Bernard Minier - Sœurs

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Minier - Sœurs» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2018, ISBN: 2018, Издательство: XO Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Sœurs: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Sœurs»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Pauvres âmes déchues. Il a fallu que je vous tue…
Mai 1993. Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.
Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.
Février 2018. Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?
Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.
Peur, soumission, mensonges, manipulation Le nouveau thriller de Bernard Minier

Sœurs — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Sœurs», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Peu après l’IUT et la faculté de chirurgie dentaire, il bifurqua vers l’entrée de la fac de médecine. Bas et longs, les bâtiments s’étiraient au pied d’une colline que couronnaient les gigantesques installations du CHU. Vues d’ici, celles-ci faisaient penser à une place forte médiévale, une citadelle imprenable d’où quelque souverain aurait surveillé nuit et jour ses sujets.

Il mit quelques minutes à s’orienter et à trouver le bâtiment de l’accueil. Le hall était désert. Il appela plusieurs fois, jusqu’à ce qu’apparaisse une femme entre deux âges à la mise en plis soignée. Elle ne devait pas avoir l’habitude d’être dérangée dans ses activités annexes du dimanche matin, car elle lui jeta un regard aussi impatient qu’agacé par-dessus son comptoir.

— On est dimanche, c’est fermé.

Il montra sa carte.

— On est dimanche, c’est ouvert, répliqua-t-il.

Il fut lui-même surpris par sa sortie. Si peu habituel chez lui, ce genre de réponse du tac au tac. Encore une fois, il se demanda si c’était le métier de flic qui commençait à déteindre. La femme renifla, même si, il en était certain, elle n’avait pas le moindre rhume.

— Le département d’anatomie, dit-il.

Elle lui expliqua l’itinéraire en marmonnant.

— Il pleut des cordes, vous allez être trempé, fit-elle observer.

Ce qui n’eut pas l’air de la désoler le moins du monde. Il haussa les épaules et ressortit sous l’averse. Marcha sur les dalles inondées, pataugeant dans cinq centimètres d’eau à travers le petit campus planté d’ifs qu’un grand souffle agitait. Le tonnerre tournait au nord, le ciel était sombre ; il faisait aussi chaud et humide que dans un sauna.

Toutes les constructions étaient identiques : un rez-de-chaussée, un étage et des dizaines de fenêtres frappées par la pluie. Il repéra le sien, grimpa quelques marches et pénétra dans le hall. Pas âme qui vive. Il prêta l’oreille, mais le bâtiment avait un aspect déserté. Il traversa le hall, franchit une double porte battante. Un couloir perpendiculaire au-delà. Sur le mur face à lui, des flèches partaient vers la droite et vers la gauche, dont une indiquait le département d’anatomie. Il la suivit, tourna à droite comme un autre écriteau l’invitait à le faire, se retrouva en haut d’un escalier qui plongeait vers les sous-sols.

Servaz l’emprunta. Au bas des marches, une nouvelle double porte s’ouvrit en gémissant, le caoutchouc en bas des portes frottant contre le lino. Un nouveau couloir derrière. Avec une troisième porte à son extrémité, pareillement percée de deux hublots. Il la repoussa et découvrit un corridor beaucoup plus long, profond comme un puits et peu engageant. Une clarté grise et diffuse dans le fond, alors que le centre était plongé dans la pénombre. Il se mit en marche, ses pas constituant le seul bruit dans le calme absolu. De toute évidence, il n’y avait personne à part lui et le gamin dans le bâtiment, et il commença à se dire qu’il aurait peut-être mieux valu ne pas venir seul.

Il était arrivé presque au milieu, là où l’obscurité était le plus dense, quand il surprit un mouvement au bout du couloir. Une silhouette basse et ramassée venait d’émerger de la droite, d’où provenait la clarté, et se dirigeait vers lui en silence. Cela avançait lentement dans les ombres, seules les griffes émettaient un léger cliquetis en raclant le sol. Soixante-dix centimètres au garrot, une robe noire et un corps musclé. Doberman . Servaz sentit une sueur glacée mouiller sa nuque. Il s’arrêta. Incapable de faire un geste comme de détacher les yeux du chien qui avançait toujours. Il s’aperçut que tous ses organes et son centre de gravité étaient apparemment descendus beaucoup plus bas, dans les parages de son scrotum, et il était tenaillé par l’envie de faire demi-tour et de repartir au pas de course — tentation qui hurlait silencieusement dans son cerveau et contre laquelle il devait mobiliser toute sa volonté.

Repartir. Courir. Ressortir. Ce serait une erreur et tu le sais : il n’attend sans doute que ça, le toutou, que tu te comportes comme quelqu’un qui a quelque chose à se reprocher .

Bon Dieu, qui avait bien pu laisser ce molosse en liberté ! Tous ses poils hérissés, il eut la sensation que ses jambes ne le portaient plus vraiment. L’adrénaline accélérait son rythme cardiaque et il se mit à respirer vite. Trop vite. Le chien s’immobilisa à moins de six mètres et émit un grondement rauque et menaçant — presque une vibration : dans les fréquences basses — qui fit se tordre un peu plus son estomac.

Il le distinguait parfaitement à présent. Ses petits yeux le jaugeaient sans ciller, comme si l’animal évaluait ce qu’il avait en face de lui et soupesait encore s’il devait attaquer ou non. Servaz se dit que la conclusion dépendrait sans doute de ce que lui-même allait faire dans les secondes qui suivraient. Il était inondé de sueur. Il n’osait même pas produire un son, de peur que sa voix déplût suffisamment au molosse pour emporter sa décision. Son imagination galopait et il avait la vision du chien se jetant sur lui.

Tous ses muscles tendus sous le poil noir, la bête semblait prête à s’élancer. Il déglutit. Il demeurait parfaitement immobile. Des rushs d’adrénaline n’en fusaient pas moins dans ses veines.

— Sultan ! cria soudain une voix que l’écho du couloir fit rebondir sur les murs comme une balle de squash.

Servaz vit Sultan tendre les oreilles, frissonner et se relâcher d’un coup, reposant son arrière-train sur le sol, la gueule ouverte et la langue pendante, avant qu’une autre silhouette — humaine celle-là — n’apparaisse au bout du couloir. Le gaillard approcha à grands pas, ses bottes résonnant dans l’espace vide, et Servaz découvrit un uniforme.

— Qu’est-ce que vous foutez là ? lança le vigile.

Il sortit sa carte. Il aurait voulu son geste plus ferme et plein d’autorité, mais sa main tremblait.

— Et vous ? Vous étiez où, bordel ? Qu’est-ce que… ? Qu’est-ce que ce chien fait en liberté ? dit-il, la voix pleine de colère mais aussi de soulagement. Vous êtes là pour assurer la sécurité ou pour fournir des cadavres au département d’anatomie ?

Le type était plus grand que lui, et sa silhouette se découpait à contre-jour sur la clarté provenant du fond. Il toisa le flic et passa sa laisse au chien.

— J’étais en train de pisser, se justifia-t-il.

— Il y a quelqu’un d’autre dans ce bâtiment ? l’interrogea Martin.

Le vigile lui montra le bout du couloir.

— Il y a un gamin en train de nettoyer un peu plus loin. C’est tout.

— Si je revois ce chien sans laisse, je le descends, dit Servaz que ni la peur ni la colère n’avaient quitté.

Le vigile l’observa avec l’air de se demander si un étudiant aux cheveux longs pouvait être un flic. Ou peut-être était-il en train de penser que tout foutait le camp, même la police. Martin s’éloigna. Son cœur tambourinait encore dans sa poitrine quand il tourna à droite. Une salle éclairée par des fenêtres zébrées de pluie. Une grande table métallique au milieu, des armoires vitrées sur les côtés, la pluie se reflétait dedans. Il s’avança vers les vitrines et s’immobilisa. Ce qu’il voyait, dans de grands bocaux en verre — têtes démesurées et corps chétifs —, c’étaient des fœtus. Des feuilles arrachées par l’orage giflèrent tout à coup la vitre du soupirail derrière lui et le firent se retourner.

Où était Cédric Dhombres ?

Il y avait quelque chose un peu plus loin, posé contre une autre table métallique semblable à la première…

Il s’approcha.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Sœurs»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Sœurs» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Sœurs»

Обсуждение, отзывы о книге «Sœurs» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x