé quelque chose

Il s’avança à hauteur de la porte ouverte, entrevit un bureau, une fenêtre et un lit.

— C’est bon, tu peux y aller, dit Ko au gardien de la paix. Puis il se tourna vers lui : vas-y, jette un œil.

La chair de poule se répandit sur tout son corps. Ils avaient fouillé la piaule en l’absence du suspect . N’importe quel avocat ferait tomber la procédure s’il l’apprenait… Il franchit le seuil de la pièce. Malgré les rideaux à demi ouverts, elle était plongée dans une pénombre relative à cause du linceul gris noyant la ville. Une vraie étuve. Ça sentait fort la sueur et le hasch là-dedans. Il les vit aussitôt — les photos étalées par dizaines sur le bureau et sur le lit. Des tirages au format A4…

Combien y en avait-il ? Cinquante ? Cent ? Davantage ?

Il s’approcha. Même de loin il avait deviné de quoi il s’agissait, mais il voulait en avoir la douloureuse confirmation.

En proie à un vertige, il se pencha sur la mosaïque de clichés. Eut aussitôt le cœur dans la gorge. Sentit une épaisse couche de glace étreindre sa poitrine.

Des cadavres

Des morts par dizaines .

Des gros, des maigres, des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes… Tous nus et exposés sur des tables de dissection, aussi inertes que des morceaux de viande à l’étal du boucher.

Des gros plans, des plans plus larges… Des détails perturbants, dégradants, obscènes — regard vide, bas du visage grimaçant, main déformée par l’arthrose et recroquevillée comme une serre, organes génitaux masculins et féminins, seins affaissés, et même des ventres ouverts, tripaille à l’air, et des membres amputés dont la section laissait voir des chairs à vif et des cartilages…

Immédiatement, il lui sembla impossible que Dhombres ait pu prendre toutes ces photos lui-même. Il y en avait trop. Même s’il avait accès au laboratoire d’anatomie et à d’autres parties de la fac de médecine, il aurait fallu un cataclysme pour fournir un tel contingent de macchabées.

Servaz s’empressa de ressortir. En manque d’oxygène. Il avait du mal à respirer. Il regarda Kowalski. Celui-ci attendait sa réaction.

— Putain, fit-il simplement.

Le chef de groupe referma derrière lui.

— On n’est jamais entrés là-dedans, dit-il.

12.

Où il est question d’heures

Treize heures trente, le 30 mai 1993.

— Nom et prénom.

— Quoi ?

— Nom et prénom.

— Mais vous me les avez…

— Nom et prénom…

— Dhombres, Cédric.

— Âge.

— Vingt-deux.

— Profession.

— Hein ?

— Profession…

— Euh… étudiant. C’est normal que tous ces bureaux soient vides ?

— Étudiant en quoi ?

— Médecine, troisième année.

— Domicile.

— Cité universitaire Daniel-Faucher.

— Ville.

— Putain !

— Ville…

— Toulouse !

Leurs voix exceptées, il n’y avait d’autre bruit à l’étage que le cliquetis de la machine électrique. Même les déménageurs l’avaient déserté ; ce dimanche, ils devaient être en train de vider les camions boulevard de l’Embouchure. Sur la machine, sur la table et sur la chaise était apposé le même message comminatoire : NE PAS TOUCHER.

— C’est quoi cet endroit ? Où sont passés les meubles ?

— Cet endroit ? C’est la dernière étape avant la case prison, en ce qui te concerne.

L’étudiant fixa le flic à barbe rousse en plissant ses yeux pâles.

— Vous bluffez, z’avez que dalle. Que dalle…

— T’as pas l’air inquiet.

Les yeux pâles au point d’en paraître presque blancs se plissèrent un peu plus. Dhombres avait l’avant-bras gauche en écharpe et un plâtre. Le doberman ne s’était pas contenté de lui planter les crocs dans le bras : les cent kilos de pression de ses mâchoires lui avaient également brisé le radius.

— Pourquoi je le serais ? Je n’ai rien à me reprocher.

Mais la voix disait le contraire : c’était celle d’un jeune homme terrorisé.

— Hmm. Normalement, les types dans ton genre, les p’tits gars bien propres sur eux, les étudiants qu’ont rien à se reprocher, comme tu dis, sont morts de trouille en venant ici, dit Kowalski d’une voix douce. Pas toi… Tu ne trouves pas ça bizarre ?

— Non. Parce que je me comporte comme un innocent qui a l’esprit tranquille.

Mais, encore une fois, il avait bafouillé et parlé si bas que Ko avait dû tendre l’oreille. Mangin et Servaz revinrent avec deux chaises. Ils s’installèrent de part et d’autre du chef de groupe.

— Alors pourquoi tu as bousculé un officier de police et pris la fuite, dis-moi ?

Dhombres regarda autour de lui, comme s’il y avait quelque chose à voir dans cette pièce vide.

— Vous n’auriez pas un Coca ? Un café ? Un truc à boire ? Putain, qu’est-ce qu’il fait chaud ici ! J’ai soif.

— Pourquoi tu t’es enfui, Cédric ? Et pourquoi tu as menacé de t’ouvrir la gorge ?

Un temps. Dhombres bougea sur sa chaise.

— J’avais peur…, dit l’étudiant en tournant la tête vers la fenêtre — mais, de ce côté-là non plus, il n’y avait rien à voir.

— Peur de quoi ?

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