Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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— Il en a pour combien de temps ?

— Au moins deux heures.

Corso avait déjà glissé son calibre dans son holster et enfilé son blouson. Finalement, c’était Jacquemart qui avait raison : avec un salopard pareil, il ne fallait pas se faire avoir.

Et la fin justifiait les moyens.

42

La manufacture se découpait très nette sur le ciel nocturne. À cette heure, l’atelier de Sobieski paraissait posséder une densité particulière, une masse d’étoile morte. Le bâtiment, cerné par une grande cour pavée, n’avait pour voisinage que d’autres édifices qui lui tournaient le dos. Résultat, un isolement inattendu en pleine banlieue parisienne, et bienvenu pour un flic qui avait choisi cette nuit-là de devenir casseur.

La première serrure ne lui posa aucun problème mais il redoutait un éventuel système d’alarme. Pour l’heure, pas le moindre signe d’alerte. Restant sur le seuil, Corso attrapa sa torche électrique et balaya l’espace en quête d’un capteur, d’une lumière ou d’une caméra. Il ne vit rien et se risqua à l’intérieur.

En refermant la porte, il se dit que Sobieski n’était pas le genre à fliquer le lieu où il vivait. Ses toiles valaient très cher, certes, et il était bien placé pour savoir que cambrioleur, c’est un métier comme un autre, mais un voleur et un assassin comme lui ne se défie pas de ses semblables, il éprouve au contraire une sorte de solidarité pour le monde du crime, un monde auquel il appartient et qu’il accepte.

Corso traversa les pièces en prenant son temps. Des murs, un sol, un plafond, rien d’autre. Des surfaces nues, lisses et brillantes comme du métal. Les portraits de Sobieski le suivaient des yeux dans la pénombre : travelos, junkies, strip-teaseuses… Dans cette semi-obscurité, ils paraissaient évoluer dans leur biotope naturel : l’ombre et la clandestinité. En même temps, ils évoquaient les sursauts d’un animal blessé à la chasse. Ils étaient foutus mais ils marchaient encore sur les nerfs, titubant dans leur brève agonie.

Il attrapait au passage des regards, des traits fardés, des paupières mi-closes, lourdes et croûtées de maquillage. La drogue, le vice, la détresse circulaient sous ces chairs de papier kraft, dans ces veines bleuâtres — une légion de maudits à qui Sobieski avait offert son absolution.

Corso ne savait pas ce qu’il était venu chercher mais il devait, d’une façon ou d’une autre, percer la face cachée de l’ex-taulard. Impossible qu’un tel destin n’accouche que d’un bouffon carburant au champagne et aux mauvaises blagues. Sobieski s’était construit à coups de traumatismes, de défonce et de pulsions morbides — un tel parcours ne pouvait produire qu’un être complexe et dangereux. Un prédateur qui savait se battre et se camoufler…

Il pénétra dans l’atelier proprement dit. Son idée, traquer la moindre toile en cours, la moindre esquisse, en quête d’un indice. Il n’avait pas oublié le carnet de la cave — peu importait de savoir si c’était Sobieski qui l’avait laissé là ou si on l’y avait placé pour brouiller les pistes (c’était une hypothèse que Corso n’excluait pas). Ce qui comptait, c’était que la psyché du criminel s’exprimait par le dessin et la peinture. C’était par cette voie qu’il se trahirait, Stéphane en était certain.

À la seule lueur de sa lampe, il passa en revue toutes les œuvres en cours de l’artiste — il souleva les couvertures qui abritaient des tableaux, feuilleta les carnets de croquis, ouvrit les cartons à dessin qui protégeaient des lithographies…

Enfin, dans un coin, il dénicha une toile de 1 mètre sur 70 centimètres soigneusement cachée par un linge grisâtre. Relevant un peu le chiffon, il passa lentement le faisceau de sa lampe sur le tableau à peine sec. Il resta stupéfait.

C’était horrible.

Morbide.

Magnifique.

Corso ne put retenir un demi-sourire. Il avait sous les yeux la preuve absolue que Sobieski était l’assassin de Sophie Sereys.

Tout en contemplant le tableau dans le moindre de ses détails, il se dit qu’il existait une secrète logique dans le destin de Sobieski : il avait été sauvé de ses démons par la peinture mais c’est par la peinture qu’il avait rechuté — et qu’il serait condamné.

Soudain, une violente lumière inonda l’atelier.

— T’aurais pas dû faire ça, fils de pute.

Corso se retourna et découvrit Sobieski en tenue d’apparat : costard de lin blanc su misura , pochette de soie, chemise unie à col italien, mocassins en daim à picots…

— Filature illégale, violation de domicile par effraction, atteinte à la vie privée : tu vas te retrouver à faire la circulation place de l’Étoile, Duconneau.

Corso ne lâcha pas son sourire et regarda sa montre.

— On n’en est plus là, Sobieski. Il est 23 h 45. À partir de cette minute, tu es placé en garde à vue pour le meurtre de Sophie Sereys.

43

Une demi-heure plus tard, une bande de flics en uniforme dégringolèrent dans la cour pavée de l’atelier pour embarquer Philippe Sobieski et le transférer au 36 pour audition. Le peintre n’offrit aucune résistance, ne dit pas un mot, n’appela pas d’avocat. Visiblement, il était prêt à se battre tout seul.

Entre-temps, Corso avait passé un coup de fil en urgence à Catherine Bompart pour lui annoncer la bonne et la mauvaise nouvelles — qui étaient la même. Il avait a priori arrêté le tueur du Squonk mais dans des conditions totalement illégales. Ils savaient tous les deux qu’il existait des exceptions, des dérogations accordées par le juge des libertés et de la détention, Bompart trouverait le moyen d’obtenir cette autorisation et bidonnerait les heures.

Stéphane avait aussi appelé l’IJ pour qu’ils passent l’atelier au peigne fin — il fallait trouver, d’une façon ou d’une autre, des fragments d’ADN des deux victimes. En même temps, le flic était certain que Sobieski possédait un repaire secret où il tuait ses victimes, du pain sur la planche pour son groupe. Maintenant qu’ils avaient accès au moindre élément de sa vie privée, ils en trouveraient bien la trace.

Pour l’heure, Corso admirait sa pièce maîtresse. La preuve confondante de la culpabilité de Sobieski. Une toile tout juste achevée représentant Sophie Sereys telle qu’on l’avait retrouvée près de la décharge de la Poterne des Peupliers. Tout y était : les commissures charcutées, les nœuds des sous-vêtements, les yeux injectés de sang — jusqu’à la pierre au fond de la gorge… Autant de faits que personne, absolument personne, ne connaissait hormis les flics et le tueur.

La police scientifique avait les moyens de dater exactement le processus d’élaboration de l’œuvre. Dans tous les cas, l’artiste s’était mis au boulot au moins dix jours auparavant, soit quelques jours après la mort de Sophie…

Après avoir menotté Sobieski dans un coin de la pièce, Corso avait poursuivi sa fouille afin de dénicher des études, des croquis préliminaires de l’œuvre morbide. Il n’en avait pas trouvé.

Il avait trouvé mieux.

Un tableau qui représentait un corps affreusement cambré au milieu d’un terrain vague. Une vraie nature morte… L’œuvre était inachevée mais on reconnaissait sans peine Hélène Desmora. Encore une fois, les détails abondaient — des détails connus du seul meurtrier.

À l’évidence, Sobieski préparait une série de tableaux sur le sujet. Les strip-teaseuses du Squonk, c’étaient ses Nymphéas à lui.

Au fil de sa fouille, Corso ruminait deux pensées distinctes. D’abord, il trouvait étrange que le peintre ait pris si peu de précautions. Il laissait sécher le portrait de son premier meurtre au milieu de son atelier et travaillait sur le second alors qu’il savait que la PJ allait débouler — le matin même, Corso et Barbie lui avaient promis une chiée de bleus pour le lendemain. L’autre pensée était d’ordre psychologique. Plus il contemplait, et admirait les tableaux, plus il se disait que le mobile de l’artiste tueur était le plus simple du monde : il avait tué ces filles pour pouvoir les peindre. Leur supplice et leur mort faisaient partie du processus de création — la scène d’infraction pouvait être considérée comme un véritable décor. Sobieski avait mis en scène son tableau dans la réalité pour pouvoir le transcrire en peinture. C’était une œuvre à mi-chemin entre la performance et le tableau.

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